Le 22 juillet 2015
« Il faut sortir de l’euro et de l’U.E atlantique par la voie progressiste »:
disons-le d’une seule voix ! – Par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
Le piteux effondrement de Tsipras prouve, s’il en était besoin, que l’euro et l’U.E ne sont pas réformables: ces broyeurs de peuples associés à l’O.T.A.N et à l’Union Transatlantique en gestation sont en effet conçus de A à Z pour assurer l’hégémonie germano-américaine, écraser les acquis sociaux et les souverainetés nationales, prohiber le socialisme sur notre continent. La punition infligée au peuple grec par Angela Merkel avec l’appui de Hollande indique ce qu’il adviendrait en Espagne ou en France si les amis du Parti de la Gauche européenne (Podemos, Front de Gauche, etc) parvenaient au pouvoir sur la base de leur paralysante utopie d’une « Europe sociale, démocratique et pacifique » construite dans le cadre de la dictature euro-atlantique. Rappelons que l’U.E-O.T.A.N ne se cache même plus pour installer à Kiev un régime pronazi et belliqueusement anti-russe.
Dans ces conditions, un nombre grandissant de partis communistes et progressistes européens (Portugal, Espagne, Grèce, pays scandinaves) et de personnalités françaises (MM Bernier, Sapir, Lordon, Rufin, certains rédacteurs de Marianne, certains responsables du Parti de gauche, de nombreux maires ruraux hostiles à l’euro-métropolisation du territoire) convergent, sur la base de leurs analyses respectives avec ce que dit le P.R.C.F depuis sa fondation en 2004: l’U.E. du grand capital, il faut en sortir pour ne pas « y rester »!
Pour sa part, le P.R.C.F fait de la dynamique populaire et progressiste anti-UE le socle d’une stratégie révolutionnaire de rupture avec le capitalisme tant il est vrai que l’intégration euro-atlantique est au coeur de la guerre de classe menée par le Capital contre le Travail et tant le légitime rejet populaire de l’euro fait de ce dernier le maillon faible de l’Empire européen en crise.
Alors que jusqu’à maintenant les faux euro-sceptiques xénophobes et réactionnaires du F.N ont exploité la complaisance du camp progressiste à l’égard de la « construction » européenne, appeler à en sortir, en unissant le drapeau rouge et le drapeau tricolore et en actualisant les grands principes progressistes du CNR pourrait rendre l’initiative politique et sociale au monde du Travail.
Face au Parti Unique Maastrichtien (Europe-Ecologie, Partis « socialiste » et « Républicain ») et au Rassemblement Bleu Marine qui bloquent l’alternative en France, n’est-il pas temps de rendre visible un Rassemblement Rouge Marianne fédérant les militants franchement communistes (membres ou pas du PCF), les gaullistes de progrès, les syndicalistes de Lutte, les républicains véritables fidèles à l’héritage de Jean Moulin?
Pour briser la censure qui vise actuellement les courants progressistes anti-U.E. et anti-F.N., il est urgent que ces forces échangent publiquement, s’expriment ensemble tout en se liant aux luttes sociales. Il serait raisonnable d’engager des échanges, de co-organiser des débats publics (c’est ce que fera le PRCF sur son stand à la fête de l’Huma), de lancer des appels communs à débattre dans chaque département sur les conditions politiques et programmatiques d’une sortie progressiste de l’euro et de l’Europe atlantique.
S’exprimer en parallèle contre l’U.E ne suffit plus. L’heure des convergences publiques est venue. En prenant le Peuple et le monde du travail à témoin, construisons le Front antifasciste et populaire (FRAPP!) pour l’indépendance nationale, la démocratie, le progrès social et la coopération internationale.
Georges Gastaud secrétaire national du P.R.C.F
A lire :
La gauche et l’euro: liquider et reconstruire Frédéric Lordon
Un article du PRCF qui synthétise cette mascarade : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/la-crise-cest-quoi-camarade/#comment-1605