L’Union Européenne du Capital a selon des informations de presse prévu un « plan d’urgence » pour la Grèce
Alors que les « négociations » entre la Grèce et la Troïka sont suspendu, l’Union Européenne laisse filtrer qu’elle a adopté Lundi un plan d’urgence pour contrôler les banques en Grèce si Athènes refusent les diktats de la commission d’ici la fin de la semaine, agitant la menace de contraindre la Grèce à la faillite. Des restrictions identiques à celles imposées à Chypre en 2013 seraient mise en place.
Il s’agit alors ni plus ni moins que d’un coup d’état financer. Jean Claude Juncker, président de la Commission Européenne avait annoncé la couleur juste après les élections grècques : « il n’y a pas de choix démocratiques contre les traités européens ». Entre l’UE et la démocratie, il faut choisir ! Et pour s’en sortir, il faut en sortir !
Le Sueddeutsche Zeitung, sans citer de sources. indique que le plan a pour but de un « contrôle des flux financiers » en provenance de Grèce pour empêcher une fuite des capitaux, consistant « à partir de la semaine prochaine » de « fermer les banques grecques quelques jours » pour les préparer à cette limitation des transactions, qui devrait encore être entérinée par le Parlement grec. Les retraits aux distributeurs automatiques de billets pourraient ensuite être restreints, de même que les paiements électroniques réalisés en Grèce comme à l’étranger.
Entre l’euro instrument de la dictature absolu de l’oligarchie capitaliste et de ses marchés financier et la souveraineté populaire base de la démocratie, il faut choisir !
2013, à Chypre , Souvenons nous :CHYPRE: ET MAINTENANT ILS VOLENT !
Les banques chypriotes spéculent, comme toutes les banques du monde. La situation de l’île en fait une plaque tournante, entre autres financière (cela depuis l’occupation anglaise), et ces banques, tout en blanchissant l’argent sale venant d’Europe, de Russie, ont fini par connaitre d’énormes difficultés menaçant l’existence même du système bancaire du pays.
C’est là que l’UE intervient pour « sauver »….. Chypre ? Non! Pour sauver les banques, et bien entendu, la damnée monnaie unique qui était censée apporter au continent la prospérité !
Fallait-il le faire? Oui évidemment. Et comment? En nationalisant les banques, en sanctionnant les spéculateurs, en saisissant les avoirs des grandes fortunes bâties par cette spéculation.
Que fait l’UE ? Elle renfloue les banquiers voleurs et spéculateurs avec une contre-partie incroyable: faire contribuer à ce « sauvetage » tous les citoyens ayant un compte en banque avec une taxe de 7 à 9% des avoirs sur chaque compte! Cela s’appelle du vol pur et simple, avec l’aide des banquiers, érigés en racketeurs-adjoints. Et bien entendu ce sont les classes populaires et moyennes qui vont payer le prix fort. Nos défenseurs de la propriété privée « inviolable et sacrée » et nos dénonciateurs du racket de l’Etat savent composer avec leurs principes….selon leurs intérêts.
Le parti communiste Akel avait rejeté les contreparties exigées par Bruxelles en contrepartie de « l’aide » lorsqu’il était au pouvoir, jusqu’à l’élection du candidat de droite, M. Anastasiades en février. Il réclame aujourd’hui un référendum pour sortir le pays de l’Euro, comme le PRCF le demande pour sa part depuis sa fondation en 2004.
Toujours est-il que l’UE montre son vrai visage. Celui d’un outil au service des exploiteurs et des voleurs. Certains prêchent une UE « sociale » et prétendent que l’Euro est « notre » monnaie….les Chypriotes, après les Grecs, les Italiens, les Espagnols, les Portugais, les Irlandais…..apprécieront.
Sortir de l’UE et de l’Europour sortir du capitalisme, devient chaque jour un impératif absolu pour tout véritable progressiste.
Commission internationale. 18 mars 2013
[Défaut en vue !!!] Grèce : la nouvelle stratégie des créanciers
Selon la Süddeutsche Zeitung, les créanciers prépareraient un plan “à la chypriote” pour la Grèce en cas de défaut. Un moyen de faire pression sur le gouvernement hellénique qui demeure risqué.
Désormais, tout se passe comme si les créanciers de la Grèce jouaient une nouvelle partie : celle qui se jouera après le défaut d’Athènes vis-à-vis de ses engagements envers le FMI. Dimanche 14 juin, il n’y a eu aucune discussion. Selon des sources grecques proches du gouvernement, les négociateurs grecs se sont retrouvés à Bruxelles face à une équipe de techniciens « n’ayant aucun mandat pour négocier. » Et de fait, durant ce court rendez-vous de 45 minutes, toutes les nouvelles concessions grecques et non des moindres (notamment l’acceptation de l’objectif d’excédent primaire de 1 % du PIB pour cette année) ont été repoussées. Les exigences – toutes les exigences – des créanciers étaient à accepter en bloc. Ou à refuser. Autrement dit, les créanciers ne cherchent plus réellement à trouver un accord. Ils jouent désormais le coup d’après, celui qui suivra le défaut du 30 juin.
Stratégie européenne pour l’après-défaut
Leur stratégie a été en partie révélée par un article de la Süddeutsche Zeitung (SZ) de ce mardi. Ce dernier dévoile la stratégie mise au point par les dirigeants de l’Eurozone après le défaut. Selon la SZ, les chefs de gouvernement se retrouveraient dans une réunion d’urgence. Ils demanderaient à Athènes d’imposer un contrôle des capitaux et des limitations aux retraits des guichets bancaires au cours d’un week-end. Les banques devraient alors rester fermées quelques jours. Si le gouvernement grec refuse de faire passer une loi spéciale – nécessaire pour la réalisation de ce plan -, le système financier grec sera « isolé » de l’Eurosystème. Autrement dit, on coupera l’accès à la liquidité d’urgence (programme ELA) des banques grecques.
Renouveler Chypre
La SZ ne donne pas la finalité de ce plan. En réalité, elle est assez claire, c’est un scénario à la chypriote que les Européens promettent à la Grèce. Comme à Chypre, ce contrôle des capitaux permettra de faire payer la faillite des banques grecques par les déposants de plus de 100.000 euros (il existe une garantie européenne sur les dépôts jusqu’à cette somme). Comme à Chypre, cette solution s’accompagnerait d’un nouveau tour de vis budgétaire. C’est une position qui est défendue depuis quelques semaines par la banque centrale allemande, la Bundesbank. Cette dernière a fait du cas chypriote – où Nicosie avait dû céder à la menace d’une coupure de l’ELA -, un modèle du genre.
Pressions sur Athènes
Le but est fort clair : une telle procédure rendra extrêmement impopulaire le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’objectif des dirigeants de la zone euro reste donc le même : renverser ce gouvernement, coûte que coûte. Et obtenir un gouvernement obéissant tout en évitant le Grexit. Du reste, cette information – qui n’a été ni démentie, ni confirmée par le gouvernement allemand, ce qui revient à la confirmer – risque de provoquer une panique sur les dépôts puisque les Grecs connaissent parfaitement le précédent chypriote de mars 2013. Là encore, c’est un moyen de pression sur le gouvernement grec pour qu’il capitule avant le 30 juin.
Pari risqué
Cependant, le pari est risqué. Si les Grecs sont confrontés au choix de voir leur épargne confisquée pour renflouer les banques ou dissoute par une dépréciation d’une nouvelle monnaie, que choisiront-ils ? En réalité, la crainte de voir son épargne dissoute est un des derniers liens qui accrochent les Grecs à l’euro. Une fois disparu, le Grexit pourrait apparaître comme un moindre mal. Le plan européen pourrait alors avoir l’effet inverse de celui annoncé : renforcer la confiance dans le gouvernement sur le thème de la dignité outragée des Grecs. Sans doute les créanciers se laissent-ils trop bercer d’illusions par les sondages qui affirment que trois-quarts de Grecs veulent conserver l’euro « à tout prix. » Lorsque la facture sera présentée et dépassera les retraites et la TVA, le sentiment pourrait changer. Du reste, le contrôle des capitaux peut être utilisé pour une autre fin, celle du Grexit ou de l’introduction d’une monnaie parallèle. Dans ce cas, les Européens auraient ouvert les portes du Grexit.
Problèmes juridiques
Ce plan pose également des problèmes juridiques. Il utilise le programme ELA, qui relève de la politique monétaire de la BCE, comme moyen de pression. Or, la BCE est en théorie indépendante. Lundi 15 juin, devant le parlement européen, son président, Mario Draghi, a martelé qu’il ne prendrait pas de « décision politique. » Evidemment, on peut considérer que le défaut grec mènera à la faillite des banques. Mais, dans ce cas, ce ne peut être qu’après le « défaut officiel » envers le FMI, donc après le 30 juillet. Et si la rupture de l’ELA est présentée dans le cadre d’un plan global imposé par les créanciers, cela poserait le problème de l’indépendance de la BCE. Du reste, les Grecs préparent la riposte : selon le quotidien britannique DailyTelegraph, citant des sources proches de Syriza, Athènes pourrait déposer une plainte auprès de la Cour de Justice de l’UE pour une « rupture des traités » de la part des institutions européennes.
Confrontation directe
Ce qui est certain, c’est que le défaut du 30 juin ne fait plus aucun doute désormais. Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, a indiqué qu’il n’y aurait pas de nouvelle liste de réformes présentée par les Grecs lors de la réunion de l’Eurogroupe jeudi 18 juin. Chacun pense donc à l’après-défaut. Et tente de faire peur à l’autre camp. Progressivement, c’est une confrontation directe qui semble se mettre en place.
Source : Romaric Godin, pour La Tribune, le 16 juin 2015. source