Depuis le jeudi 24 octobre 2013, le Code pénal hellène a introduit l’article 458, qui est une mesure relative à la « violation du droit communautaire », dans lequel il est prévu un emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour les citoyens qui agissent contre les structures européennes, mais aussi, pour ceux qui protestent ou expriment un désaccord comme l’opposition aux sanctions. Deux ans de prison aussi pour ceux qui vont à l’encontre des gouvernements et des représentants de l’UE.
Cette nouvelle et grave violation de la liberté d’opinion confirme les menaces du Premier Ministre grec de droite (ND) Samaras qui envisageait d’interdire les partis politiques qui se prononcent contre l’UE. Elle démontre que la fascisation des pays de l’UE est en marche et qu’elle vise tous les patriotes progressistes, tous les internationalistes qui ne confondent pas supranationalisme capitaliste et internationalisme prolétarien.
L’UE s’est d abord attaquée aux communistes : la Hongrie (depuis 2004), la Lituanie (depuis 2008) la Pologne (depuis 2009) et la Moldavie (depuis 2012) ont interdit la faucille et le marteau ainsi que l’étoile rouge. Les personnes trouvées coupables de possession, production ou distribution de symboles communistes en Pologne peuvent être condamnés à une peine de deux ans de prison. Le qualificatif de communiste est même interdit dans certains pays.
Face à cette criminalisation du communisme, les belles âmes pseudo-démocrates, les pseudo- défenseurs des Droits de l’Homme se sont tus, complices des mesures liberticides. Soulignons hélas le silence de la direction du PCF-PGE qui a même tiré dans le dos des communistes en supprimant lui-même la faucille et le marteau de ses symboles…à la fois lâcheté et caution aux ennemis fascisants du communisme.
La tartufferie qui consiste à faire croire que cette UE pourrait devenir « sociale » apparait à chaque ouvrier, employé, chômeur, paysan, prof, ingénieur de France. Mais pas aux dirigeants du Front de Gauche…qui du coup ouvrent un boulevard au FN. Il serait temps que les militants de base des organisations concernées mènent avec nous le combat de classe contre l’UE, émanation, expression de la domination du grand capital et dont c’est l’unique finalité.
Contre les lois scélérates de Grèce et d’ailleurs, pour défendre les libertés démocratiques chèrement acquises par les combats et le sang de nos aïeux, unissons-nous dans l’action pour sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.