La catastrophe sociale et industrielle à Alcatel Lucent s’ajoute au désastreux bilan de Macron : 1 000 emplois supprimés à Alcatel Lucent Nokia, secteur stratégique euro- délocalisé, liquidé ! Un tragique exemple de plus pour l’emploi, pour le produire en France, pour l’avenir, tout simplement pour s’en sortir, il est urgent de sortir de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN et du Capitalisme.
2015: Macron, soutien du dépeçage de Alcatel par Nokia
Au printemps 2015, Macron est ministre de l’économie de François Hollande. C’est lui qui est responsable lorsque la multinationale finlandaise des télécoms lance une opération de prise de contrôle du leader français des équipements de télécommunication – un secteur éminemment stratégique – Alcatel Lucent.
Macron salue alors publiquement une « bonne opération », la prise de contrôle du géant français des télécoms est même qualifiée par le banquier d’affaire de chez « Rothschild » d’ « affaire d’avenir ». Une affaire d’avenir ? cela dépend pour qui… mais sans aucun doute ni pour le pays, ni pour les travailleurs mais certainement pour les banquiers et les capitalistes profitant de cette opération.
En tout cas, alors que les syndicats – CGT en tête – protestent contre de graves menaces sur l’emploi et le produire en France, Macron promet « Il n‘y aura aucune destruction d‘emplois en France. Le nombre d‘emplois sera le même et même davantage. Nous avons eu tous les engagements de la part de Nokia »
Moins de deux ans plus tard, la promesse n’est pas tenue et le mensonge de Macron patent : Nokia ferme les centres de productions d’Alcatel en France et délocalise la production dans les pays à bas salaires de l’Europe de l’Est.
Le résultat ? 30% des emplois hors R&D supprimés, et bien sûr avec, après le départ de la production, la R&D suivra.
4 milliards de dividendes versés, près de 1 000 emplois supprimés en France :
Début septembre c’est un plan de suppression de 597 emplois qui a été annoncé par Nokia, et ce d’ici 2019. Loin de la promesse de renforcer les sites de production de Lannion et Villarceaux, et de garantir un effectif minimum en France de 4200 salariés, c’est une pluie de lettres de licenciement que compte produire la multinationale finlandaise.
Avec les 400 emplois supprimés lors de la fusion, c’est donc un millier d’emplois qui sont supprimés. Près du quart des effectifs.
Et ce n’est pas le contexte économique qui est en cause. Si Nokia affiche 766 millions d’euros de pertes en 2016, la CGT Nokia souligne à raison que ce sont 4,4 milliards d’euros de dividendes et de rachats d’actions qui ont été distribués au capital cette année, tandis que le résultat opérationnel est positif. Ce n’est pas là la situation d’une entreprise dans la difficulté économique mais bien celle d’une entreprise ultra rentable pour ses actionnaires, qui exploite à fond ses travailleurs.
Euro-délocalisation de la production dans un secteur stratégique
L’intersyndicale (CGT, CFE CGC, CFTC, CFDT) de Nokia dénonce derrière le plan de licenciement massif une véritable vague de délocalisations sans doute vers la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie ou le Portugal. Nokia se précipitant vers les pays à bas salaires pour profiter à fond du but principal de l’Union Européenne, le dumping social.
Alcatel s’ajoute donc à la longue liste de la production frappée par les euro-délocalisations, vidant de façon toujours plus inquiétante le pays de ses capacités de production et de développement. Textile, sidérurgie, automobile, construction navale,télécoms, la liste est sans cesse plus grande. Continuant de faire exploser les chiffres du chômage.
Faut-il rappeler combien en ce XXIe siècle ultra connecté le secteur des télécoms est éminemment stratégique ? le coup porté à la capacité de production en France est un coup porté contre le peuple français, contre son avenir.
Le seul effet de l’opération soutenue par le ministre de Hollande, Macron, c’est celui de l’accélération de la concentration du Capital au sein de toujours plus gros monopoles privés. Nokia en s’offrant Alcatel s’est avant tout offert ses marchés, ses brevets, sa technologie. Après avoir vidé de sa substance l’entreprise, nul besoin pour la multinationale de conserver ses usines. Peu importe pour l’oligarchie capitaliste les conséquences pour le peuple français. Observons que ces délocalisations et ces licenciements n’apporteront aucun bénéfice aux peuples finlandais ou des pays où les usines seront délocalisées : pour eux les salaires ne bougeront pas, au contraire, ils seront tirés vers le bas, tandis que les profits supplémentaires générés par l’opération ne seront que pour les riches actionnaires contrôlant le monopole.