par Georges Gastaud, directeur d’Initiative communiste – Malgré le bourrage de crâne belliciste qu’orchestrent les médias de la Macronie, nul ne peut ignorer que l’armée de Kiev, même flanquée de ses bataillons nazis Azov et Aïdar, n’aurait pas fait long feu contre l’Armée russe sans l’aide massive, en finances, en armes de haute précision et – qui en doute désormais? – en mercenaires et, vraisemblablement, en officiers d’encadrement, de ses commanditaires de l’UE-OTAN. Est-il d’ailleurs si difficile de concevoir que les populations ouvrières martyrisées du bassin miner du Don aient préféré se tourner vers un pays qui n’a pas renié l’Armée rouge victorieuse de Hitler, plutôt que vers le régime de Kiev, qui persécute les russophones, qui interdit le parti communiste, qui brûle les livres écrits en russe, qui a impitoyablement bombardé Donetzk et Lugansk depuis 2014, et qui porte aux nues le massacreur nazi, antisémite, polonophobe et anticommuniste Bandera?
Mais même si l’on n’est pas d’accord avec tout ce que fait actuellement la Russie dans le Donbass, il faut être le dernier des irresponsables pour ne pas voir que désormais, les Républiques du Donbass étant en passe d’intégrer la Russie, toute poursuite du conflit entre l’OTAN et ces Républiques deviendra directement un conflit CONTINENTAL DIRECT et OUVERT, et possiblement nucléaire, entre l’UE-OTAN et la Russie. Laquelle est, non pas « isolée », mais proche de la Chine (1 milliard et demi d’habitants) et du second pays le plus peuplé du monde l’Union indienne…
Dès lors la fausse gauche sociétal-hégémoniste a beau hurler à la mort, elle ne peut occulter le fait qu’un tel conflit signifierait à coup sûr le déclenchement d’une troisième guerre mondiale qui, armes nucléaires aidant, peut tourner à l’anéantissement de la France – impliquée jusqu’au cou dans le conflit en raison de l’irresponsabilité de Macron -, de l’Europe et de toute l’humanité.
Il n’y a donc qu’une politique possible pour qui n’a que faire de défendre l’hégémonie mondiale des USA au prix de l’extermination de l’espèce humaine : celle qui passe par la négociation, la désescalade, la suspension des sanctions – dangereuses, suicidaires, ruineuses pour l’économie de l’Europe, uniquement profitables aux trusts étatsuniens -, et l’arrêt des livraisons d’armes au boutefeu Zelenski.
Là résiderait aussi l’intérêt d’une diplomatie française non alignée sur Washington et uniquement soucieuse des intérêts de notre pays et de la paix mondiale mortellement menacée.
Ce serait aussi l’intérêt de toute notre classe laborieuse que les sanctions-boomerangs vouent au chômage technique et au dévissage salarial.
Plus que jamais, comme l’ont clamé les travailleurs les plus conscients des manifestations du 29 septembre, « l’argent pour les salaires, pas pour la guerre, ni pour les actionnaires »!