La victoire écrasante (48,5%) de Victor Orban (droite extrême) et la deuxième place obtenue par les fascistes de Jobbik (19,6%) sont bien plus qu’inquiétantes.
C’est une vague brune qui s’étend en Europe, un véritable processus de fascisation. Le PRCF n’a de cesse de mettre en garde devant ce fait politique majeur sans toujours être compris ni entendu. Pourtant fermer les yeux en dénonçant le « populisme » pour camoufler le caractère de classe de ce processus est plus qu’une faute c’est un crime contre la démocratie. Orban sert le capitalisme, en aucun cas les intérêts de son peuple.
Son discours sur « la démocratie illibérale » est de la poudre de perlimpinpin qui tente de cacher la fascisation qui est bien réelle. Car un régime autoritaire, anti-démocratique, pro-capitaliste et atlantiste ce n’est plus la démocratie c’est l’amorce du fascisme.
N’oublions pas qu’Orban est habile. Il est porté par le rejet populaire justifié de l’ Union Européenne et la trahison des intérêts populaires par la fausse gauche social-démocrate. À quoi s’ajoute une vieille tradition fasciste et raciste hongroise (la Hongrie était l’alliée du Reich hitlérien).
Après l’ Italie, la Pologne, les Pays Baltes, l’ Ukraine, la Turquie la Hongrie confirme le danger.
Si la gauche ne retrouve pas sa combattivité, son caractère de classe, sa capacité à porter l’émancipation sociale et nationale, si elle ne propose pas clairement la sortie du carcan de l’UE, si elle n’est pas capable de forger les outils de son combat, un parti communiste et un front populaire et patriotique, alors le pire peut arriver.