Alors que l’euro et l’UE apparaissent chaque jour à tout ouvrier conscient, à tout patriote républicain, comme des armes de destruction massive des conquêtes sociales et des indépendances nationales, alors que même l’Humanité parle des dirigeant de l’UE comme des « maîtres-chanteurs », ce qui est vrai, les chefs euro-réformistes du PCF continuent à bêler comme des cabris, « Europe sociale, Europe sociale ! ».
C’est s’enfoncer dans un scandaleux mensonge clairement social-impérialiste (socialiste en paroles, impérialiste en fait). Mensonge tant il est clair que l’euro et l’UE ont été faits de façon consciente et organisée par le grand capital pour briser le mouvement ouvrier et populaire, casser les services publics, baisser les salaires et les pensions, déployer les politiques de privatisation à marche forcée, asservir les pays d’Europe à l’Axe Washington-Berlin. Prétendre qu’on peut transformer l’UE en « Europe sociale » c’est aussi imbécile et mensonger que de prétendre faire voler un crocodile, que rendre le capitalisme humain, ou que faire de l’OTAN une force de paix.
Se duper ainsi et tenter de duper les travailleurs et le peuple ne peut relever que de la tromperie, avec pour objectif de maintenir le « machin » euro-constructif du PGE, subventionné par Bruxelles, et dont Pierre Laurent est le président supranational. Il ne peut s’agir en fait que de l’intégration idéologique, politique et matérielle de ceux qui osent tenir ce discours de trahison pure et simple, aux appareils idéologiques et politiques du grand capital. La direction du PCF rompt ainsi radicalement avec ce que fut le Parti Communiste Français, son histoire et ses principes. Comme la direction de la SFIO avait en 1914 rompu avec la IIe Internationale fondée par F. Engels. En adoptant le discours de la bourgeoisie sur l’euro et l’UE, en participant au chantage des banksters de la BCE, FMI et de l’UE, « l’UE-euro ou le chaos » ces gens participent à la mort programmée de notre pays et à celui des autres pays d’Europe. Ce n’est pas sur de telles bases qu’on aidera le peuple grec, pris dans un immense chantage au chaos, à dire non aux conditions scandaleuses de la Troïka tout en démasquant les manœuvres de la gauche euro-constructive grecque pour trouver d’ultimes accommodements avec la zone euro et ce qu’elle signifie : la domination étrangleuse du grand capital.
Antoine Manessis