Voici quelques citations glanées ces dernières semaines sur internet. Elles mettent en évidence la pertinence de l’analyse du PRCF qui défend de longue date la sortie de ce pilori des travailleurs qu’est l’Europe capitaliste. Nos idées progressent et nous marquons des points.
- C’est maintenant B Cassen d’ATTAC dont le présent article donne raison en tout point à l’analyse portée par le PRCF de longue date sur ce qu’est l’UE : une machine à servir le capitalisme et écraser les travailleurs. Économistes, intellectuels, ils sont de plus nombreux a mettre en évidence la justesse de ce que les militants franchement communistes montrent depuis des années : il faut sortir de l’UE, de l’euro de l’Otan et du capitalisme. Jugez plutôt:
» Certaines composantes de la gauche de gauche ont ainsi paresseusement assimilé le libre-échange à de l’internationalisme ; le refus du carcan de l’euro au rejet du projet d’unité de l’Europe ; et des mesures de rupture nationales avec du nationalisme ou du « souverainisme », terme qui, comme celui de « populisme », n’est jamais défini par ceux qui l’utilisent à tort ou à travers.Certes des économistes comme Frédéric Lordon [1] ou Jacques Sapir [2], dotés d’une forte légitimité universitaire et non engagés dans un parti, ont pulvérisé ces poncifs, appelé un chat un chat et remis en cause, par exemple, l’aggravateur de crise qu’est l’euro. Ce qui leur ferme évidemment la porte des plateaux de télévision où ne sont généralement conviés que les néolibéraux de toute obédience, et plus particulièrement des « économistes à gages » du type Elie Cohen ou Jean-Hervé Lorenzi [3].Certains des collègues de Lordon et Sapir, investis, eux, dans une formation politique de la gauche de gauche, et quoi qu’ils en pensent par ailleurs, sont bridés par les stratégies globales de leurs directions qui craignent comme la peste qu’on les accuse d’être composées d’« anti-européens » et qu’on les mette dans le même sac que le Front national à l’extrême droite ou, à l’autre extrémité de l’arc politique, avec le M’PEP, pointé du doigt pour cause de « souverainisme » [4]. « »Pour l’élaboration d’un véritable programme de sortie de l’ordre néolibéral européen, il faudra que la gauche de gauche se libère des interdits dans lesquels elle s’est enfermée. Timidement, avec des hauts et des bas, le processus est entamé… »
Le PRCF, le M’PEP et les CPLF, et avec eux de nombreux camarades communistes dans et hors du PCF et du FdG y travaillent.
http://comite-pour-une-nouvelle-resistance.over-blog.com/article-la-gauche-de-gauche-va-t-elle-enfin-sortir-du-conformisme-par-bernard-cassen-118253905.html - Voici un des débats au comité central du PCF, en juin 1992, ou s’est forgé le virage vers l’eurolatrie voulue par les mutants. En particulier P Herzog. Rappelons que P Herzog (comme R Hue) n’est plus au PCF. Il est maintenant conseiller du commissaire Michel Barnier, à la commission européenne. Voilà les gens qui ont vendu aux PCF de défendre ce mensonge de la réorientation sociale de l’UE.
http://www.humanite.fr/node/271794 - Reprendre notre souveraineté nationale et populaire. Par MC Burricand
- ESPAGNE – JULIO ANGUITA (ancien dirigeant d’Izquierda Unida et du PCE, fondateur du Front Citoyen « Nous sommes la majorité » ):
« El discurso “europeísta” ha ido “cargándose toda la economía española”, primero la agricultura, luego el sector público (estatal), después la industria… Y no hay proyecto alternativo ninguno”.
soit
« Le discours européïste a détruit toute l’économie espagnole ; d’abord l’agriculture, ensuite le secteur d’état , après l’industrie… Et il n’y aucun projet alternatif. »
- Au Portugal aussi les communistes sont pour la sortie de l’Euro : synthèse d’un débat le 19 mars dernier du PCP, qui de fait rejoint l’analyse portée par le PRCF depuis des années.
Extraits : « L’intervention d’Agostinho Lopes, économiste du parti et membre du Comité central, était très attendue. C’est lui qui a porté haut et fort au dernier congrès la nécessité d’envisager la rupture avec l’Euro et l’Union européenne.Lopes a rappelé la position historique du parti, d’opposition à la monnaie unique. Il a souligné que « l’Euro est un projet qui n’a pas échoué dans ses objectifs ». Au contraire, ce « fut une décision politique, un choix du grand capital européen et des puissances dominantes en Europe, dans un contexte d’intégration capitaliste, dans le cadre du processus de classe que constitue l’Union européenne ». En ce sens, Lopes insiste sur la nécessaire récupération des instruments de souveraineté économique face à l’ « incompatibilité absolue entre l’Euro et l’alternative patriotique et de gauche proposée par le PCP ».
- Et un de plus (Weber économiste d’Attac) qui donne raison à ceux qui défendent la sortie de l’UE, et de l’Euro. Au premier rang desquels le PRCF. Citons en premier lieu ce que dit Weber dans ce débat, puisce qu’écrivait en 1997 G Gastaud (secrétaire national du PRCF).
« Louis Weber. C’est une refondation de l’Europe mais aussi de l’euro, aujourd’hui très menacé, qu’il faudrait. Non pas une inflexion à la marge comme pouvait l’être la revendication longtemps portée par une partie de la gauche en Europe de l’ajout d’une dimension sociale à une architecture qui resterait inchangée par ailleurs. Était tout aussi illusoire la demande, au demeurant restée non satisfaite, d’un volet croissance au pacte budgétaire formulée par François Hollande en juin dernier. Le pacte est resté, mais aucune mesure significative pour la croissance n’a été prise. Ce qui rappelle furieusement l’épisode de 1997 lorsque Lionel Jospin, nouveau premier ministre, avait exigé que le pacte de stabilité du traité d’Amsterdam soit rebaptisé pacte de stabilité et de croissance. Ce qui fut accepté mais sans que le contenu change en quoi que ce soit! C’est une vraie rupture qui s’impose aujourd’hui en Europe. »
G Gastaud dans son livre « mondialisation capitaliste et projet communiste » écrivait ainsi déjà en 1997 :
« annoncé par le mouvement de décembre 95, un affrontement de classes majeur, dont l’enjeu est Maastricht, a commencé en France et en Europe. Ce traité est en effet le programme continental du capital financier qui, pressé par la crise structurelle de son système et délesté du contrepoids des pays socialistes, a entrepris de tout reprendre au monde du travail : SMIC, conventions collectives, retraites, protection sociale, et jusqu’à l’idée de droit du travail, déja abolie en Grande-Bretagne »« la lutte contre Maastricht fournit d’excellents critères de convergence […] A condition toutefois d’éviter le piège social-démocrate du »volet social« et de la »renégociation« de Maastricht, toutes ces démarches qui visent, sous couvert d’amender socialement le traité, à inscrire le mouvement syndical dans sa logique capitaliste. Car amender Maastricht dans un sens »social« n’est qu’une contradiction dans les termes. Ce traité n’aurait jamais vu le jour sans l’acharnement de l’oligarchie financière à contraindre les travailleurs à une concurrence sauvage (déréglementation), à libérer le capital des »chaînes« nationales ; »humaniser Maastricht« , c’est prétendre qu’une capsule de cyanure est moins dangereuse enrobée dans du miel ; [..] et c’est bien ce qu’a fait Jospin à Amsterdam en obtenant l’adjonction au pacte d’austérité monétaire d’ un additif sur l’emploi dont les ouvriers de Vilvorde ont désormais tout loisir d’apprécier la sincérité »
On ne peut que constater que les faits lui ont donné raison, et confirment ainsi la justesse de l’analyse du PRCF