Même en temps de crise sanitaire, la répression politique ne s’arrête jamais en Pologne. Les camarades de la revue Brzask, persécutés depuis quatre ans, viennent d’écoper d’une peine financière de mille zlotys par accusé et ce, au profit d’une organisation progouvernementale (la « Fondation d’aide aux victimes »). Ils sont également condamnés aux dépens. Les accusés envisagent de faire appel auprès du tribunal supérieur de la région à Katowice (Haute-Silésie), qui les avait déjà condamnés. Epuiser physiquement, psychiquement et financièrement, c’est la tactique scélérate du pouvoir polonais actuel à l’encontre des militants du Parti communiste de Pologne (KPP), avec, en ligne de mire, une possible dissolution de ce parti. Dans une telle situation, les accusés qui n’ont pas de travail ne peuvent se consacrer à en chercher. De plus, avec une telle accusation et menace d’être au final emprisonnés, ils ont peu de chance d’être embauchés.Nous appelons tous les progressistes, démocrates et patriotes à rester mobiliser et à poursuivre le combat pour la relaxe pleine et entière des camarades polonais.
Parti communiste de Pologne
Les Amis d’Edward Gierek
Fronte Popolare (Italie)Pôle de Renaissance Communiste en France
Comité Internationaliste de Solidarité de Classe
Odrodzenie Komunizmu (Pologne)
Le verdict du procès contre le Parti communiste de Pologne – non coupables mais condamnés à une amende
Le 17 mars, le nouveau verdict a été annoncé concernant le long procès des rédacteurs de « Brzask« , le journal du Parti communiste de Pologne et de son site web, accusés de promouvoir un système d’État totalitaire.
Dans cette affaire, le tribunal de district de Dąbrowa Górnicza a déjà rejeté les accusations à deux reprises et après les appels du bureau du procureur, l’affaire est revenue pour être réexaminée. Cette fois-ci, le tribunal de district de Dąbrowa Górnicza a été soumis à la pression des jugements défavorables de la juridiction supérieure, le tribunal de district de Katowice.
Le verdict a été prononcé en l’absence des inculpés, car des restrictions d’accès ont été introduites en raison de l’épidémie. Les accusations portées contre les trois accusés ont été abandonnées sous condition, mais en même temps, ils ont été obligés de verser mille zlotys chacun à la « Fondation d’aide aux victimes » et ont été condamnés à payer une partie des frais de justice. Nous n’avons donc pas été condamnés… mais mis à l’amende.
Le jugement n’est pas définitif et peut faire l’objet d’un appel à la fois par le bureau du procureur et par les accusés.
Nous attendons la justification et la forme écrite du jugement.
En cas d’appel, l’affaire sera examinée par le tribunal régional de Katowice, qui a déjà décidé implicitement à deux reprises de la culpabilité des accusés. Ce tribunal est notoirement célèbre en ce que ses employés ont aidé des groupes néo-fascistes qui ont célébré la naissance d’Adolf Hitler.
Indépendamment du déroulement de l’affaire et des condamnations ultérieures, nous sommes déterminés à nous battre jusqu’à ce que les possibilités légales dans le pays soient épuisées. Quand le jugement sera définitif, nous continuerons notre lutte pour obtenir réparation pour les nombreuses années de harcèlement du Parti et de ses membres, en soulignant les nombreux précédents indiquant la partialité du système judiciaire, qui répond à la demande politique du parti nationaliste et anticommuniste Droit et justice au pouvoir en Pologne.
Krzysztof Szwej,
Président du Parti communiste de Pologne