Oui l’euro protège, les multinationales, les marchés financiers, les grandes banques et l’oligarchie capitaliste.
Alors que des millions de français tirent le diable par la queue et que la Commission Européenne contraint la France et l’ensemble de peuples européens à toujours plus d’austérité, du 8 juin au 15 juillet, la Banque Centrale Européenne a « acheté » pour 10,427 milliards d’euros de dettes privées. Et d’après les analystes ce programme a largement bénéficié aux grands groupes français du CAC40. Ce programme est l’une des déclinaison de l’assouplissement quantitatif mis en œuvre depuis plusieurs mois par la BCE et conduisant à la création chaque mois par la BCE de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Des milliards d’euros disponibles pour la classe capitaliste mais dont les travailleurs ne verront pas le traitre centimes.
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D’après le journal Le Monde, les groupes suivants ont ainsi largement profité de ces 10 milliards : Axa, Total, Danone, Sanofi, Orange, Pernod Ricard ou encore Air Liquide et Schneider Electric . Toujours dans le CAC 40 le secteur du luxe a eu également le droit à cette manne LVMH et Kering, tout comme l’énergie avec Engie et Total. Hors CAC 40, sont présents La Poste, JC Decaux ou EDF. Des groupes allemands, comme BMW, BASF et Daimler, sont également les heureux bénéficiaires de la planche à billet de Franckfort.
Des milliards pour les banques et les assurances, zéro pour les travailleurs
Derrière ces programme de rachats de dette privée et d’assouplissement quantitatif, il faut appeler un chat un chat, il s’agit pour la Banque Centrale Européenne d’arroser de dizaines de milliards d’euros le grand capital européen. En clair, en achetant des dette privées à la classe capitaliste, la banque centrale européenne donne des milliards aux milliardaires du vieux continent, tandis qu’elle refuse de financer les dettes publics des états. Refusant ainsi de financer la protection sociale, l’éducation, la santé, la construction et l’amélioration des infrastructures nécessaires par exemple pour faire face à l’indispensable transition écologique. Comment ainsi ne pas rappeler qu’il y a tout juste un an, la BCE – inflexible – coupait tout financement de l’économie grec mettant son circuit financiers sous blocus, cela pour obtenir un nouveau memorandum austéritaire, l’accélération de la casse des retraites ou des vagues de privatisations supplémentaires.
De fait, la BCE montre ici ce qu’il faut bien appeler son visage de classe : la BCE créé par et pour l’oligarchie capitaliste ne sert que la classe capitaliste.
10, 427 milliards c’est plus que le déficit annuel de la sécurité sociale
A titre de comparaison, ces 10,427 milliards d’euros créés par la BCE pour alimenter les multinationales au mois de juin, c’est plus que le déficit annuel de la Sécu en France. Un déficit dont les traités européens, l’euro, interdisent strictement le financement par la banque de france, obligeant la France … à s’endetter sur les marchés financiers et ainsi à remplir les coffres de l’oligarchie capitaliste pour cela.
Rappelons que l’euro et le traité de Maastricht (et les traités institués par la suite) interdisent le financement public des dettes publiques. Mettant directement sous la pression des marchés financiers, c’est à dire des attaques spéculatives de la classe capitalistes les Etats et leurs gouvernements. Renforçant ainsi la dictature de la classe capitaliste.
Cela démontre deux choses que chaque travailleur doit avoir en tête
- de l’argent il y en a contrairement à ce qui est répété en boucle sur les médias du Capital. Des dizaines de milliards, créés par la BCE et utilisés ici pour le financement de l’oligarchie capitaliste. S’ajoutant à ces milliers d’euros utilisés pour « sauver les banques ». Donc non, il n’y a aucune raison que les ouvriers, les employés, les fonctionnaires, les agriculteurs, les pécheurs se serrent la ceinture. Oui il est toujours possible de financer la protection sociale, les écoles, les retraites etc.
- Non l’austérité n’est pas une fatalité pour en sortir, il faut sortir de l’Euro et de l’UE/ : pour peu qu’en sortant de l’Euro par la porte de gauche, celle du pouvoir populaire, les travailleurs prennent le contrôle des banques, il serait immédiatement possible de financer le progrès social, la réindustrialisation pour le progrès social et écologique. Ll’Union Européenne, sous la menace de l’euro impose aujourd’hui régression sociale sur régression sociale, privatisation et libéralisation, et un dumping social effrénée, de la Loi Travail à la casse des retraites, de la fermeture des hôpitaux publics aux délocalisation, car l’Union Européenne et l’Euro c’est la dictature de la classe capitaliste, interdisant toute politique progressiste, de gauche, emprisonnant les travailleurs dans toujours plus d’austérité, liquidant leurs salaires et leurs droit. Oui une politique de gauche – c’est à dire au service de la classe des travailleurs – est possible mais il pour cela, il faut que les travailleurs brisent les chaines de l’Union Européenne. Il faut en sortir pour s’en sortir.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Pour briser les chaines de l’Union Européenne, pour faire place au peuple, au progrès social et à la démocratie,une campagne de pétition pour un referendum pour la sortie de l’Union Européenne est menée actuellement, notamment par les militants du PRCF. Une pétition qui malgré la censure totale des grands médias a déjà receuillie plus de 5000 signatures.
Signez la pétition pour un referendum sur la sortie de l’Union Européenne