On vous l’avait seriné. Désormais, l’UE c’est la démocratie. En votant le 25 mai vous élisiez, certes au second degré, le président de la toute puissante commission européenne. Des individus au nom à peine prononçable en français. Leur confrontation télévisée en direct n’avait guère fait recette. Le pitoyable Le Hyaric avait colporté des illusions. Sur internet (2) , il envisageait une élection à plusieurs tours comme dans une municipalité.
Mais patatras…ou plutôt silence radio. Il fallut attendre plus d’un mois pour connaître le nom du futur élu. Sa nomination fut moulinée dans des rencontres confidentielles entre Merkel, Cameron et divers scandinaves. L’enjeu : des bisbilles interne à la droite (en tout état de cause majoritaire au Parlement). En matière de transparence, on fait mieux ! Décision définitive au mieux la semaine prochaine.
Certains chefs d’Etat réactionnaires n’ont pas désarmé. Cameron menace d’exiger un vote « au conseil européen », organisme évidemment non élu. Mais le candidat des multinationales bénéficie d’un soutien de poids. « La gauche européenne vote Juncker » annonce « Les Echos ». L’article ajoute : « le programme de la commission européenne demeure inconnu » annonce. Si inconnu que cela ? L’humour est pourtant rare dans l’organe central du MEDEF.
Les électeurs qui ont voté socialiste ont donc donné un chèque en blanc à la dictature euro-libérale. Et nos camarades qui ont fait campagne pour un président de commission grec ? N’ont-ils pas commis une erreur quelque part ?
- Martin Schulz fit semblant d’être candidat des socialistes à la présidence de la commission.
- en ligne sous : http://www.euractiv.fr/sections/elections-2014/patrick-le-hyaric-leurodepute-patron-de-presse-301904
- Huma et « Les Echos » de ce lundi 23 juin.
Olivier RUBENS
1. Quand vous « parlez » du « Conseil européen », organisme non élu, désignez-vous le Conseil de l’Union Européenne (qui représente les gouvernements des Etats membres et compte 352 membres) ou le Conseil Européen, qui rassemble deux fois par semestre les chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles? Evidemment pas le Conseil de l’Europe, qui n’a rien à voir avec l’Union Européenne.
2. « Des individus au nom à peine prononçable en français »: un peu raciste, non? Certes, « Le Hyaric », c’est difficilement prononçable mais cela n’implique aucun jugement de valeur. Moi, je trouve que Liebknecht, cela se prononce très bien: pas vous? Tout le monde ne peut pas s’appeler Le Pen (il y en a déjà deux de trop sur la scène politique), encore un nom « pas français ». Vous avez dit: nationalisme breton?
3. Je suis étonné de détails non relevés dans la presse dominante (pour ne pas dire hégémonique, mais heureusement vous êtes là avec quelques autres) à propos de la république du Donbass: si j’ai bien lu la presse « non française » de gauche (allemande et suédoise pour citer des sources pas plus polluées que d’autres), ces régions se seraient proclamées « république populaire », se donnent des sites internet à terminaison en .su (pour union soviétique, et non Russie), et auraient procédé à la nationalisation d’entreprises d’oligarques. Pas de quoi pousser Poutine à continuer à les soutenir… Les voilà bien seuls et ils méritent notre soutien, quand ce ne serait qu’au nom de la paix. Qu’en est-il d’après vos sources?
Aux dernières nouvelles, c’ est plutôt JUNKER qui tiendrait la corde ? Il est exact que LE HYARIC est candide (ou joue plutôt les Candide), mais ce n’ est pas une raison pour le qualifier de « pitoyable ». Le Parlement européen n’ est qu’ une chambre d’ enregistrement sans aucun pouvoir, mais ce n’ est pas nouveau. Et au vu du nombre de candidats qui se disputaient les places, c’ est que le fromage doit être bon !
@ JF Marechal : je ne crois pas du tout que les « noms à peine prononçables » visent en quoi que ce soit Le Hyaric. Contrairement à ce que vous en interprétez, et si vous lisez les différents articles de ce site, il n’y aucun doute là dessus, il ne s’agit pas là d’exacerber je ne sais quel nationalisme qui n’est pas la tasse de thé du PRCF, mais bien de montrer que contrairement à ce qui a été vendu à grand renfort de propagande, le président de la commission européenne ne sera pas du tout choisi par les citoyens…