La CGT énergie tire le signal d’alerte. Si les mobilisations de ces dernières années avaient pour le moment réussi à mettre en échec les plans de la commission européenne de privatiser les grands barrages hydroélectriques français, le régime Macron a semble-t’il décider d’obéir en brave petit soldat de l’ultra capitalisme à M Juncker : et de brader ce patrimoine national, composante clef et essentiel de l’outil de production du service public de l’électricité en France.
Rappelons que les barrages hydroélectrique c’est entre 11% et 17% de l’électricité produite en France. La principale source d’électricité renouvelable, une production indispensable pour permettre de répondre à la fois au pics de consommation et à l’équilibre du réseau en raison du développement des énergies solaire et éolienne.
Rappelons que les grands barrages ont été financés et payés par les français, la pluspart construits et exploités par leur entreprise publique Electricité de France, ou par la Compagnie Nationale du Rhone ou la SHEM (ex SNCF). Et soulignons pour ceux qu’ils l’oublieraient un peu vite que des millions de français vivent à l’aval des quelques 450 grands barrages hydroélectriques français. Qui peuvent être inquiets de la privatisation de ces ouvrages dont il y a tout lieux de craindre qu’elle engendrera une dégradation certaine des conditions de sécurité.
Les militants du PRCF – et leur journal initiative communiste – alertent de longue date contre cette dangereuse politique. Et ils ont eu l’occasion de souligner – notamment durant la dernière campagne présidentielle – que la reconstruction d’un service public de l’énergie 100% public, indispensable pour la transition énergétique à l’heure du réchauffement climatique, nécessite de briser les chaines de l’Union Européenne. L’idéologie c’est de vouloir rester à tout prix dans l’Union Européenne, alors que tout montre que les peuples ont tout à gagner à en sortir pour s’en sortir
La CGT appelle à la mobilisation :
L’Etat décide de brader les barrages hydro-électriques aux appétits du privé !
Depuis plusieurs années, la Commission européenne par la voix de la direction générale de la concurrence, tentait de tordre le bras à l’Etat français pour mettre en concurrence les concessions hydrauliques. La lutte des travailleurs de l’hydro-électricité a permis de bloquer ce processus de privatisation des barrages tout en maintenant le dialogue quant à l’avenir de ce secteur industriel primordial pour l’avenir énergétique.
Une rencontre intersyndicale avec Matignon a eu lieu ce jour. La FNME-CGT a découvert que l’Etat français, en bon soldat du libéralisme, avançait des propositions à la Commission européenne sans qu’elles n’aient été soumises à discussion en dehors des murs des ministères, notamment avec les premiers concernés : les représentants des salariés et des entreprises !
Ces propositions accélèrent la privatisation des barrages, dans un modèle incohérent et limitant fortement les possibilités des opérateurs en place de pouvoir continuer d’exploiter leurs ouvrages hydrauliques. Cette proposition va à l’encontre des discussions menées jusqu’à présent, il s’agit là une nouvelle fois de la méthode royaliste de M. Macron totalement antidémocratique.
Comment peut-on décider de brader la production d’électricité hydraulique quand, dans le même temps, tout le monde s’accorde à dire que ces moyens de production pilotable seront essentiels pour assurer l’équilibre entre production et consommation d’électricité, afin d’éviter des coupures généralisées ?
Comment peut-on décider de démultiplier le nombre de propriétaire des concessions hydrauliques, désorganisant ainsi le système hydro-électrique et ouvrant la boîte de Pandore aux entreprises énergétiques étrangères n’ayant que faire des besoins énergétiques de la Nation française ?
A l’échelle européenne, seule la France décide de perdre le contrôle de sa production hydro-électrique, l’ensemble des autres Etats membres ayant plus tendance à être protecteurs.
La FNME-CGT propose que l’ensemble des usages de l’eau soit constitutionnalisé et redevienne un service public.
La FNME-CGT et ses syndicats ne laisseront pas l’Etat français aller à l’encontre des besoins de la Nation. Les salariés de l’hydro-électricité sont fortement mobilisés pour défendre le service public de la production d’électricité hydraulique.
Dès les prochains jours, la FNME-CGT organisera la riposte à ce mauvais coup gouvernemental. Il est grand temps, en parallèle du débat sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, de s’emparer de l’avenir énergétique de la Nation et notamment de son secteur hydro-électrique.
repartons pour une pétition aux sénateurs,députés, président, distribution dans la rue, internet et plus ?