Le milliardaire, deuxième fortune de la République tchèque, Andrej Babis remporte les élections législatives avec 29,6% devant la droite classique (ODS) 11,3%, le parti pirate 10,7%, l’extrême-droite à 10,6%, le PC 7,7% et le PS (CSSD) qui s’effondre à 7,2%.
En 2013 le PS faisait 20,4% et dirigera le gouvernement jusqu’aux élections d’hier, le PC (KSCM) étant alors à 14,9% et se positionnant comme le troisième parti de la République tchèque.
A. Babis se positionne à droite, libéral mais eurosceptique et anti-migrant. Il est baptisé le « Trump tchèque ». Allié aux socialistes il avait été éjecté du gouvernement, accusé d’avoir procédé à des transactions financières douteuses, à une fraude fiscale et d’avoir été plusieurs fois en situation de conflits d’intérêt. Cet ancien membre du Parti communiste de 1980 à 1989 a fait fortune dans l’agroalimentaire après la chute de socialisme.
Comme en Hongrie ou en Pologne c’est un courant à la fois réactionnaire et pro-capitaliste mais surfant démagogiquement sur la vague anti-européiste et anti-migrants.
La forte poussée du parti fascisant s’ajoute à cette victoire pour rendre la situation particulièrement inquiétante.
Le PS paye sa politique de droite comme dans d’autres pays…Mais c’est la droite extrême et l’extrême-droite qui profitent de la situation.
Même si les scores cumulés du P. Pirate et du PC montent à 18%. Reste que le KSCM passe de 33 députés à 15.
La situation politique dans les ex-pays socialistes de l’est-européen reste gravement préoccupante, l’UE et la criminalisation du communisme créant des situations dont profitent les démagogues de droite comme Babis ou Orban, accélérant la fascisation des pays ravagés par la restauration contre-révolutionnaire du capitalisme.