GOPE La CGT donne raison au PRCF : le gouvernement attaque les travailleurs en application des ordres de l’UE ! Il est vrai que le budget 2017 proposé par le gouvernement Valls résulte en totalité de l’application des ordres de la Commission Européenne.
Ce n’est pas une surprise pour les lecteurs de www.initiative-communiste.fr : cela fait des années que les militants du PRCF montrent chaque année que la politique antisociale et pro patronale des gouvernements Jospin, Raffarin, Villepin, Sarkozy, Fillon, Ayrault ou Valls est celle déterminée à Bruxelles.
Une prise de conscience tardive …
Et cela ne devrait pas l’être non plus pour les militants CGT. Rappelons que la CGT a dès l’origine combattu la construction européenne, appelant à refuser d’entrer dans l’UE. Parceque l’Union Européenne, c’est la mise en concurrence des travailleurs, le dumping social, la guerre contre les salaires et l’opposition des peuples.
« L’intérêt des travailleurs de tous les pays du Marché commun est de combattre pour sa destruction et nous ne pensons pas que le fait qu’il ait été voté par les Parlements soit une raison pour que nous abandonnions la lutte pour sa liquidation. Nous ne nous inclinons pas devant le fait accompli. Nous savons qu’une partie du peuple de France, trompé ou mal informé, réagira contre les conséquences inévitables de ce Marché commun.
En tout cas, la CGT française poursuivra sa lutte, non seulement avec la classe ouvrière, mais en s’appuyant sur toutes les forces nationales qui veulent sauvegarder l’indépendance de notre pays et assurer un développement de son économie nationale. » Benoit Frachon appelant à la destruction de l’Union Européenne – Octobre 1957
Mais cette position a malheureusement ensuite évolué au cours des années 1990. Non pas que la nature et l’objectif de l’Union Européenne ai changé. Les faits – dumping fiscal, vague de privatisation et de libéralisation, travailleurs détachés et délocalisations, désindustrialisation engendrant le chômage de masse – lui donnant au contraire raison.
De fait la direction de la CGT a fait le choix de ne jamais parler de l’origine européenne des mesures, lois et réformes qui frappent les travailleurs. Ce qui n’est pas sans rapport avec la décision de la direction de la confédération de rompre avec le syndicalisme de classe, de combat, au profit du syndicalisme dit rassemblé au coté de la très jaune CFDT, ainsi que de rejoindre la Confédération Européenne des syndicats (CES) rassemblement des « syndicats » créés par les sociaux démocrates et chrétiens démocrates pour affaiblir les syndicats de luttes tels que la CGT. CES dont l’objet est d’œuvrer à « l’intégration européenne »
« La Confédération Européenne des Syndicats a plus particulièrement pour mandat d’agir, en tout lieu et circonstance, pour la réalisation de ces objectifs dans le cadre du processus d’intégration européenne en prenant, en toute autonomie et avec le plus haut degré de cohésion, les initiatives syndicales nécessaires au niveau européen » préambule des statuts de la CES
C’est dans ce contexte que la CES qui n’a pas pris position contre la Loi Travail soutien bien au contraire les diktats de la commission européenne. Saluant positivement les recommandations par pays (GOPE) 2016 de la Commission Européennes :
« La CES reconnait qu’il y a un focus plus fort sur les politiques social et d’emplois dans les recommandations par pays de la Commission Européenne » Communiqué de la CES 14 juin 2016
De son coté, et en toute clarté le PRCF n’a cessé d’avertir sur l’origine Européenne des contre réformes imposées aux travailleurs français. Voici quelques uns des avertissements lancés par le PRCF en 2015 ou 2016.
L’UE impose de nouvelles mesures d’austérité à la France février 2015
Casse et privatisation rampantes des retraites et de la sécurité sociale, baisse des salaires, dumping social, privatisation et libéralisation de l’énergie ou des transports (SNCF, autoroutes, SNCM, Air France…), des telecom (France Telecom et La Poste), de la santé, de l’Éducation. Tout cela se fait en application des directives européennes.
La Loi Travail contre laquelle se sont mis debout des millions de travailleurs en 2016 est par exemple la transcription des ordres données en 2015 par la Commission Européenne au gouvernement Valls. Le président de la Commission Européenne était d’ailleurs venu dire – alors que Valls et Hollande étaient sur le reculoir sous la pression des blocages, des grèves et des manifestations – que « La Loi Travail est le minimum que l’on puisse faire ». D’où l’application du 49.3 et la violente répression du mouvement social lancée par Hollande et Valls pour satisfaire aux exigences de l’Union Européenne, arme d’exploitation massive des travailleurs.
Même origine pour la Loi Macron. Ou la réforme territoriale fusionnant les collectivités territoriale et effaçant les communes et départements au profit d’euro régions et d’euro métropoles. Ou encore des réformes des retraites. Et dans le viseur – il suffit de lire les GOPE, c’est comme cela que s’appelle les ordres données par la Commission Européenne aux gouvernement – c’est maintenant l’assurance chômage. Le gouvernement n’est il pas en train de mener la réforme de l’assurance chômage ? et bien oui !
Tous cela les travailleurs le vivent et le constate aux quotidiens dans toutes les boites du pays. Conscients, ils ont d’ailleurs massivement voté NON au Traité Constitutionnel Européens, à plus de 70 pour les ouvriers et employés ! Et le décalage est criant entre les priorités des états majors syndicaux reprenant le discours de la CES ou du PS et ce que veulent et défendent les travailleurs dans leurs luttes.
Ce communiqué de la CGT marque-t’il une prise de conscience de la direction de la CGT ? l’avenir le dira. En tout cas c’est aux travailleurs, aux syndicalistes de pousser pour en tirer pleinement les conclusions.
… dont il faut tirer pleinement les conclusions.
Oui derrière l’ensemble des contre réformes anti-populaires diminuant les salaires, détruisant les conquêtes sociales obtenues par des décennies de luttes des travailleurs et de leurs syndicats et parti de classe, il y a les ordres de l’Union Européenne. L’Union Européenne a été construite dès l’origine pour cela, par la classe capitaliste. Pour diviser les travailleurs, et via des insitutions surpra nationales (Commission Européenne, Euro) totalement contrôlés par les multinationales, les grandes banques en un mot la classe capitaliste, reprendre la totalité des pouvoirs pour imposer une dictature totale du Capital.
Oui l’Union Européenne, l’Euro ce sont des armes de destruction massives des salaires et des droits démocratiques et sociaux des travailleurs et des peuples. Oui l’Union Européenne et l’Euro ce sont des armes d’exploitations massives des travailleurs.
Et les faits le démontrent, rester dans l’UE c’est voir liquider le code du travail (Loi Travail et Loi Macron), liquider les retraites (Plan Fillon & Ayrault), liquider la SECU, l’Éducation Nationale et l’Hôpital public (euro austérité), privatiser les entreprises publiques et les infrastructures de la Nation (EDF, GDF, La Poste, La SNCF, France Telecom, Air France, les aéroports, les ports, les autoroutes et routes, les voies navigables …). Rester dans l’Euro et dans l’UE, c’est le chômage de masse en raison de la désindustrialistion et des délocalisations. C’est la baisse des salaires en raison du dumping social liés à la « libre circulation des travailleurs, des marchandises et des capitaux » principe fondateur de l’UE. Rester dans l’UE et dans l’Euro c’est se voir imposer le CETA et le TAFTA c’est à dire un grand marché commun transatlantique qui va encore aggraver les destructions d’emplois dans l’industrie, l’agriculture et les services.
Car non l’Union Européenne n’est pas sociale. L’UE protège la dictature des multinationales, des banques, de la classe capitaliste. D’ailleurs les travailleurs, dans tous les secteurs résistent pour stopper les agressions de l’UE
- stopper la Loi Travail c’est stopper l’UE. Stopper la Loi Macron c’est stopper l’UE du Capital
- Stopper la privatisation des barrages hydroélectriques, de la SNCF ou de La Poste c’est stopper l’UE du Capital
- Stopper l’euro austérité qui conduit à la suppression de centaines de milliers d’emplois dans la fonction publique, à la suppression des statuts des fonctionnaires et la suppression de nombre de services publics, c’est stopper l’UE du Capital
- Stopper la casse de l’agriculture et de la pèche, c’est stopper l’UE du Capital
- Stopper la désindustrialisation (Alstom, Florange, PSA ou Renault, Airbus …) c’est stopper l’UE du Capital
- etc.
Force est de constater que c’est c’est bien cette convergence des luttes qui a fait défaut pour obtenir le retrait de la Loi Travail, comme pour stopper la casse des retraites, et que le refus des états majors syndicaux de se mobiliser pour la sortie de l’UE et de l’Euro par la voix progressiste non seulement divise les travailleurs mais laisse le champs libre aux euro offensives patronale qui frappent les travailleurs en France et dans toutes l’Europe.Ces luttes, les travailleurs les mènent, avec courage, et avec force. Toutes ces résistances aux diktats de l’UE, c’est à dire aux diktats de l’Union Européenne, pourraient très facilement converger, pour le tous ensemble et en même temps victorieux en se mobilisant tous ensemble pour briser les chaines de l’Union Européenne, pour sortir de la dictature capitaliste, de l’UE, et de l’Euro et faire place aux travailleurs. : l’Union Européenne.
Oui, l’UE, l’Euro, pour s’en sortir, il faut en sortir.
Jean Baptiste pour www.initiative-communiste.fr
Vote des recettes du projet de loi de finances pour 2017 en première lecture
La soumission aux injonctions de Bruxelles !
communiqué de la CGT – jeudi 27 octobre 2016
Ce projet de loi de finances pour 2017 est taillé sur mesure pour répondre aux exigences de l’Union européenne. Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur les cinq recommandations 2016 du Conseil de l’Union européenne à la France :
• réduction des dépenses des collectivités territoriales ;
• diminution du coût du travail ;
• réforme du système d’assurance chômage ;
• réduction du taux de l’impôt sur les sociétés ;
• mise en place du prélèvement à la source.Une grande réforme fiscale reste plus que jamais nécessaire, pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace. En réalité, nous avons assisté à un basculement d’une partie de la fiscalité des entreprises vers les ménages.
Ainsi, depuis 2012, la contribution des entreprises à l’effort national a été réduite de 20 milliards, tandis que celle des particuliers a augmenté de 31 milliards d’euros. Ce constat est implacable, incontestable.Cette politique a également été supportée par les plus modestes qui paient la TVA sur tous leurs achats. Cet impôt invisible est, par ailleurs, le plus injuste car demandant plus d’effort à ceux qui sont les plus démunis. Pour preuve, la TVA pèse pour plus de 10% sur les revenus d’un foyer modeste et seulement 6% pour un foyer avec 100 000 euros de revenus. La TVA représente un peu plus de la moitié des recettes fiscales, c’est dire si l’État encourage l’injustice fiscale.
En outre, le projet de prélèvement à la source ne sera une bonne chose, ni pour les contribuables ni pour les caisses de l’État. En réalité, cela rendra plus complexes les relations entre les citoyens et l’administration fiscale. De plus, remettre dans les mains de l’employeur la collecte de l’impôt réduira forcément son taux de recouvrement actuellement de plus de 99%. Le seul but de cette « réforme » est d’anéantir cet impôt progressif pour le fusionner avec la CSG contribution proportionnelle…
Un vraie réforme aurait été de redonner du dynamisme à notre impôt sur le revenu en réhabilitant sa progressivité (plus de tranches) et en faisant contribuer ceux qui en ont les moyens comme le précise la déclaration des droits de l’Homme dans son article 13 : « une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Bien au contraire, c’est la voie de l’allègement de la fiscalité des entreprises qui a été privilégiée en abaissant le taux de l’impôt sur les sociétés de 33 à 28%. Celui-ci ne représente que 12% des recettes fiscales.
Les députés ont tout de même adopté plusieurs amendements qui pourraient aller dans le bon sens. Par exemple, l’un d’entre eux étend la taxe sur certaines transactions financières et un autre augmente le nombre de retraités exonérés de CSG. Toutefois ces quelques points positifs ne pèsent pas lourd, ce projet de loi de finances 2017 reste bien un projet au service des plus puissants !
Montreuil, le 27 octobre 2016.
Sortie de l’UE, oui c’est possible grâce à l’article 50 du TUE.
Pourquoi n’en parlez-vous nulle part ?
Ce n’est pas exact. Le PRCF a analysé en détail l’article 50 du TFUE.
Et le BREXIT le démontre : le Royaume Unis se retrouve sous pression dans le cadre de l’art 50.
Ce qui ne signifie pas que la sortie de l’UE est impossible. Au contraire, la sortie unilatérale sur la base de la souveraineté populaire est toujours possible.
Sortir de l’U.E par l’article 50 n’est pas la solution car c’est se soumettre à la volonté du trio Merkel-Junker-Chäuble, Jaques Nikonoff explique de façon édifiante qu’il faut sortir d’une manière impérative sans se plier aux dirigeants de cette Europe qui ne manquerait pas d’imposer des conditions, une nation à le droit de sortir de l’Europe sans condition puisqu’elle existait comme cela avant, avec l’U.E on n’est pas état de guerre.
Qu’est-ce que ça veut dire: « parcours du combattant », « sous pression », « sur la base de la souveraineté populaire »? Expliquez-vous clairement.