Georges Politzer est un philosophe français, communiste et organisateur de la résistance face à la barbarie nazie. Il fut fusillé en 1942 par l’occupant allemand.
Ces lignes qu’il a écrites et que nous vous partageons, sont rédigées dans un contexte d’abrogation de la République par des élites capitulardes et pire, collaborationnistes. Il s’agit d’une collaboration en tout point : économique, politique, militaire et surtout idéologique. C’est par cette collaboration idéologique, celle du capital, que le capitalisme français préféra le IIIe Reich nazi, plus rentable que la République et plus à même de se défendre contre « les hordes asiatiques venues de l’est ». C’est contre une certaine « décadence », portée par les communistes et héritée de la Révolution française, d’après le théoricien nazi Alfred Rosenberg (cf sang et or), qu’ils abolirent la République pour entamer leur révolution nationale avec son triptyque « travail, famille, patrie ». Les richesses du travail pour le patronat et ses profits industriels, la famille comme autorité morale (avec le maréchal Pétain érigé en père de tous les Français) et une patrie européenne qui n’est autre que le IIIe Reich. Ainsi s’exprimait Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, en 1942 :
« Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s’installerait partout. »
Pierre Laval 1er ministre de Pétain
230 ans se sont écoulés depuis la grande et première Révolution Française qui aura permis au peuple français de monter sur le devant de la scène nationale pour la première fois de son histoire, aidé par l’aile la plus révolutionnaire des jacobins, ceux que l’on appellera les « robespierristes ».
Maintes fois mise en danger par la contre-révolution « vendéenne » et par les coalitions étrangères des monarchies européennes auxquelles se rallia la noblesse française déchue, elle permit néanmoins d’accoucher de la première République, de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et d’un certain nombre de principes qui inspireront les combats révolutionnaires jusqu’à aujourd’hui.
Malgré les manques et la reprise en main du court des événements par la bourgeoisie puis par la contre-révolution, après l’assassinat par les thermidoriens de Robespierre, Saint-Just, Couton et bien d’autres, cette révolution ouvrira en grand la voie du combat pour la liberté aux peuples et aux travailleurs du monde.
Référence révolutionnaire historique mondiale pour tous les peuples en lutte, des peuples colonisés aux peuples des nations capitalistes, elle inspirera les révoltes ouvrières et révolutions populaires et nationales du XIXème siècle, la révolution bolchevique de 1917, les révolutions socialistes chinoises ou encore cubaines. « La Marseillaise », hymne révolutionnaire qui symbolise pleinement cet événement historique, sera chanté et repris sous différentes formes par de nombreux peuples et sera presque autant traduite que « l’Internationale ».
De la liberté que notre révolution inspirera au fil des décennies, il en est question dans son sens le plus large et le plus aboutit. Tant au sens de l’économie marxiste que de la reconnaissance de l’existence de la nation française et de la volonté d’assumer sa pleine indépendance, qui est le pré-requis à la construction d’une France heureuse, forte et souveraine tournée vers le socialisme et mettant le monde du travail et les travailleurs AU CENTRE DE LA VIE NATIONALE comme y invitait déjà le programme du CNR, cette liberté, ainsi que l’héritage et le souvenir de notre révolution, sont chers aux militants et militantes communistes que nous sommes.
Mais le souvenir même de notre révolution, aujourd’hui dans son ensemble, sera dénigré et violemment attaqué par tous les ennemis du peuple et des travailleurs qui œuvrent et ont œuvré, depuis la France comme depuis l’étranger, à abolir nos espaces de liberté durement conquis.
30 ans après son bi-centenaire célébré par une vision déjà très « dantoniste », si ce n’est girondine, de la révolution, force est de constater que cela n’est plus suffisant. A l’heure du capitalisme mondialisé, de la fascisation galopante des États capitalistes et de l’anti-communisme généralisé, qui a au moins l’avantage de prouver que la destruction de l’URSS et du camp socialiste et anti-impérialiste mondial dans les années 90 n’a pas constitué « la fin de l’Histoire » (Fukuyama), c’est la révolution française et le souvenir qu’elle constitue au sein de notre peuple (pensons aux gilets jaunes chantant la Marseillaise, manifestant avec le drapeau tricolore et faisant de nombreuses références à notre révolution) dans son ensemble qu’il faut désormais « démanteler méthodiquement ».
Alors que les capitalistes français ont « besoin d’airE », comme le suggérait le MEDEF il y a quelques années, que le cadre national est de plus en plus étouffant pour eux et menace leur place dans la course mondiale aux profits, ceux-ci n’ont plus d’autres choix que de détruire ce cadre, c’est à dire la France, « sur toute la ligne » (Lénine), puisqu’il est un frein à leur expansion. Toujours plus « maastrichtien », toujours plus « européen » et de moins en moins français, sapant la souveraineté de notre pays au profit de celle, parfaitement anti-démocratique, de l’UE capitaliste et supra-nationale de l’axe Berlin-Washington, qui constitue leur nouveau cadre sans contraintes sociales (Shengen, « libre concurrence », CETA, TAFTA…), ils se comportent comme leurs prédécesseurs émigrés de Coblence, Versaillais comme Thiers ou encore Vichystes, pour qui la France ne pouvait exister que pour servir les intérêts économiques des plus puissants.
Dans ce contexte, l’existence du souvenir de la révolution française, associé pendant longtemps et très justement à la révolution bolchevique par un Parti Communiste Français puissant, porte « un contenu et un sens nouveau » (citation de Politzer), puisqu’il entre frontalement en contradiction avec les intérêts des capitalistes français ET étrangers : tandis que Macron, pour combler les exigences du MEDEF et de l’UE, s’acharne à vouloir détruire notre système de retraite par répartition, l’Éducation nationale, nos salaires, notre fonction publique, nos statuts et conventions collectives, notre patrimoine national, notre histoire comme nous venons de le voir, notre culture de plus en plus « américanisée » et notre langue française de plus en plus substitué par le « tout-anglais globbish » du monde des affaires, sa désormais très étroite collaboration, dorénavant connue de tous, avec les assurances, banques françaises et fonds de pensions du capital financier mondial comme Blackrock révèle, s’il est encore besoin, le caractère anti-national et anti-patriotique du capitalisme français et de ses laquais qui n’ont d’autres intérêts aujourd’hui que de détruire la France, encore une fois « sur toute la ligne », pour assurer la pérennité des profits des vautours qui la pillent.
Face à cette destruction totale organisée par les forces capitalistes « françaises », les militants et militantes communistes du PRCF et des JRCF travaillent à la reconstruction d’un parti communiste de combat qui manque aux travailleur et au peuple de France, à la renaissance d’une gauche antifasciste, internationaliste et patriote comme l’eu définit Jaurès (« Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène »), ainsi qu’à l’émergence d’un large rassemblement majoritaire 100% anti-Maastricht et 100% anti-fasciste, un véritable « Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique » portant la sortie de l’UE, cette prison des peuples souverains, la sortie de l’euro, cette austérité permanente sur les travailleurs et les plus pauvres, et la sortie de l’OTAN, cette machine à exporter les guerres impérialistes états-uniennes, au cœur des revendications des travailleurs pour qui la finalité, afin de défendre leurs intérêts, ne pourra être que la sortie du capitalisme et la construction, en France, du socialisme.
http://jrcf.over-blog.org/2020/01/defendons-nous-defendons-notre-revolution.html
Dans l’HQ de ce vendredi, soit disant des débats, in fine tenu par les liquidateurs de Braouezec&Co, la socialiste/EELV de droite anticommuniste Cynthia Fleury, qui a appelé à voter Macron dès le 1er tour comme Hue et Braouezec, loue le dernier opus du grand prêtre de la CFDT depuis 20 ans, Rosanvallon, au moment où Berger sert la retraite par capitalisation de Blackrock, et dans son papier anticommuniste met sur le même plan Chavez et Bolsonaro/Trump/Orban. Pauvre Humanité tombée bien bas!