Commission internationale du PRCF – 22 août 2018
Des blagues, des « fake news », des médias-mensonges, du bourrage de crâne…, appelons cela comme on voudra, toujours est-il que la campagne propagandiste menée sur tout les médias-chiens de garde atteint des sommets d’indécence et d’obscénité.Macron en est le chef d’orchestre: » La fin aujourd’hui du plan de soutien signe pour le peuple grec la sortie de la crise qu’il a affrontée avec un courage et une dignité qui forcent le respect. La France demeure à ses côtés pour que nous construisions ensemble, avec nos partenaires, l’avenir de l’Union européenne. »
La Grèce « sort de la tutelle budgétaire imposée par l’UE et le FMI » il y a huit ans en échange de trois plans d’austérité. De qui parle-t-on ? D’un enfant, d’un malade, d’un aliéné ? Non, on parle d’une nation et d’un peuple. D’un peuple qui outre son histoire et son legs à l’humanité toute entière a su montrer au monde durant la Deuxième guerre mondiale ce que Résister veut dire. La BBC proclamait : « Désormais on ne dira plus : les Grecs se battent comme des héros mais les héros se battent comme des Grecs ». 574.000 Grecs sont morts durant le conflit pour une population de 7 millions. À comparer avec la France 541.000 morts pour 41 millions, les États-Unis, 418.000 morts pour 130 millions… Ces chiffres donnent une idée de la Résistance de masse qui fut celle des Grecs. C’est ce peuple-là que l’UE et l’Allemagne revancharde ont mis « sous tutelle ».
Tsipras, le traître, et sa clique vendue au grand capital grec et européen, a violé la décision souveraine du peuple grec lors du référendum du 5 juillet 2015 qui avait voté OXI (NON) à 61,31% au diktat de l’ UE.
Il a imposé à ses citoyens sur les ordres des bouchers de l’UE, de la BCE et du FMI la baisse drastique des salaires (entre 25 et 50%), des pensions de retraite (de 50%), il a privatisé tout le pays, les capitalistes allemands, français, chinois ont fait main basse sur les richesses de la Grèce. La santé publique et la Sécurité sociale ne sont qu’un souvenir. L’espérance de vie a chuté. En effet d’après l’Insee, le premier signe des conséquences de l’austérité est sans doute à trouver dans l’espérance de vie en bonne santé, calculé par Eurostat. Un indicateur qui baisse en Grèce entre 2007 et 2013 : de 67.6 ans à 65.1 ans pour les femmes et de 66 ans à 64,7 ans pour les hommes. La moitié des Grecs vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté. Le nombre de suicides a augmenté de 35,7%. Le chômage est à 22% (premier trimestre 2018), le taux le plus élevé en Europe. Des centaines de milliers de Grecs, dont une majorité de jeunes, ont quitté le pays pour gagner leur vie tant bien que mal. Et les choses ne font que s’aggraver.
Sur la dette, il n’est pas question d’un allégement. Bref rien ne changera en Grèce et la loi d’airain de l’ UE capitaliste, le talon de fer du capitalisme, continueront à peser sur le peuple grec. Comme l’ a dit le « salopard » Moscovici – comme l’avait qualifié Jean-Luc Mélenchon -, il faut « garantir aux créanciers et aux investisseurs que la Grèce continuera à respecter ses objectifs budgétaires convenus ».
C’est l’ Union Européenne qui impose cette politique, tutelle formelle ou pas. Et qu’il faut briser.
C’est de l’ Union Européenne que les peuples d’Europe doivent sortir.
Plus que jamais, l’UE, pour s’en sortir, il faut en sortir : et tôt ou tard, ne pas en sortir, c’est prendre le risque majeur d’ « y rester »
Il n’y a pas d’autre moyen, pas d’autre plan, pour se libérer de la tutelle mortelle de l’UE du grand capital.