Mais qu’est ce que cache l’annonce officielle du déficit public de 5,5% du PIB et de la dette publique de 110,6% du PIB ? Des décennies d’euro-austérité et de sabotage de l’État social des ministres communistes de 1946 et de l’État stratège de l’ère gaullienne par le parti unique maastrichtien.
- A lire : le dossier spécial dette : https://www.initiative-communiste.fr/theme/dette/
- Pour une poignée de milliers de milliards d’euros : dette publique et parasitisme du capital financier.
Les gouverneurs de la BCE servent leurs intérêts, celui du Capital, spéculant contre les peuples.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie depuis 7 ans, nous affirme qu’il a trouvé la formule miracle pour régulariser la situation dans laquelle il a fortement contribué à mettre le pays. « Ma détermination à rétablir les finances publiques et à repasser sous les 3% de déficit public en 2027 est intacte », a assure-t-il. En clair, pour passer de 5,5% à 3% de déficit il faudrait faire entre 70 et 80 milliards d’euros de coupe budgétaire dans les dépenses de l’État d’après l’OFCE, une véritable saignée. Cette grande saignée a déjà commencé avec une nouvelle destruction des droits des travailleurs privés d’emploi, autrement appelée « réforme de l’Assurance chômage », mais qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque contre les droits des travailleurs. Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, il ne s’agit pas là d’atteindre un objectif de plein emploi ni de faire des économies sur un système qui serait trop couteux mais bien d’organiser un vol sur les cotisations des travailleurs, donc sur leur salaire indirect. Non seulement le système de l’assurance chômage n’est pas déficitaire, mais dégageait même un excédent d’un milliard d’euros en 2023. Entre autres pistes explorées par ce gouvernement de casse sociale pour tondre toujours plus la laine sur le dos des travailleurs : baisser la prise en charge des arrêts de travail.
Cette situation de guerre permanente envers les droits des travailleurs est la résultante et même l’objectif de fond des différentes politiques et règles mises en place dans le cadre de l’UE : tout d’abord, spolier les États, c’est-à-dire les contribuables, de leurs sources de revenus (les secteurs rentables des services publics comme par exemple en France les péages, la Française des jeux, certains secteurs d’EDF, etc), tout en laissant les secteurs couteux (les autoroutes qu’il faut entretenir ou encore les dépenses d’investissement sur la production d’énergie), dans le même temps obliger les États de s’endetter auprès des banques privées moyennant des taux d’intérêt juteux. Ces deux points sont directement inscrit dans les traités fondant l’Union Européenne. Le premier depuis le traité de Rome, le second depuis l’Acte Unique puis la création de l’Euro et de sa Banque Centrale Européenne (BCE) avec Maastricht. La résultante est que cet État, subissant ce traitement empoisonné, finit par s’endetter de manière massive, à l’instar de la France aujourd’hui. Un endettement dont le financement est assuré par la création monétaire privatisée par la BCE en exclusivité des seules grands capitalistes. Ces grands capitalistes qui reçoivent eux de la BCE des centaines de milliards d’euros chaque année qui suffiraient largement à supprimer ces soit disant déficits budgétaires (lire ici). Milliers de milliards d’euros qui servent d’ailleurs à leurs banques privées de financer sur le marché spéculatif… les dettes publiques des Etats et de leurs administrations. En empochant au passages les si juteux intérêts de ces dettes publiques. À la fin des fins, les recettes de l’État, c’est-à-dire les taxes et les impôts, deviennent entièrement dédiées au remboursement de cette dette elle-même, qui ne fait toujours qu’augmenter du fait, d’un côté, d’intérêt usurier, et de l’autre d’un déficit du budget de l’État, chaque année, puisqu’il aura été privé de ses services publics rentables et que les impôts des plus riches auront été continuellement baissés, voire tout simplement supprimés, d’année en année. Au bout du processus, le principal poste de dépense de l’État devient le paiement des intérêts de la dette.
Et c’est bien ce qu’il est en train d’arriver à la France. Pour 2023, les seuls intérêts de la dette ont représenté un cout de plus de 50 milliards d’euros, soit le quatrième poste de dépenses après les armées (64 milliards) et d’après certaines prévisions, d’ici 2027 le seul paiement des intérêts de la dette pourrait couter 71,2 milliards PAR AN, devenant ainsi le premier poste de dépense de l’État. Voilà l’avenir de notre pays si nous ne réagissons pas très vite. Un pays qui n’aura comme seule raison d’exister que le remboursement de notre dette auprès du grand capital : plus de service public, plus de protections sociales, plus que nos yeux pour pleurer. Alors ce sera le temps du grand saut fédéral européen, celui qui, sous prétexte de mutualiser les dettes des États, mutualisera aussi les armées (à commencer par la dissuasion nucléaire française), à mettre en place un gouvernement de l’UE et surtout UNE GENDARMERIE EUROPÉENNE. Alors les peuples qui se révolteront seront matés dans le sang en France par des gendarmes italiens, en Pologne par des gendarmes français, en Italie par des gendarmes allemands.
Plus que jamais, l’urgence est à la délégitimation de l’Union Européenne, cette prison des peuples qui nous mène tout droit à la guerre mondiale et l’asservissement total. Mobilisons-nous et boycottons massivement le scrutin des prochaines élections européistes.
B pour www.initiative-communiste.fr
Sources :