Quelque mois seulement après la victoire de Syriza aux élections, l’UE et la BCE déclenchent une agression totale contre la Grèce. La nature totalitaire, de dictature totale de l’oligarchie capitaliste de l’UE et de l’Euro n’est là plus discutable. Rien n’est négociable au sein de l’Union Européenne et de l’Euro, qui sont des instruments d’exploitations massives. De fait, la stratégie de promotion d’une impossible, illusoire et mensongère UE sociale, de défense d’un « euro qui protège » apparaît pour ce qu’elle est : dangereuse. Les yeux s’ouvrent donc.
Comme en témoigne la tribune publiée ci-après après www.initiative-communiste.fr reprise d’un blog d’un militant FdG. Depuis dès mois déjà, nombreux sont les intellectuels et personnalités à rallier ce qu’expliquent les militants du PRCF depuis plus de dix ans : Pour s’en sortir, il faut sortir de l’UE par la gauche. C’est que les faits donnent raison au PRCF.
Le temps n’est cependant pas à l’autocongratulation et à donner des leçon. L’urgence commande d’agir, tous ensemble et en même temps pour briser les chaînes de l’Union Européenne, pour faire Front, tous ensemble, pour la souveraineté populaire, pour la démocratie, pour le progrès social, pour la paix et la solidarité entre les peuples, contre la dictature du Capital, contre la fascisation qui monte. Pour construire un Front Antifasciste Populaire et Patriotique, pour remettre les travailleurs, notre peuple à l’offensive.
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Grèce : « Le jour où j’ai cessé de croire qu’on pouvait changer l’UE »
« Changer d’Europe », construire « L’Europe des Peuples », ce sont quelques-uns de slogans du Front de Gauche et d’autres pour parvenir à concilier un projet de gauche, progressiste, anti-austérité voir anti-capitaliste sur les fondations de l’UE. Depuis 2009 et jusqu’il y’a quelques jours, j’y ai cru. Jacques Généreux, économiste et membre du PG l’avait bien théorisé dans son livre « Nous, on peut ! » dont j’avais fait une fiche de lecture que je vous invite à relire.
Mais, même si la « crise grecque » est sans doute loin d’être terminé, on peut en tirer de premières conclusions. Et la première est sans doute que non, on ne peut pas changer l’UE.
Une troïka prête à tout pour démontrer qu’il n’y a pas d’alternative.
Le gouvernement Syriza a ainsi tenté de mettre en œuvre un stratégie proche de celle du Front de Gauche pour tenter de changer la politique économique de l’UE : Par une volonté forte, s’appuyant sur une légitimité populaire et en étant prêt à aller jusqu’au bout (menacer de quitter l’UE), on pouvait forcer la main des ultra-libéraux parceque in fine, ils seraient prêt à faire des concessions pour sauver l’UE, indispensable pour leurs intérêts financiers.
Force est de constater que cette stratégie était erronée. Non, les oligarques qui dirigent l’Europe sont prêt à tout, y compris à mettre en danger l’UE et leurs propres intérêts financiers pour démontrer qu’il n’y a pas d’alternative à leur projet d’ultra-libéralisme.
Non seulement les oligarques ne sont prêt à aucune concession « diplomatique » dans le cadre de négociation d’Etat à Etat, mais plus encore, leur mépris de la démocratie a franchi un pas de plus, un pas de trop. Ils s’étaient déjà assis sur les référendums de 2005, ils avaient déjà forcé à la démission un 1er ministre grecque qui voulait déjà organiser un référendum. Ils sont désormais prêt à exclure un pays entier, parce qu’il ne vote pas comme il faut. « Il ne peut y’avoir de démocratie contre les traités européens » a dit Jean-Claude Junker, président de la commission européenne le 30 janvier 2015. On ne saurait être plus clair.
De ce constat amer, quelle leçon devons-nous tirer, pour nous, en France ?
Si un gouvernement anti-austérité, ou plus encore, anti-capitaliste, parvenait au pouvoir en France, serait-il en mesure de ré-orienter l’Europe ? La France a certes plus de « force » diplomatique que la Grèce, si elle voulait l’exercer. Mais serait-elle suffisant ? Au vue de ce qui se passe en Grèce, on peut raisonnablement penser que non.
Tout projet politique d’une gauche anti-austérité ne peut plus se cacher désormais derrière une bien hypothétique « ré-orientation » de l’Europe. Nous allons devoir désormais réfléchir sérieusement au « Plan B », la sortie sinon de l’UE du moins de la Zone €uros. Ne pas le faire serait être aujourd’hui bien naïf.
Certains diront « je vous l’avais bien dit ». Je croyais pour ma part que l’UE pouvait encore être sauvée, ré-orientée. Dans un cadre démocratique, des idées peuvent s’affronter, et les choses changer. Mais le masque est tombée, l’UE n’est pas un cadre démocratique, elle n’est plus légitime, elle ne peut être changée.
Un programme européen de gauche doit inclure une sortie de l’UE, la création d’une autre union entre les peuples européens, avec notamment une autre monnaie, d’autres banques centrales au service des peuples et non de la finance.