grève générale en Grèce : Alors que le gouvernement Syriza (Parti de la Gauche Européenne) de Tsipras continue d’imposer par la force les mesures d’austérité – taillant dans les retraites, salaires et prestations sociales des travailleurs tout en augmentant les impôts – imposé par le troisième plan d’austérité, l’Union Européenne exige déjà des coupes supplémentaires.
Pourtant le peuple grec est contre cette politique qu’il a rejeté dans les urnes en votant massivement NON en juillet 2015 par referendum. Un résultat piétinné par Tsipras, qui soutenu à la fois par le Parti de Gauche Européenne présidé par Pierre Laurent et les partis de droite, a signé le memorandum refusé par les grecs. Entre l’Union Européenne et la démocratie, entre l’euro austérité enrichissant les multinationales et saignant les travailleurs, il faut choisir : pour s’en sortir, les peuples doivent sortir de l’UE, de l’euro par la porte de gauche, celle de la défense de la classe des travailleurs
8 décembre 2016 : les travailleurs grecs en grève générale
Mais les travailleurs grecs ne se laissent pas faire :le 8 décembre ils ont déclenchés dans le public et dans le privé une énorme grève générale : les ferries sont ainsi resté à quai pour le 7e jours consécutifs
Des manifestations massives ont eu lieu dans tous le pays. Rassemblant 15 000 personnes à Athènes et plus de 5 000 à Thessalonique à l’appel du syndicat PAME (syndicat de lutte de classe proche du parti communiste grec KKE).
le PAME avait organisé plus de 550 manifestations, meetings et mobilisations sur les lieux de travail dans toute la Grèce, le 6 décembre pour préparer les plus de 60 manifestations géantes du 8 décembre dans toutes la Grèce
Dans la nuit de samedi à dimanche, Syriza veut faire voter le budget 2017 qui prévoit une augmentation de plus de 1 milliards des impots frappant les classes populaires avec des taxes de tous types sur les voitures, les téléphone, la télévision, le carburant, le tabac le café ou la bière. Tout en réduisant de près de 6 milliards les dépenses publiques et en lançant de nouvelles privatisations en 2017.
Chacun pourra observer qu’après près de 10 ans d’euro austérité la dette grecque n’a cessé de croitre, de même que les profits des multinationales qui grâce au chantage à l’euro étrangle la Grèce pour mieux mettre ses richesse et son appareil productif et ses infrastructures en coupe réglés et faire sauter les droits des travailleurs.
France, Grèce … : le PRCF souligne qu’il s’agit bien des mêmes diktats de la dictature de l’Union Européenne du Capital
En France, la commission internationale du PRCF, interrogée par la rédaction d’Initiative Communiste, appelle à la solidarité avec les travailleurs grecs, notamment en renforçant la lutte et les mobilisations des travailleurs en France pour la sortie de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN et du Capitalisme, pour briser les chaines de l’euro austérité en France et dans toutes l’Europe et faire place aux travailleurs. Soulignant que l’Union Européenne impose les mêmes privatisations d’infrastructures (Aéroports, autoroutes, chemin de fer…) en France qu’en Grèce et partout en Europe, conduit la même guerre contre les salaires via un dumping social effréné et étrangle les états pour liquider sous la menace de l’Euro les droits des travailleurs de la même façon (à l’image des casses des retraites ou des loi travail et autres job act). En écrasantt les votes démocratiques de 2005 ou de 2015 des peuples. Le PRCF souligne que dans le même temps que l’UE impose à la Grèce de renforcer l’austérité et serrer la ceinture des travailleurs, elle créé chaque mois plus de 80 milliards d’euros pour remplir les coffres des banques et des multinationales. Alors que la Banque Centrale Européenne donne plus de 960 milliards d’euros aux capitalistes (trois fois la dette publique grecque) en faisant tourner la planche à billets, elle impose à tous les peuples européens et en particulier aux grecs des hausses de dizaines de milliards d’euros d’impôts.
Il faut également préciser que l’Union Européenne qui refuse de réduire la dette grecque dépense sans compter dans le même temps pour financer la junte fasciste de Kiev qui a mis l’Ukraine en faillite, et cela pour pailler les milices nazies qui bombardent chaque jour les populations du Donbass. La comparaison montre la nature profondément totalitaire de l’Union Européenne
En grèce, le parti communiste grec explique dans un communiqué publié le 8 décembre 2016 :
Les négociations au sein du gouvernement pour la deuxième évaluation de la dette, le nouveau budget impopulaire sont discutés ces jours-ci au parlement, il s’agit d’un coup de poing contre les employés, pour notre peuple. Le gouvernement en collaboration avec l’UE, la BCE et le FMI, parle et célèbre la reprise économique, mais cette reprise ne profitera qu’à quelques uns, pour les grandes entreprises. Notre peuple, la classe ouvrière vont souffrir en demeurant sous le joug, avec l’intensification de l’exploitation, les salaires et pensions diminués avec de nouveaux impôts, au fur et à mesure de l’application des memorandums. C’est cela la proposition du gouvernement SYRIZA-ANEL, cette proposition validé par l’essentiel des partis de l’opposition.
Au contraire, la solution réside dans les propositions politiques suggérées par le mouvement syndical de classe, l’alliance sociale, les groupements radicaux, et le KKE. Afin de permettre un réel développement en faveur des besoins de la population, au profit des travailleurs, de notre peuple. Cette proposition, nous devons lutter contre tout la prochaine fois, à portée de main avec les luttes durables, en continu, dans tous les bastions. Communiqué de D Koutsoubas secrétaire général du KKE au sujet des manifestations organisées par le PAME – 8 décembre 2016 – traduction depuis le grec Initiative Communiste
Scandaleuse collusion de la CES contre les travailleurs grecs
Dans une déclaration, la CES a fait mine d’appeler à la solidarité avec les travailleurs grecs, mais cette même déclaration appelle au « retour de la croissance ». Elle montre que la CES (confédération européenne des syndicats) voudrait que les travailleurs demande encore plus de mesures de soutiens des multinationales, de soutien à la compétitivité, que les travailleurs sacrifient leurs besoins pour les profits des groupes capitalistes. Reprenant les mêmes éléments de langage que le gouvernement Tsipras Syriza PGE, la CES tentent de dissimuler le rôle des organisations impérialistes telles que l’UE ou le FMI. La CES voudrait cacher que plus de 66% des nouveaux emplois en Grèce sont précaires, flexibles et à durée limitée avec des salaires partielles, précisemment en raison des « bonnes pratiques européennes » qu’ils vantent tant : il s’agit là de la politique de l’UE, de cette politique qui est imposée par l’UE avec le soutien du gouvernement grecs, des patrons… et de la CES.
La CES voudrait cacher qu’en Grèce, la GSEE centrale syndicale qui lui est assigné a co signé la diminution de 25% du salaire minimum.
Le PAME en Grèce dénonce avec force l’activité pro patronale de la CES :
» la classe ouvrière en Grèce va donner la réponse méritée aux plans des patrons, de l’UE, du FMI et des syndicats jaunes. » « La CES pour satisfaire les intérêts des organisations impérialites, des multinationales et de leurs gouvernements veut les servir en dupant les travailleurs de Grèce » « Le mouvement syndical de classe sera en grève le 8 décembre pour revendiquer la satisfaction de tous les besoins actuels de la classe ouvrière, sous les drapeaux de la FSM et du PAME »
La Grèce sert de laboratoire pour voir jusqu’où le capitalisme européen et mondialisé peut aller dans l’exploitation des peuples, au niveau européen il n’y a malheureusement aucune solidarité politique pour aider le peuple grecque à s’en sortir.