Un an et demi après leur création, nos camarades du Fronte Popolare réunissent leur 1er congrès à Milan. Au programme renforcement de leur organisation, mise à jour de leur analyse politique, car un congrès est un moment important pour faire vivre le centralisme démocratique afin de renforcer la capacité d’action d’une organisation communiste. Les camarades italiens comptent bien profiter de se congrès pour faire avancer le travail de reconstruction d’un parti révolutionnaire, communiste dont ils ont – comme les français – un besoin urgent.
Les communistes français du PRCF ont d’ores et déjà envoyé un message fraternel de salutation aux camarades transalpins.
Une importante représentation du mouvement communiste internationale (Suisse, France, Philippines..) accompagne une réunion de très nombreux mouvements communistes et syndicats de classes italiens présents ou représentés à ce congrès
– Consolato Generale della Bolivia a Milano
– Pole de Renaissance Communiste en France
– Front National Démocratique des Philippines
– Partito Comunista (Svizzera)
– Front Farabundo Marti de libération Nationale (El Salvador)
– Workers World Party (USA)
– M-L Today (USA)
– Partito de la Volonté Populaire (Siria)
– Collettivo redazionale de “La Città Futura”
– Tempi PostModerni (Firenze)
– Slai COBAS
– Unione Sindacale di Base
– Confederazione Unitaria di Base
– Migrante Italia
– Genova City Stryke
– Laboratorio Comunista Casamatta (Napoli)
– Patria Socialista
– Rete dei Comunisti
Bandiera Rossa Triomphera : le message du PRCF aux délégués du 1er Congrès du Fronte Popolare
Très chers camarades,
Tout d’abord permettez nous de vous remercier de votre invitation et de votre accueil.
Les relations entre nos deux organisations ce sont renforcées et nous souhaitons encore les approfondir.
Permettez moi également d’apporter à votre congrès et à tous les militants du FP d’Italie le salut et les vœux de succès des communistes du PRCF.
Vous comme nous sommes confrontés à une situation politique difficile mais aussi pleine de potentialités.
En effet si depuis la défaite historique subie par le MCI avec l’effondrement de l’Union Soviétique nous avons vu de nombreux PC, dont ceux d’Italie et de France, sombrer dans l’opportunisme et vivre de véritables mutations qui les ont totalement dénaturé, il reste que la lutte des classes continue. Dans cette lutte, le capitalisme débarrassé d’un rapport de forces dans lequel l’URSS jouait un rôle dont on constate le poids avec sa disparition, s’est lancé dans une offensive mondiale contre les conquêtes ouvrières et populaires. L’impérialisme est devenu encore plus conquérant semant misère, désordres, subversions, agressions et guerres partout dans le monde. Aujourd’hui une véritable menace pèse sur la paix à l’échelle mondiale: l’impérialisme « c’est la réaction sur toute la ligne » comme le disait Lénine.
Mais à toute action il y a une réaction. Et le mouvement ouvrier résiste à ce tsunami capitaliste.
Bien entendu la dégénérescence des PC a rendu cette résistance moins efficace d’autant que le mouvement syndical a subi aussi une évolution vers la collaboration de classe. En France la CGT a quitté la FSM et rallié la CES. Si des secteurs de la CGT restent sur des positions de classe il est incontestable que la Confédération a rompu avec ce qui fit sa force. C’est pourquoi les militants du PRCF travaillent au sein du Front Syndical de Classe (FSC) pour peser sur l’orientation du syndicat vers un positionnement de lutte, de classe et de masse.
Nous constatons donc combien manque, pour donner toute sa force à la résistance de classe, l’ organisation autonome de la classe ouvrière au sein du PC.
Aussi un de nos axes stratégiques fondamentaux est la renaissance, le reconstruction du PC.
C’est une urgence politique mais loin de toute auto-proclamation groupusculaire nous devons avoir le souci d’être reconnu par la classe comme le PC. Aussi ce travail doit être accompli avec patience et dans l’urgence. A nous de résoudre au mieux la contradiction.
Stratégiquement et de façon complémentaire nous travaillons à la constitution d’un Front, conformément à la ligne du MCI depuis le 7e congrès de l’IC. Certes les circonstances ont changées et les alliés potentiels et les problématiques concrètes ne sont plus les mêmes. Mais il reste la nécessité d’une politique d’alliance sans laquelle on assiste soit au « solo funèbre de la classe ouvrière », soit à l’impuissance sectaire ou à la satellisation par la social-démocratie. Nous avons appelé ce Front, le FRAPPE : FRont Antifasciste Patriotique Populaire et Écologique.
Antifasciste car le capitalisme en crise impose aux masses une politique tellement agressive que les espaces démocratiques deviennent un obstacle au déploiement de cette politique régressive et que nous assistons un peu partout à une fascisation, à un grignotage des libertés démocratiques, aux prodromes du fascisme. Et nous savons tous que la fascisation prépare le fascisme. Celui-ci relève la tête et la criminalisation du communisme a aussi préparé ce retour du fascisme.
Patriotique parce que la nation aussi est devenu un obstacle à la politique impérialiste.L’Union Européenne qui est la forme centrale, l’arme institutionnalisée de l’impérialisme en Europe, souhaite la destruction de ces pôles de résistance que sont les souverainetés nationales-populaires. A condition que nous n’abandonnions pas le drapeau de la nation au fascisme et que nous mêlions ses plis à ceux du drapeau rouge. Alors seulement l’émancipation nationale se met en synergie avec l’émancipation sociale créant un levier formidable pour le mouvement ouvrier et ses alliés.
Populaire puisque notre but est de parvenir à rassembler toutes les couches populaires autour et sous le direction de la classe ouvrière. Direction qui ne se décrète pas mais se mérite grâce à « la souplesse tactique et la fermeté stratégique » de la ligne du PC.Écologique enfin car le capitalisme est un exterminisme: ses contradictions entraîne la destruction du cadre de vie de l’humanité et donc à terme sa disparition sans parler des conséquences exterminatrices qu’aurait une guerre générale. Cette dimension nouvelle doit être prise en charge par le mouvement ouvrier et communiste car seul le socialisme peut entamer l’inversion du processus destructeur inéluctablement lié au capitalisme.
Pour terminer nous voudrions saluer les organisations et PC qui rejetant à la fois l’opportunisme mortifère qui orientent la politique du PGE, et le sectarisme dogmatique, tentent, avec difficultés mais avec des succès encourageants que nous ne devons pas sous-estimer, de faire vivre le léninisme de notre temps, qui font « l’analyse concrète de la situation concrète » et qui ont compris que le communisme » n’est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes ».
Oui camardes, immense est notre tache historique.Alors travaillons avec toujours plus de détermination à la renaissance communiste !
Le 4 novembre à Paris nous célébrerons les centenaire d’Octobre17 les yeux fixés non en arrière mais résolument vers l’avenir, car Octobre, outre un événement historique d’une importance immense, est une force propulsive pour demain. Nous comptons sur votre présence.
Que vive le Front Populaire d’Italie !
Que vive l’amitié des communistes d’Italie et de France !
Et que vive l’internationalisme prolétarien du XXI e siècle !
Bandiera rossa triomphera !