Les Hongrois sont de plus en plus nombreux à dénoncer la création d’un « droit à l’esclavage » par le gouvernement Orban. En effet, sa nouvelle loi adoptée par la majorité fascisante de Viktor Orban fait exploser le nombre d’heures supplémentaires auxquelles peuvent recourir les patrons chaque année. Ce nombre passe de 250 à 400 : l’équivalent de deux mois de travail. Selon la nouvelle loi, le délai de paiement de ces heures est lui aussi largement étendu au détriment des salariés. Actuellement fixé à une année maximum, ce délai passe à trois ans.
Orban, prétendu adversaire de l’UE, se couche en fait devant les exigences du grand capital allemand et de l’ UE à son service. Comme d’ailleurs des autres grandes entreprises européennes.
Les opposants à la loi dénoncent la pression exercée par plusieurs géants allemands de l’automobile, piliers de l’économie du pays, afin de flexibiliser le temps de travail en Hongrie, où la main-d’œuvre connaît une pénurie criante. Le taux de chômage y est l’un des plus bas de l’UE, avoisinant les 4 % de la population, mais la population y est en décroissance.
En cause : un taux de fécondité très bas, une émigration importante, la population active cherchant une vie meilleure à l’étranger, le pays comptant l’un des plus bas niveaux de salaires moyens de l’OCDE, à moins de 20 000 € par an.
Les syndicats menacent d’appeler à la grève générale et au blocage des routes.
En fait, comme en Italie avec le gouvernement Di Maio/Salvini, l’extrême-droite montre son véritable visage de serviteur du grand capital et de son UE quelles que soient les rodomontades démagogiques des marionnettes fascistes.
La fascisation de l’ Europe passe par Juncker, Merkel ou Macron en parfaite complémentarité sur le fond avec les Le Pen, Philippot, Orban et autres Salvini tous ennemis de classe du monde du travail..
Commission Internationale du PRCF – 26 décembre 2018
La FSM soutient les travailleurs de Hongrie dans leur lutte contre la « loi esclavage »
17 décembre 2018
La Fédération syndicale mondiale, qui représente plus de 95 millions de travailleurs dans 130 pays, s’associe à la voix des travailleurs hongrois dans leur lutte contre la récente initiative législative du gouvernement nationaliste d’Orban, qui permet aux employeurs d’obliger leurs employés à travailler plus longtemps.
Les manifestants ont appelé à juste titre cette loi «loi sur les esclaves», car elle permet aux employeurs de demander 400 heures supplémentaires par an, ce qui ajoute deux heures supplémentaires à une journée de travail moyenne, ou l’équivalent d’une journée de travail supplémentaire par semaine.
Nous appelons la classe ouvrière de Hongrie à intensifier sa lutte contre les mesures anti-ouvrières du gouvernement ordonnées par les capitalistes. La protection et l’extension des droits des travailleurs est une question qui concerne la classe ouvrière et le mouvement syndical international, axé sur la classe, est fermement du côté des travailleurs hongrois.
The WFTU stands on the side of Hungarian workers and people in their struggle against the “slave law”
17 Dec 2018The World Federation of Trade Unions representing more than 95 million workers in 130 countries, unites its voice with the voices of the Hungarian workers in their struggle against the recent legislative initiative issued by Orban’s nationalist government that allows employers to force employees to work more overtime.
The protesters have justly named this law “slave law” as it permits the employers to ask for 400 overtime work per year, which adds two extra hours to an average work day, or the equivalent of an extra workday per week.
We call the working class of Hungary to intensify their struggle against anti-labour measures of the government ordered by the capitalists. The protection and the expansion of the workers’ rights is a matter that concerns the working class and the international class oriented trade union movement stands firmly on the side of Hungarian workers.