A l’été 2015, Tsipras Syriza et leurs alliés du Parti de la Gauche Européenne violaient le vote populaire du peuple grec, en validant le nouveau memorandum imposé par l’Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et le FMI rejeté par le NON (OXI) massif des travailleurs lors du référendum. Dictature de l’UE du Capital ou démocratie il faut choisir. Ce que confirmait Juncker déclarant « il n’y a pas de choix démocratique contre les traités européens ». Depuis les diktats de l’Union Européenne et de la BCE ne se sont pas relâchés pour saigner les travailleurs grecs.
Ni réformable, ni sociale, l’Union Européenne c’est la dictature du Capital
Et Tsipras, Syriza et le PGE continuent de se cacher derrière les mêmes mensonges (« négocions pour changer l’UE, changer les traités ») pour appliquer dans les faits la même politique celle des mémorandums austéritaires, des « plans de sauvetage » qui ne consistent qu’à accroître encore plus la dette du pays tout en faisant exploser le chômage et la misère.
En décembre dernier, alors que Tsipras faisait mine de faire une pause dans le programme de casse sociale, immédiatement l’UE (ajournement de la hausse de la TVA notamment), immédiatement l’Union Européenne a durci son chantage, sans résistance de la part de Tsipras. Il est vrai que le PGE – dont faut il le rappeler Pierre Laurent est l’un des principaux dirigeants – prétend que l’UE et l’euro protègent. Oui l’UE protège les multinationales, les banques, la dictature du Capital.
C’est ainsi qu’en ce mois d’avril 2017, Tsipras est en train de signer un nouveau train de mesures écrasant la Grèce, imposé par la Commission Européenne. Peu avant le sommet de Rome, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait lui réexpliqué on ne plus clairement que l’UE c’est la dictature des marchés. En déclarant que les modalités des mémorandums signés par la Grèce et ses créanciers internationaux ne devaient pas forcément être compatibles avec les progrès sociaux et que « par conséquent, la Charte des droits fondamentaux ne s’applique pas en tant que telle aux mesures grecques ». Démontrant une nouvelle fois qu’entre la dictature de l’UE du Capital et les droits sociaux et démocratiques, les salaires des travailleurs il faut choisir. Pour sortir de l’Euro-austérité que l’on se trouve à Athènes ou Barcelone, à Paris ou Bruxelles, à Lisbonne ou Sofia, il est indispensable de sortir de l’Union Européenne.
Face à la nouvelle offensive euro austéritaire, la riposte populaire emmenée par les communistes grecs
Loin des agressions permanentes contre les travailleurs grecs, et alors que la colère populaire gronde, le parti communiste grec (KKE) et ses syndicats de lutte des classes organisent la riposte. À l’image de la puissante mobilisation populaire à l’initiative du PAME avec des manifestations dans tous le pays vendredi 7 avril dernier (lire ci-dessous) après une mobilisation déclenchée dès le 20 mars par le KKE.
La situation en Grèce est un exemple criant de la nécessité d’un puissant effort de solidarité des travailleurs pour briser les chaînes de l’Union Européenne. Oui il y a urgence à sortir de l’Euro pour échapper à cette arme d’exploitation massive des travailleurs, à l’Union Européenne c’est arme de division massive des peuples européens mis en concurrence tous contre tous pour remplir les coffres des actionnaires des multinationales. Casse des retraites, baisses des salaires, hausses d’impôts pour les travailleurs, milliards d’euros donnés par dizaines et centaines à l’oligarchie capitaliste… Étranglement de la Grèce par un chantage odieux tandis que l’UE déverse des milliards d’euros pour financer les achats d’armes et les bombardements de la junte fasciste de Kiev sur le Donbass… Viol des décisions démocratiques prises par référendum par les peuples souverains,.. oui cela suffit. Pour s’en sortir, l’UE, l’euro, l’OTAN, le Capitalisme, il faut en sortir.
La leçon grecque pour les élections présidentielles en France : le Frexit progressiste
Ce qui se joue en Grèce, personne ne doit s’y tromper se joue également en France sous d’autres formes. Il suffit de se rappeler que les lois Macron ou El Khomri tout comme les privatisations, le CICE, la loi santé etc. sont la transcription directe des GOPE, ces ordres édictés dans le cadre du semestre européen par la Commission Européenne, c’est à dire par le MEDEF.
Les 6 ‘49.3’ pour écraser le mouvement social, les coups de matraque, les grenades, les procès politiques par milliers, oui c’est bien l’Union Européenne en action. Il n’est pas de choix démocratique contre les traités européens.
Et la conclusion, en cette période de campagne électorale en France doit s’imposer : pour appliquer un programme écologique, social, démocratique, le FREXIT populaire est une condition nécessaire. Un Frexit qui en privant l’oligarchie de l’Union Européenne et de l’Euro permettrait – loin de diviser et d’opposer les peuples – de rassembler les travailleurs en stoppant le dumping social, fiscal, environnemental, ouvrant au contraire une nouvelle ère de coopération internationaliste des peuples. En Europe et dans le monde.
Au-delà du vote, chaque travailleur doit donc dès maintenant s’organiser pour faire respecter son vote en impulsant ce Frexit populaire. Force est de constater que sur le terrain, comme en Grèce, ce sont les militants communistes avec le PRCF qui sont déjà à l’action pour, avec l’aide de chacun, faire réellement et concrètement place aux peuples.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Un autre accord, un autre pillage. Ca suffit! Avec le KKE pour notre juste cause, pour nos besoins contemporains ». Avec ce slogan, des milliers de personnes ont répondu à l’appel des Organisations du parti du KKE dans tout le pays et ont manifesté (20/3) contre les anciennes et nouvelles mesures anti-ouvrières, alors que la réunion de l’Eurogroupe était encore en cours pour finaliser l’accord antipopulaire entre le gouvernement et les unions impérialistes de l’UE et du FMI.
Les centaines d’actions du KKE (rassemblements, manifestations, distributions de tracts, visites des lieux de travail, etc.) ont été le point culminant d’une activité politique à l’échelle nationale et ont souligné la nécessité d’intensifier les luttes et que le peuple unisse ses forces avec le KKE contre l’offensive antipopulaire et l’atmosphère de tolérance et de passivité encouragée par le gouvernement, l’UE et le FMI.
Louiza Razou, membre du BP du CC du KKE et Secrétaire de l’Organisation de l’Attique du KKE, a prononcé le discours principal lors de la manifestation du KKE à Athènes. L. Razou a souligné que le peuple, la classe ouvrière, par son intervention militante et ses luttes, ont la capacité de faire échec aux réunions de l’Eurogroupe qui ces derniers temps se tiennent souvent afin de discuter les conditions de l’offensive contre les droits du peuple. «Le juste développement» et «la reconstruction productive» est la manière de SYRIZA de dire ce que dit SEV (la Fédération hellénique des Entreprises), et elle a noté et expliqué que les «contre-mesures» notoires annoncées par le gouvernement sont en réalité des mesures et des réformes en faveur des groupes d’entreprises. Elle a également fait référence à l’aggravation croissante des antagonismes entre les impérialistes et a souligné: « La ligne politique qui exige le démantèlement des droits du travail et une force de travail moins chère derrière les portes de l’usine est la ligne politique qui transforme nos enfants en chair à canon dans des conditions de guerre impérialiste ».
Après le rassemblement, il y eut une marche dynamique vers le parlement.
La grève générale se prépare en Grèce pour résister à la dictature de l’UE du Capital, gréve générale à l’appel du PAME pour la paix contre l’austérité
· Les manifestations organisées le 7/4 à Athènes et dans 61 autres villes par des fédérations sectorielles, des centres de travail et des syndicats, qui se préparent également à une grève générale, ont donné une réponse militante immédiate à l’accord antipopulaire auquel sont parvenu le gouvernement et le quatuor à la réunion de l’Eurogroupe.
· En même temps, les manifestations ont également dénoncé la nouvelle offensive impérialiste des États-Unis en Syrie et l’implication de la Grèce dans les dangereux plans de l’OTAN.