La claque ! le peuple italien dit NON à 60% à la casse européiste de Renzi : 60% de vote NON et 65,5% de participation, la victoire du NON est très nette et indiscutable infligeant une véritable claque à Renzi, représentant de l’oligarchie capitaliste et zélé serviteur des diktats de l’UE.
En votant NON les Italiens ont refusé de toucher à l’équilibre des pouvoirs défini dans la Constitution de 1948, rédigée dans l’objectif d’empêcher tout retour du fascisme. « La Constitution a gagné encore une fois contre l’arrogance, l’intimidation, le manque de respect pour la souveraineté populaire et les droits des citoyens », estime Carlo Smuraglia, 93 ans, président de l’association des partisans italiens. Une constitution pourtant vilipendée comme « communiste » par la classe capitaliste, puisque les italiens la doivent principalement au parti communiste italien le principal parti communiste d’Europe occidentale à la Libération. Ce vote, c’est aussi le vote des ouvriers et employés, un vote de classe contre le saccage des droits des travailleurs sous la férule de l’Union Européenne et la liquidation de son appareil productif. Les chiffres sont frappants : sur les 100 districts au sein desquels le taux de chômage est le plus faible, le « oui » l’emporte à 59%. Pour les 100 districts ayant le taux de chômage le plus élevé, le « non » l’emporte avec 65,8%.
En Italie, les communistes étaient très mobilisés dans la campagne du NON, à l’image des militants du Fronte Popolare qui entretiennent de solides liens avec les militants du PRCF en France. « la victoire du NON est un résultat formidable, une véritable victoire de la classe des travailleurs » explique Allesio à Initiative Communiste. « Le Fronte Popolare a beaucoup milité pour ce résultat, nous sommes très heureux ». Le joie de ce résultat ne masque cependant pas les réalités politiques italiennes : « Il ne faut pas se faire d’illusions : après cette victoire il va falloir continuer la lutte contre le renforcement de la technocratie au service du Capital dont les tentatives vont se poursuivre. Et faute d’une organisation politique sur des bases de classes, d’un parti communiste, la victoire d’un gouvernement du M5S serait celle d’un gouvernement qui a déjà déclaré à la haute finance sa fidélité totale« .
Mais forts de cette victoire, les communistes italiens avancent : les camarades du FP viennent de lancer un appel à la convergence et au rassemblement pour la renaissance d’un vrai parti communiste.
Les italiens ont dit NON à la réforme institutionnelle anti-démocratique proposée par Matteo Renzi. Cette réforme était soutenue par les grandes banques mondiales ou instituts financiers comme JP Morgan, Goldman Sachs et Fitch soutiennent la réforme constitutionnelle de même que la Confindustria, le Medef italien. Il s’agissait sur le fond d’une dérive autoritaire de grande envergure.
Mais au-delà même du sujet du référendum c’est l’ensemble de la politique violemment anti-sociale et pro-UE de Renzi et du le Parti démocratique (PD) qui est rejeté avec force par les italiens.
Comme Hollande en France, Renzi a mis ses pas dans la continuité de Berlusconi et a entrepris une casse sans précédent des conquêtes sociales des travailleurs italiens : avec le « Job act » ( en anglais svp….) Dans ce plan pour l’emploi très libéral, l’embauche en CDI est liée à des incitations fiscales pour les entreprises. En même temps, le licenciement est facilité et la protection des travailleurs fortement réduite. Cette grande flexibilité pour les employeurs a fait qu’en deux ans, les licenciements ont augmenté de 31% !
Bref, très logiquement, le casseur aux ordres de l’UE et de la Confindustria s’est pris un grand coup de pied au postérieur comme son ami Hollande.
Reste le débouché politique de ce rejet ô combien légitime des politiques de guerre sociale, de baisse des salaires, de précarité généralisée.
Les communistes italiens, héritiers de Gramsci et Togliatti, y travaillent avec ardeur et courage.
Commission internationale du PRCF 5 décembre 2016
Communiqué du Fronte Popolare
Avec un taux de participation de 65,47% et 59,11% de votes contraires, le peuple italien a rejeté la réforme constitutionnelle de marque autoritaire dictée au gouvernement Renzi par les banques d’investissement et les institutions supranationales impérialistes du bloc atlantique.
Il s’agit d’un vote dont la connotation de classe est profonde, ce qui montre que les conditions matérielles d’appauvrissement et de tension sociale déterminées par la crise ont été correctement dirigées contre les dirigeants politiques de la dernière phase du déclin de notre pays.
La première fois où, depuis l’installation du gouvernement Monti en 2011, les Italiens ont eu l’occasion de s’exprimer avec des règles claires sur une question décisive pour l’Italie et sur le travail des cliques politiciennes au gouvernement, le verdict a été sans appel.
Maintenant, il faut de la surveillance démocratique. Il faut accélérer le processus de convergence pour la reconstruction d’une subjectivité politique de classe adaptée au moment historique et se préparer aux scénarios réactionnaires qui s’ouvrent à la suite d’un vote au potentiel positif immense auquel ne correspond pas, en ce moment, la présence d’un sujet capable de diriger le résultat extraordinaire du NON vers la conquête d’espaces de pouvoir populaire et de souveraineté nationale.
Fronte Popolare a déjà dénoncé les risques du moment dans son appel aux communistes du mois de novembre. Les classes travailleuses italiennes, la jeunesse, les secteurs plus conscients de notre société ont donné dans les urnes un message clair de la nécessité urgente d’un changement radical de l’état actuel des choses. Être à la hauteur de leurs attentes et éviter un nouveau saut qualitatif dans la dérive réactionnaire qui était certain dans le cas d’une victoire du OUI, mais qui le NON en soi ne permet pas d’éviter, c’est la responsabilité que le moment nous donne. Soyons à l’a hauteur!
Con un’affluenza alle urne del 65,47% e il 59,11% di voti contrari, il popolo italiano ha bocciato la riforma costituzionale di marca autoritaria dettata al governo Renzi dalle banche d’affari e dalle istituzioni sovranazionali imperialiste del blocco atlantico. Si tratta di un voto dalla profonda connotazione di classe, che evidenzia come le condizioni materiali d’impoverimento e tensione sociale determinate dalla crisi siano state giustamente indirizzate contro i responsabili politici dell’ultima fase del declino del nostro Paese. Nella prima occasione in cui, dall’avvento del governo Monti nel 2011, agli italiani è stato dato modo di esprimersi con regole certe su una questione decisiva per l’Italia e sull’operato delle cricche politicanti al governo, il giudizio è stato senza appello.
Ora è necessaria vigilanza democratica. Dobbiamo accelerare il processo di convergenza per la ricostruzione di una soggettività politica di classe adeguata al momento storico e prepararci agli scenari reazionari che si aprono in conseguenza di un voto alle cui immense potenzialità positive non fa per il momento riscontro la presenza di alcun soggetto capace d’indirizzare il risultato straordinario del NO verso la conquista di spazi di potere popolare e sovranità nazionale.
Fronte Popolare ha per tempo denunciato i rischi del momento nel proprio appello ai comunisti dello scorso novembre. Le classi lavoratrici italiane, la gioventù, i settori più consapevoli della nostra società hanno dato nelle urne un chiaro segnale della necessità impellente di un cambiamento radicale dello stato di cose presente. Porci all’altezza delle loro attese e scongiurare un nuovo salto di qualità nella deriva reazionaria che con il SI sarebbe stata certa, ma cui il NO di per sé non sbarra la strada, è la responsabilità che il momento ci consegna. Siamone all’altezza!
Récemment le PRCF et ses camarades du Fronte Populare d’Italie ont été à l’initiative d’ une déclaration commune rejointe depuis par Reite de Communisti (Italie) et le Parti Communiste Suisse.
http://www.initiative-