Le 4 février dernier, une délégation du PRCF a participé au séminaire internationaliste, quelles caractéristiques pour un parti révolutionnaire au 21 siècle ?, qui s’est tenu à Milan, à l’initiative des communistes italien, sous l’organisation du Fronte Popolare.
Un séminaire, qui en écho à la venue d’Allessio Arena secrétaire national du Fronte Populare en septembre dernier sur le stand du PRCF à la Fête de l’Huma lors d’un meeting internationaliste, a permi de confirmer la convergence de vue, d’analyse et d’action des communistes par delà les Alpes.
Chers camarades,
Permettez moi tout d’abord de remercier les camarades du Fronte Populare d’Italie pour leur invitation et de saluer fraternellement les camarades présents à notre réunion.
Aucune question n’est taboue. Et nombreux sont ceux qui pensent que la forme parti est obsolète.
Souvent les mêmes qui pensent que le léninisme appartient au passé et que sa force propulsive est éteinte.
La défaite historique subie par le mouvement communiste international en 1990 avec l’effondrement de l’URSS et du bloc du «socialisme réellement existant» a certes accéléré de façon spectaculaire un processus de social-démocratisation de nombre partis communistes. Mais les prémices de cette déferlante opportuniste existaient depuis de longues années, l’eurocommunisme étant l’un de ses visages.
Dans cette perspective la question du parti est centrale. L’opportunisme s’est très vite débarrassé du parti dans sa conception léniniste. Il est vrai que le mode d’organisation et la conception même du parti léniniste implique une conception et une organisation de «type nouveau» par rapport à l’héritage de la IIe Internationale, à la tradition social-démocrate.
La victoire d’Octobre 1917 a bien entendu donné un prestige particulier au parti léniniste qui s’est imposé dans une partie importante et dynamique du mouvement ouvrier et socialiste avec la fondation de la IIIe Internationale, puis la bolchevisation des partis communistes.
Le développement du MCI, du mouvement de libération national, les défaites de l’impérialisme avec la révolution cubaine ou la lutte victorieuse du peuple vietnamien montrèrent avec force que la synergie du combat de classe et du combat national permettait des victoires pour les peuples et montrèrent aussi l’efficacité de l’outil de lutte qu’est le parti léniniste.
Ces événements permirent de contenir l’opportunisme.
Cependant les difficultés que rencontraient les pays socialistes, qui ont des causes externes mais également internes, la division du MCI (Chine/URSS, Tchécoslovaquie en 1968…), les contradictions de classe dans les pays nouvellement indépendants, tout cela a créé un affaiblissement du courant marxiste-léniniste, du courant révolutionnaire et un renforcement du révisionnisme. Conjuguant des tactiques et des stratégies diverses mais allant toute vers la remise en cause du léninisme les forces opportunistes s’épanouissent totalement avec la fin de l’Union Soviétique. Des PC sont liquidés, comme en Italie, ou mutent en partis sociaux-démocrates, comme en France. D’autres résistent comme le PC Portugais ou le Parti Communiste de Grèce.
Les bourgeoisies, débarrassées de l’URSS, dont le PC était lui-même gangrené par des opportunistes liquidateurs, victorieuses de la «guerre froide», pensent le moment venu de lancer une très grande offensive contre le travail. La vague reagano-thacherienne, la mondialisation capitaliste balaye le monde capitaliste et le monde entier. La social-démocratie classique , qui prospérait du fait d’un rapport de forces équilibré entre le bloc socialiste et capitaliste, se transforme elle-même en social-libéralisme. Le socialisme s’effondre en 1990.
Le fascisme qu’on croyait enterré dans les ruines du Reichstag montre de nouveau son masque hideux en Europe.
Bien entendu la lutte des classes et les luttes sociales ne cessent pas malgré un cadre politique gravement détérioré et peu favorable à leur développement.
Et aujourd’hui sous les coups de la crise du capitalisme et des menaces de guerre généralisée que les impérialistes font courir à l’humanité, les travailleurs et les peuples cherchent en luttant des formes politiques leur permettant de faire aboutir leurs revendications.
En Asie, en Amérique Latine, en Europe et ailleurs des forces progressistes tentent de desserrer l’étau. Des pays tentent d’échapper à l’hégémonie du plus puissant des impérialismes, celui des États-Unis d’Amérique. Les BRICS se posent en forces émergentes et tentent de constituer des zones insoumises à l’impérialisme yankee.
Des pays comme le Venezuela s’engage dans des processus révolutionnaires.
Dans les pays du sud de l’Europe des forces politiques et sociales tentent aussi d’organiser une alternative progressiste.
Toutes ces expériences, avec leurs contradictions et leurs limites mais aussi leurs dynamiques finissent par se heurter à la question de l’organisation des forces populaires et à poser la question du parti.
Les réponses des couches petites-bourgeoises tentent de trouver une réponse qui évite de poser les termes du choix en termes de classe et n’acceptent pas le rôle dirigeant de la classe ouvrière. Le mouvementisme, l’horizontalité, le spontanéisme, un certain apolitisme et un refus de l’organisation
deviennent des thèmes à la mode, relayés par des médias complaisants.
Certes l’attitude des léninistes ne doit pas être de rejeter de façon sectaire ces mouvements mais de démontrer dans l’action l’efficacité de l’organisation communiste.
Et cela permet de toucher à un des axes de la renaissance, de la reconstruction de partis communistes. Les léninistes doivent, nous semblent-ils, comme l’ont fait les Bolcheviks, mener une politique d’alliance, une politique de Front. L’emblème du parti bolchevik, la faucille et le marteau, symbolise cette politique d’alliance.
La renaissance du Parti et la constitution du Front (nous, au PRCF, nous proposons un Front Antifasciste, Populaire, Patriotique et Écologique) ne sont pas deux objectifs séparés mais des objectifs qui se soutiennent l’un l’autre. Plus vite nous forgeons le Parti, plus vite nous réalisons le Front et inversement. Plus vite ces deux objectifs stratégiques se réaliseront, plus proche sera l’heure de nouvelles victoires pour le mouvement ouvrier et populaire.
Rien de ce qui a fait l’efficacité des partis léninistes n’est devenu obsolète. Le centralisme démocratique reste le mode d‘organisation adéquat pour faire vivre la démocratie dans le parti et en faire une arme performante au service ds travailleurs. Loin des auto-proclamations, mais en unissant sur des bases politiques cohérentes des mouvements à la recherche de solutions pérennes nous pourrons avec patience et ténacité parvenir à reconstruire des partis communistes. Construction d’un parti d’avant-garde, politique d’alliance des classes populaires, rôle dirigeant de la classe ouvrière, non pas proclamé mais acquis par l’intelligence de la situation, des ses contradictions et de la compréhension des dynamiques contenues dans ces contradictions, bref « l’analyse concrète de la situation concrète », c’est ainsi qu Lénine et le parti bolchevik put vaincre. C’est ainsi que nous pourrons faire renaître de grands partis communistes.
Nous ne partons pas de rien mais d’une longue expérience. Nos pays ont connu de grands partis qui ont joué un rôle éminent dans la vie de nos peuples. Le génie stratégique et tactique de Lénine, un penseur comme Gramsci, des chefs ouvriers comme Thorez ou Togliatti éclairent toujours le chemin.
Le parti nous allons le forger en célébrant le centenaire d’Octobre 17.
Il nous faut faire deux efforts. Le premier consiste à adopter une vision historique.Le second consiste à adopter une vision politique. Historiquement ce qui fut, ne peut plus être. Les conditions spécifiques, particulières d’Octobre ne se reproduiront pas.Nous ne prendrons pas le Palais d’hiver. Mais politiquement nous devons affirmer, en opposition totale avec Berlinguer, que la force propulsive d’Octobre est bien vivante et active. Acte de foi ? Certainement pas. Affirmation identitaire ? Encore moins. Si on ossifie Octobre, si on le momifie, si on le met dans un mausolée et qu’on s’agenouille trois fois par jour devant il est évident que la propulsion n’aura rien à y gagner. En revanche si l’on considère que méthode léniniste et l’outil léniniste sont les bonnes , alors oui nous pouvons sans crainte de nous tromper que la force propulsive d’Octobre est intacte. A savoir un parti qui grâce au centralisme démocratique allie liberté de discussion et de l’unité d’action. Un parti qui analyse fait l’analyse concrète de la situation, des contradictions et des rapports de forces. Qui est capable de déterminer l’ennemi principal et donc sa politique d’alliance. Qui a une vision claire et dynamique de ce dont une situation est porteuse. Qui rejette les reniements opportunistes et les postures dogmatiques au profit d’une lucidité d’acier et d’une vison en perspective. Un parti qui saisit les dynamiques portées par une situation. Ces leçons-là d’Octobre, vivifiées par la démarche du VIIe Congrès de l’IC, vivifiées par la grandiose épopée des Résistances antifascistes et patriotiques, animées partout par les communistes guident notre conception du parti.
Gramsci avait bien vu la question face aux dogmatiques-opportunistes de la IIe Internationale en répliquant, à leurs jérémiades et leurs faux-semblants, que « Octobre était une révolution contre le Capital » : Lénine ne s’agenouillait pas chaque matin devant les icônes de Marx et Engels, récitant son mantra de citations, il les faisait vivre. Il en faisait une force propulsive par sa compréhension de la dialectique marxiste et une force matérielle en faisant en sorte que les masses s’emparent de façon créatrice de la stratégie définie par le parti.
Aujourd’hui Octobre est force propulsive à condition d’en tirer « la substantifique moelle » en édifiant le parti et en élaborant une stratégie politique capable d’ouvrir une perspective concrète aux masses.
Une politique au contenu de classe exigeant qui rencontre l’expérience populaire : les « 4 sorties » de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, et la nécessaire renaissance du Parti communiste, qui impliquent tous deux l’unité d’action d’abord puis l’unité des communistes, et un Front Antifasciste Populaire, Patriotique et Écologique.
Mettons en œuvre la ligne léniniste avec audace et détermination. Camarades ! Soyons l’avenir d’Octobre, car Octobre a perdu une bataille, il n’a pas perdu la guerre. Pour la bonne et simple raison que la lutte des classes continue. Construisons le parti léniniste et nous vaincrons !
Cari compagni,
Il PRCF ringrazia i compagni del Fronte Popolare d’Italia per il loro invito e saluta fraternamente tutti i partecipanti alla riunione.
La questione dibattuta in questo seminario: “Come ricostruire il partito rivoluzionario qui e ora” è una questione strategica, posta a molti popoli del mondo come condizione per potersi costruire l’avvenire.
1- Cominciamo con qualche nozione di base:
Nella lotta di classe, che è il motore della storia, ci sono due campi:
– Da un lato, vi è un’accumulazione di capitale sempre più frenetica: nel 1990, 3400 fusioni-acquisizioni internazionali del valore di 90 miliardi di dollari; nel 2015: 10 000 fusioni-acquisizioni del valore di 720 miliardi di dollari.
– Dallo stesso lato della barricata, un’oligarchia finanziaria sempre più concentrata: l’1% più ricco possiede più del restante 99%. Il patrimonio bancario di una banca come BNP Paribas equivale al PIL della Francia. La signora Bettancourt (di L’Oreal) guadagna 100 milioni al giorno.
– Dallo stesso lato della barricata: c’è lo Stato. Che esso sia sotto forma nazionale o sovranazionale, lo Stato non e né al sevizio dell’interesse generale, né redistributore della ricchezza prodotta dal solo lavoro, né arbitro tra lavoro e capitale. Esso è lo strumento e l’arma del grande capitale nella lotta di classe, lo strumento per organizzare la società e drenare tutte le risorse sociali nell’interesse dell’accumulazione capitalistica, lo strumento per salvare le banksters se esse risultano perdenti nel poker finanziario, l’arma per prolungare la guerra economica in guerra tout court, e soprattutto l’arma contro il mondo del lavoro, dalla repressione alla guerra ideologica, entrambe più intense che mai.
La scienza e la tecnica fanno progressi senza precedenti nella storia umana; la produttività del lavoro e la ricchezza prodotta aumentano incessantemente. Ma sotto il dominio del capitale, fabbriche efficienti sono chiuse e decine di milioni di lavoratori sono privati del loro diritto al lavoro; sotto il dominio del capitale, prodotti o ricerche essenziali alla vita sono sacrificati, mentre il redditizio commercio di armi e droga batte ogni record. In paesi ricchi di materie prime, ma saccheggiati dall’imperialismo, un bambino muore di fame ogni 4 secondi. Milioni di esseri umani vagano senza fine da un paese all’altro, sono detenuti, aggrediti e ammazzati. La distruzione della natura peggiora. E oggi questo capitalismo genocida, che già moltiplica aggressioni e ingerenze, progetta una nuova e sanguinosa spartizione del mondo. È questo ciò che combattiamo, è questo che cambieremo.
2- Esiste uno stretto legame tra scelta di società, modalità di partecipazione al “movimento sociale” e tipo di organizzazione:
Se si desidera un capitale “regolato”, vale a dire meglio mascherato, allora occorre suggerire cortesemente alle banche di rinunciare all’accumulazione capitalistica, di adottare dei buoni “criteri di gestione”, più in linea con il “bene comune”. Occorre spiegare pazientemente ai dirigenti borghesi che si sbagliano e che devono pentirsi del torto fatto ai popoli. Sognare e far sognare tigri vegetariane: ecco il programma dei riformisti. Per questo tipo di “cambiamento”, è sufficiente un’organizzazione politica flessibile, che diluisca la lotta di classe in mille aspetti “civili”, morali, giuridici, elettorali, privilegiando una presenza “costruttiva” nelle istituzioni (vale a dire qualche strapuntino nel meccanismo unico stato-monopoli).
Per contro, per la rottura indispensabile con il capitalismo, per il suo rovesciamento, per costruire il socialismo, occorre un’organizzazione di combattimento; è la questione in discussione oggi.
3- Per la rivoluzione socialista, come per i partiti che se ne pongono l’obiettivo, disponiamo di alcune linee guida utili:
– Le condizioni concrete del passaggio al socialismo necessariamente variano, ma non esiste una terza via tra la dittatura del capitale e il potere dei lavoratori. Quali che siano le condizioni storiche concrete, il socialismo è la collettivizzazione dei grandi mezzi di produzione e di scambio, la pianificazione dell’economia sotto il controllo dei lavoratori e al servizio di tutta la società, in base alle formula “a ciascuno secondo il suo lavoro” che diventerà, nella fase del comunismo, “a ciascuno secondo i suoi bisogni”. Quali che ne siano le modalità, il socialismo implica la distruzione dello stato borghese e la sua sostituzione con un potere proletario, radicato nelle masse e votato all’internazionalismo proletario.
– È lo stesso per la costruzione del partito: non esistono ricette compiute, ma alcuni parametri utili.
4- Nessuna questione è tabù. Alcuni pensano che il leninismo appartenga al passato, che la sua forza propulsiva si sia spenta, che la forma partito sia obsoleta. Vediamo alcuni elementi storici:
La concezione del partito leninista e il suo metodo di organizzazione hanno rotto con l’eredità della II Internazionale. La vittoria dell’Ottobre 1917 ha conferito a questo partito di tipo nuovo un prestigio particolare che si è prolungato nel movimento operaio con la fondazione della III Internazionale e la bolscevizzazione dei partiti comunisti. Lo sviluppo del Movimento Comunista Internazionale, del movimento di liberazione nazionale, le vittorie della Rivoluzione cubana e del popolo vietnamita sull’imperialismo, hanno dimostrato l’efficacia dello strumento di lotta che è il partito leninista e anche che il legame tra scontro di classe e lotta nazionale permette delle vittorie per i popoli. Queste vittorie hanno anche permesso di contenere l’opportunismo.
Tuttavia, le difficoltà incontrate dai paesi socialisti (per cause sia esterne che interne), la divisione del MCI (Cina/URSS, Cecoslovacchia nel 1968, ecc…), le contraddizioni di classe nei paesi di nuova indipendenza, hanno indebolito la corrente marxista-leninista e rafforzato il revisionismo in varie forme (eurocomunismo, corrente liquidatrice nel PCUS…). Dopo la disfatta subita dal movimento comunista internazionale nel 1990, le forze opportuniste hanno proliferato. Con metodi diversi, ma tutti convergenti nella messa in discussione del leninismo, il processo di socialdemocratizzazione di molti partiti comunisti si è accelerato: dei PC sono stati liquidati, come in Italia, o trasformati in partiti socialdemocratici, come Francia. Altri resistono come il PC portoghese o il KKE (Partito Comunista di Grecia).
Le borghesie vittoriose nella loro “guerra fredda”, pensano che sia giunto il momento di lanciare un’offensiva generale contro il lavoro e i popoli. La rimondializzazione capitalista e l’ondata reagano-thatcheriana sconvolgono il mondo intero. La socialdemocrazia classica, sottoprodotto dei vecchi rapporti di forza tra il blocco socialista e l’imperialismo, si volge al social-liberalismo. Il fascismo, creduto sepolto tra le rovine del Reichstag, mostra di nuovo la sua orrida maschera in Europa. Ma noi sappiamo, nonostante questo quadro politico deteriorato, che la lotta di classe, motore della storia, non cessa.
Oggi, sotto i colpi del capitalismo in crisi, sotto le minacce di guerra generalizzata che gli imperialisti rivolgono all’umanità, i lavoratori e i popoli cercano forme politiche che permettono loro di concretizzare le loro rivendicazioni. In tutto il mondo, forze progressiste cercano di organizzare un’alternativa. Paesi come il Venezuela si impegnano in processi rivoluzionari; i BRICS si pongono come forze emergenti e cercano di sfuggire all’egemonia dell’imperialismo più potente, gli Stati Uniti d’America. Tutte queste esperienze, con le loro contraddizioni, i loro limiti ma anche le loro dinamiche, affrontano la questione dell’organizzazione delle forze popolari e la questione del partito rivoluzionario.
Di fronte alla crisi, gli strati piccolo borghesi cercano di schivare la scelta classe; non accettano ancora il ruolo dirigente della classe operaia. Il movimentismo, l’orizzontalità, lo spontaneismo, un preteso apolitismo e il rifiuto dell’organizzazione diventano temi di moda, diffusi dai media dominanti.
I leninisti, noi crediamo, non devono respingere questi movimenti in modo settario, ma dimostrare nell’azione l’efficacia dell’organizzazione comunista. I leninisti del XXI secolo devono condurre una politica di alleanze, una politica di fronte , così come i bolscevichi il cui emblema, la falce e il martello, è simbolo di questa politica. La rinascita dei partiti comunisti è un obiettivo non opposto, ma legato alla creazione di un fronte (noi del PRCF lo chiamiamo un fronte antifascista, popolare, patriottico ed ecologista). Meglio forgeremo il partito, meglio realizzeremo il fronte e viceversa. Più in fretta questi due obiettivi strategici saranno realizzati, prima suonerà l’ora di nuove vittorie per il movimento operaio e popolare.
Nulla di ciò che ha determinato l’efficacia dei partiti leninisti è obsoleto. Il centralismo democratico rimane il metodo organizzativo adeguato per far vivere la democrazia nel partito e renderlo un’arma efficace al servizio dei lavoratori. Unendo su basi politiche coerenti coloro che cercano soluzioni durature alle sfide di oggi, lungi da auto-proclamazioni, avanzeremo con pazienza e tenacia per ricostruire grandi partiti comunisti.
Non partiamo da zero. Costruzione di un partito d’avanguardia, politica di alleanze delle classi popolari, ruolo dirigente della classe operaia – non proclamato ma conquistato -, comprensione della situazione, delle contraddizioni, comprensione delle dinamiche conseguenti, in sintesi “l’analisi concreta della situazione concreta”: è così che il partito bolscevico ha potuto vincere. Ed è così che faremo rinascere dei grandi partiti comunisti.
Non partiamo da zero. I nostri paesi hanno conosciuto grandi partiti che hanno svolto un ruolo di primo piano nella vita dei nostri popoli. Pensatori come Gramsci, dirigenti operai come Thorez e il genio di Lenin ancora illuminano la strada.
5- Come richiesto dal 18° incontro dei Partiti Comunisti e Operai tenutosi nel mese di ottobre ad Hanoi, noi celebreremo il 150° anniversario di “Das Kapital” e il centenario della Rivoluzione d’Ottobre. Il PRCF organizzerà un’iniziativa a Parigi in ottobre e invita le organizzazioni a parteciparvi. Abbiamo due sforzi da compiere: uno storico, l’altro politico. Storicamente, le condizioni specifiche dell’Ottobre non si ripeteranno. Non prenderemo il Palazzo d’Inverno. Ma politicamente dobbiamo riaffermare, in totale opposizione con Berlinguer o i suoi equivalenti francesi, che la spinta propulsiva di Ottobre è viva. Atto di fede? Affermazione identitaria? In nessun caso. Certo, se trasformassimo Ottobre in una icona davanti alla quale inginocchiarci tre volte al giorno, la nostra lotta non ci guadagnerebbe nulla. Tuttavia, se si considera che il metodo e gli strumenti leninisti siano validi, allora sì, la spinta propulsiva d’Ottobre è intatta.
Abbiamo bisogno di un partito che unisca, tramite il centralismo democratico, la libertà di discussione e l’unità d’azione. Un partito che parta dall’analisi concreta della situazione, dei rapporti di forza e delle contraddizioni motrici. Un partito in grado di distinguere il nemico principale e, quindi, di sviluppare la sua politica di alleanze. Un partito che abbia una visione il più possibile chiara delle implicazioni di ciascuna situazione. Che rigetti le abiure opportunistiche e le posizioni dogmatiche a favore di una lucidità e una visione prospettica solide. Le lezioni dell’Ottobre, vivificate dalla linea del VII congresso dell’Internazionale Comunista, vivificate dalla grandiosa epopea delle Resistenze antifasciste e patriottiche, in cui i comunisti hanno giocato un ruolo decisivo, guidano la nostra concezione del partito.
Gramsci aveva ragione nello spiegare ai cantori della II Internazionale che “Ottobre è stato una rivoluzione contro il Capitale”. Lenin non s’inginocchiava ogni mattina davanti alle icone di Marx ed Engels recitando i loro testi: lui li faceva vivere. Tramite la sua comprensione della dialettica marxista, egli ne faceva una forza propulsiva; lavorando perché le masse si appropriassero creativamente della strategia del Partito, fece di questa una forza materiale.
Oggi più che mai, Ottobre è una forza propulsiva, a condizione di enuclearne la “essenza”; vale a dire edificando i due pilastri della speranza: da una parte il necessario rilancio del partito comunista, dall’altra una strategia dal contenuto di classe che esige, muovendosi per incontrare l’esperienza popolare, la strategia che chiamiamo delle “4 uscite” (dalla NATO, dall’euro, dall’UE e dal capitalismo); tutto ciò implica prima l’unità di azione, poi l’unità dei comunisti.
Nelle rispettive condizioni dei nostri paesi, mettiamo in pratica la linea leninista con audacia e decisione! Compagni, dobbiamo essere l’avvenire d’Ottobre, perché ancora una volta, nessuna battaglia persa significa la fine della guerra di classe. Costruiamo il partito leninista e vinceremo!
Ci après l’intervention prononcée en conclusion du séminaire international, par le secrétaire du Fronte Popolare, Allessio Arena.
Segue il testo dell’intervento pronunciato dal segretario di Fronte Popolare, compagno Alessio Arena, a conclusione del seminario “Riprendiamoci il futuro – Ricostruire il partito rivoluzionario”.
Permettetemi innanzitutto di rinnovare i ringraziamenti, a nome della Segreteria di Fronte Popolare e di tutto il nostro collettivo militante, a ciascuno dei partecipanti che, provenienti da tutta Italia e da fuori d’Italia, hanno arricchito il nostro dibattito odierno. Un appuntamento che si è dovuto contentare di tempi contingentati, incapaci di dispiegarne appieno qualità e potenzialità, ma che speriamo abbia contribuito a segnare un passo in avanti nel dibattito generale sulla ricostruzione del soggetto politico d’avanguardia delle classi lavoratrici nell’Italia di oggi. A organizzare questo appuntamento siamo stati mossi dalla convinzione che, nella fase odierna di crisi organica del capitalismo, sia necessario per essere all’altezza dei compiti che incombono su di noi, essere in grado di imprimere un’accelerazione a una ricerca teorica e pratica certamente ad oggi lontana dal compimento, ma che per andare a buon fine deve nutrirsi di una prassi più avanzata, di obiettivi più alti, di luoghi e momenti capaci di dare forma a una nuova fase di vitalità e creatività teorica del movimento comunista italiano che sappia porlo nuovamente in prima fila nello sviluppo dell’azione che conosce il mondo per trasformarlo. In questo senso, gli stimoli provenienti da esperienze internazionali, che abbiamo conosciuto nello sviluppo delle nostre relazioni di solidarietà internazionalista e abbiamo conseguentemente voluto mettere a disposizione della riflessione odierna, forniscono elementi di arricchimento che rendono onore alla dimensione internazionale della lotta rivoluzionaria. Ai compagni francesi, filippini e svizzeri, agli statunitensi che pur lontani nello spazio, hanno voluto essere comunque essere con noi con il loro saluto e la loro espressione di partecipazione e fratellanza, a tutti loro va il nostro omaggio e uno speciale ringraziamento.
Malgrado tocchi all’organizzazione ospitante svolgere l’intervento conclusivo, parrebbe di far torto alla natura egualitaria e alla ricchezza del nostro confronto tentare di svolgere delle conclusioni. Nella misura in cui auspichiamo che simili occasioni di dibattito si moltiplichino in tutto il territorio nazionale, magari concentrandosi nell’approfondimento di punti specifici d’analisi, ci pare più rispondente agli intenti alla base dell’incontro di oggi concentrare il nostro intervento su alcuni problemi specifici, in modo da contribuire all’articolazione della nostra riflessione comune e tentare di determinare il campo d’azione delle forze che si muovono per la ricostruzione del partito rivoluzionario nelle condizioni attuali. A quale articolazione di forze materiali dovrebbe oggi far riferimento un partito rivoluzionario? E quale livello di coscienza esse esprimono? E ancora, quali caratteri e quali capacità deve possedere il partito rivoluzionario di cui abbiamo bisogno? Siamo – è chiaro – in presenza di quesiti di estrema complessità, che attengono alla natura stessa del nostro movimento sul piano storico e al contenuto che riteniamo debba avere l’articolazione tra carattere nazionale e vocazione internazionalista della classe che, sin dagli albori del movimento operaio, non ha mai cessato di animare controversie.
Molto hanno detto i compagni che mi hanno preceduto circa l’evoluzione della composizione di classe nella nostra epoca, quella del decentramento della produzione e della finanziarizzazione del capitale portata alle estreme conseguenze, culminata nella crisi strutturale che è il punto da cui prende le mosse, necessariamente, ogni analisi riguardante il che fare. Il mio contributo si concentrerà sugli elementi soggettivi che popolano questo passaggio nodale della storia, sull’apparato ideologico che li muove, su quegli elementi sovrastrutturali che, insegna Gramsci, entrano in relazione dialettica con la struttura e la determinano all’interno del blocco storico attualmente configurato.
È certo che l’ideologia dominante nel nostro tempo è quella della “fine della storia”. È cioè l’idea che gli attuali assetti politici e sociali siano l’ultimo stadio dell’evoluzione umana: oltre il capitalismo non si può andare. La finalità della politica diventa assicurare al loro interno il massimo margine di realizzazione individuale, partendo dall’assunzione dell’assioma liberale-individualista dell’inesistenza della ragione della storia e dell’impossibilità per l’Umanità organizzata di trarre dagli eventi storici leggi generali di sviluppo comprese le quali la storia possa essere dominata, indirizzata. Non è un caso che l’orgogliosa rivendicazione di questo genere di primitivo, volgare individualismo abbia animato la polemica di alcuni tra i pensatori chiave del neoliberismo – si pensi ad esempio a Von Hayek -, come non è un caso che essa si sposi perfettamente con tutta quella poltiglia ideologica post-moderna, con quella French Theory irradiatasi da Parigi “capitale mondiale della reazione”, secondo la definizione di Perry Anderson, a colonizzare la sinistra politica e traghettarla verso l’integrazione tra i leali gestori degli affari del Capitale. Il post-modernismo è il terreno teorico su cui si compie il matrimonio tra l’individualismo classico e quello di nuova generazione sviluppato ad arte per disarmare e ridurre all’impotenza la classe operaia proprio lì dove essa aveva costruito la propria forza: nella capacità di comprendere le leggi dello sviluppo storico e di agire sul piano della lotta per il potere politico in termini collettivi, organizzati e disciplinati per il rovesciamento dello stato di cose presente. Si può dire, in questo senso, che il post-modernismo costituisca un perfetto corrispettivo ideologico dell’opera di disarticolazione, smembramento e decentramento della produzione operata dal Capitale a livello strutturale. Lo iato incolmabile tra questa dogmatica ideologica e la realtà di un sistema economico e sociale segnato dalle insanabili contraddizioni che Marx ed Engels ci hanno per primi insegnato a comprendere, è alla base della “putrefazione della storia” in cui ci troviamo ad affondare: il vecchio è morente, ma è stato in grado di sbarrare la strada alla nascita del nuovo; la Storia, gravida di profondi rivolgimenti maturi nelle cose, entra in un travaglio convulso e pericoloso. Oggi noi siamo qui a discutere appunto di questo: di come offrirle, nella concreta realtà italiana, una levatrice capace di aiutare il parto e scongiurare gli enormi pericoli ad esso connessi. Di come, in altre parole, operare un rivolgimento egemonico nella nostra società in putrefazione, tale da rendere alle classi lavoratrici la consapevolezza di sé e gli strumenti per adempiere alla loro funzione storica.
Da questo punto di vista, la situazione italiana presenta caratteristiche che hanno saputo anticipare le direttrici di sviluppo su cui poi si è articolata la lotta per l’egemonia nell’Europa intera. La presenza del compagno francese induce a osservare come, per lo spettatore italiano, i problemi che oggi emergono ad esempio nella vita politica di quel paese richiamino fasi di degenerazione del costume che il nostro paese ha già attraversato, e il tutto precipitato nei tempi e nelle forme dal manifestarsi sempre più in profondità, nel tessuto sociale, delle conseguenze materiali della crisi economica cui il Capitale risponde accelerando i ritmi della sua concentrazione e centralizzazione ed aumentando esponenzialmente l’estrazione del plusvalore. La specificità italiana, e cioè quella di una delle principali potenze economiche del campo imperialista che però, sul piano politico, occupa una posizione subalterna consapevolmente accettata dai suoi gruppi dirigenti, con la conseguente accettazione di una nuova divisione internazionale del lavoro in cui per l’apparato produttivo italiano non c’è posto, richiama alla mente la riflessione circa il carattere antinazionale della borghesia imperialista e la funzione nazionale della classe operaia. Purtroppo, i tempi del nostro dibattito non mi permettono di dilungarmi su questo punto ed esprimere compiutamente delle valutazioni in merito. Come annunciato, mi soffermerò invece brevemente sulle conseguenze di tutto questo sull’annoso problema della “classe per sé”, ossia della percezione che di sé coltiva la nostra classe di riferimento. D’altra parte, l’insistere a sinistra sulla categoria di “populismo”, che alcuni vorrebbero praticabile anche per le forze dell’alternativa – cosa in cui noi di Fronte Popolare non crediamo -, pare rimandare proprio a questo problema: si tenta di dare una risposta circa come articolare una “narrazione politica” in grado d’incontrare il senso comune tipico delle masse in questo momento storico e ad esso saper parlare. Ma come si determina, e quali caratteri ha tale senso comune, nell’epoca del post-modernismo ideologico e della cosiddetta “società dei consumi”?
Uno contributo inestimabile alla comprensione del punto viene dal pensatore marxista francese Michel Clouscard. Nel fuoco della polemica contro la French Theory, egli individua come strumento egemonico decisivo nelle mani del Capitale la sua capacità di determinare l’immaginario sociale secondo i feticci visibili di un consumo voluttuario, libidico, marginale, un consumo dello spreco finalizzato al godimento, che determina simbolicamente la fittizia ascensione sociale dell’individuo. Scrive Clouscard:
Prima del boom economico la società era organizzata, si sa, secondo questa dualità: classe operaia, sfruttata, e borghesia, potenzialmente o realmente consumatrice. Gli uni producevano senza goderne, gli altri potevano godere senza produrre. L’irrompere dei nuovi strati intermedi ha sconvolto questa ripartizione conflittuale, di classe: ora il conflitto è nelle teste, interiorizzato, è la nuova struttura della coscienza dell’inconscio. Perché sono gli stessi che ora lavorano e ora consumano, secondo gli ineludibili modelli dello sfruttamento del lavoratore e della permissività del tempo libero, del consumo libidico, ludico, marginale! Ora schiavi, ora padroni del mondo! Si opera allora uno sdoppiamento schizofrenico, una causalità folle: per godere, sfrutto me stesso. Io è un altro, il mio contrario … il mio padrone! Questa nevrosi oggettiva corona la liberalizzazione dei costumi.
Ossia, la società post-industriale induce al consumo attraverso l’emancipazione trasgressiva da una morale tradizionale riconfermata proprio in funzione della sua continua violazione generatrice di consumo. Il desiderio di aderire a un modello prefissato dall’immaginario sociale definito dalla borghesia è la spinta soggettiva all’indebitamento che serve a tamponare la stagnazione economica determinata dai surplus produttivi. L’analisi marxista chiarisce quanto illusorio possa essere il palliativo e quanto pericolosa, dirompente sia la contraddizione generata nel momento in cui le classi subalterne vengono indotte a conformarsi all’immaginario sociale dettato dal loro nemico. Ma Clouscard si spinge oltre:
Il neofascismo sarà l’ultima espressione del liberismo social libertario (…). La sua specificità consiste in questa formula: tutto è permesso, ma niente è possibile. Alla permissività dell’abbondanza, della crescita, dei nuovi modelli di consumo, succedono le proibizioni della crisi, della penuria, della pauperizzazione assoluta. Queste due componenti storiche si fondono nelle teste, negli spiriti, creando le condizioni soggettive del neofascismo.
Eccoci nel cuore della presa degli odierni populismi sulla nostra classe di riferimento. Ecco spiegato il loro carattere intrinsecamente reazionario, il loro nesso inscindibile con il paradigma post-moderno, la loro peculiare posizione nel determinare salti qualitativi in senso reazionario nella nostra società. Ed ecco spiegata alla radice l’urgenza di porci teoricamente e praticamente all’altezza dello scontro, che ci ha spinti a organizzare questo primo momento di confronto.
Un ulteriore spunto mi preme di aggiungere a quanto detto fino ad ora: è urgente, per determinare i caratteri del partito rivoluzionario di cui abbiamo bisogno, portare a compimento un’analisi articolata, su basi marxiste, circa l’influenza dei nuovi strumenti di comunicazione, e in particolare dei social network, nella pervasività del paradigma post-moderno e della sua presa egemonica. In che misura essi alterano la percezione della realtà? Quanto profondamente restituiscono fiato al paradigma idealista che vede l’oggetto in funzione del soggetto e rendono difficile la diffusione di una prospettiva materialista capace di condurre le grandi masse alla percezione, se non alla comprensione dell’esistenza di leggi oggettive dello sviluppo storico? È questo un ulteriore tema di estrema urgenza, perché non soltanto la sua mancata trattazione limita la comprensione di fenomeni quali l’emersione del Movimento 5 Stelle e della sua natura di classe, al di là dell’ipersoggettiva e fuorviante valutazione circa le buone intenzioni dei singoli, ma perché essa induce, anche in seno alla sinistra di classe, in errori che rischiano di prestare il fianco a involuzioni reazionarie d’inedita profondità.
Mi avvio a concludere. A fronte di tutto questo, di che tipo di partito abbiamo bisogno? Certamente una prima risposta la danno le circostanze concrete: oggi il movimento rivoluzionario si riduce a sparute, seppur combattive, avanguardie. È nelle cose che un’organizzazione rivoluzionaria, nell’Italia di questa epoca, agisca come organizzazione di quadri. Ma che contenuto assume oggi questa formulazione leninista, nell’epoca in cui la putrefazione della storia inquina, senza cancellarli, i frutti dell’irruzione del protagonismo delle masse nella vita politica che ha caratterizzato la modernità, dalla Rivoluzione francese fino all’Ottobre? In che termini si declina la costruzione di un’organizzazione di quadri in presenza della difficoltà materiale di dotarsi di “rivoluzionari di professione”? E ancora, come agisce e come si rinnova internamente un’organizzazione di quadri la quale si proponga, nelle condizioni sopra descritte, di innervare la società, di fare da organizzatore e moltiplicatore di relazioni sociali oggi logorate dall’egemonia post-moderna ma che costituiscono la base oggettiva di ogni slancio conflittuale? Siamo evidentemente in presenza di problemi teorici che, per trovare soluzione, c’impongono di essere pienamente leninisti e pienamente gramsciani: pienamente capaci, cioè, di far aderire la nostra concezione del mondo e della lotta politica a condizioni concrete, di evincere i caratteri del nostro tempo in termini finanche antropologico-culturali, di far corrispondere alla teoria del partito che abbiamo ereditato e che costituisce un pilastro irrinunciabile della nostra lotta per trasformare l’esistente una rinnovata capacità di dar corpo e far vivere le nostre abilità creative.
Nelle condizioni odierne, tutti questi problemi sono in diretta connessione con la nostra capacità di difendere l’ultima trincea scavata dal movimento operaio storico nel nostro paese che ancora resiste, seppure tra crescenti difficoltà: quella della lotta economica organizzata incarnata dal sindacalismo conflittuale. In questo senso, Fronte Popolare guarda con interesse alle differenti esperienze di maturazione ed espansione nel corpo sociale cui dà vita il sindacalismo di base nel tentativo d’intercettare, rappresentare e affermare bisogni umani emergenti al di fuori dei luoghi di lavoro. La si chiami “confederalità sociale” o in qualunque altro modo, questa opera fondamentale intercetta una necessità di organizzazione strettamente connessa con la fase. Il che non significa trascurare o dimenticare di coltivare la differenza fondamentale e la frontiera invalicabile che corre tra azione politica rivoluzionaria e azione sul terreno sindacale. Spetta all’avanguardia politica offrire alla conflittualità sociale una prospettiva inclusiva, unificante e convincente, così come le spetta l’indicazione di come operare i necessari passaggi intermedi di fase che caratterizzano la lotta delle classi subalterne per strappare il potere politico alla borghesia. È questa la funzione del partito rivoluzionario che oggi non viene adempiuta da nessuno nel nostro paese, e crediamo sia questa consapevolezza, in prima istanza, a unire tutti i presenti. Scrive Álvaro Cunhal:
Il Partito si afferma come avanguardia mostrando correttamente gli obiettivi di lotta, i compiti, le forme di azione, organizzando e dinamizzando la lotta delle masse. Il ruolo dirigente del Partito si afferma nella sua capacità d’indicare linee d’orientamento e parole d’ordine che corrispondano agli interessi profondi e percepiti della classe operaia e delle masse popolari, che chiariscano la situazione, i problemi e gli obiettivi e indichino correttamente il cammino e la prospettiva.
Alla creazione di questo genere di partito, il partito rivoluzionario, noi guardiamo come obiettivo strategico dell’azione di Fronte Popolare. Siate certi, compagne e compagni, che su questa via non incontrerete limite alcuno alla disposizione della nostra piccola, combattiva organizzazione al lavoro comune, alla cooperazione, allo slancio unitario.
En France comme en Italie pour qu’un communiste devienne président ou ait un poste important de responsabilité, il faut qu’il soit le seul à savoir qu’il est communiste. Un peu comme ce Macron qui cache si bien son jeu. Maintenant on n’informe plus; on communique. Ce qui laisse beaucoup de place pour le théâtre…