Il y a quelques jours, le parlement européen a voté une résolution condamnant la Hongrie d’Orban. S’il y a effectivement toutes les raisons de dénoncer la politique fascisante du régime d’extrême droite d’Orban, il est également indispensable de rappeler que l’Union Européenne – et son parlement – ont été à la manœuvre tout au long de la construction européenne et ces dernières années pour soutenir les forces les plus réactionnaires afin de faire chuter les pays socialistes, et d’y soutenir ensuite l’installation de régimes fascisants dont les premiers actes auront été de criminaliser les communistes et ainsi d’interdire toute opposition populaire.
N’est-ce pas le parlement européen qui avec le rapport Lindblad et la criminalisation du communisme a réhabilité le nazisme et ses satellites ?
N’est-ce pas l’application de ces résolutions du parlement européen que mettent en oeuvre la Pologne de Kazcynski, l’Ukraine de Pariuby, les pays baltes, la Hongrie d’Orban, la Slovaquie etc. en criminalisant voir en interdisant les partis communistes, en réprimant et en persécutant les communistes? Ne sait-on pas ce que cela signifie quand un régime commence par s’en prendre aux communistes ? L’Italie, l’Allemagne, la France des années 1930 ne sont pourtant pas si éloignées que l’on puisse les oublier comme les vers du pasteur Niemoller ! Actuellement pourtant, en Pologne, le régime ferme les journaux communistes et s’apprête à embastiller à l’issue d’un procès politique qui va se tenir en cette fin du mois de septembre plusieurs de ses journalistes. Si une pétition auprès de l’ONU a été lancée par le PRCF avec un large soutien international (signez la pétition), l’Union Européenne, elle, applaudit des deux mains !
De fait, l’anticommunisme est depuis le début de la construction européenne – dont se réclamaient ensemble le régime nazi, les fascistes mussoliniens ou vichystes ainsi que leurs alliés de l’Est au nom de la grande Europe – l’idéologie officielle de l’Union Européenne. Une Union Européenne qui n’a eu de cesse que de réhabiliter l’extrême droite en criminalisant les communistes. Après des décennies de cette propagande, les fruits pourris de cette idéologie sont là, des régimes d’extrême-droite, violents, anti-démocratiques, xénophobes éclosent après avoir été couvés par l’Union Européenne. Pologne, pays Baltes, Hongrie, Slovaquie, Croatie, Ukraine, Italie, Autriche, Finlande, Pays Bas… la liste est longue.
C’est bien ce constat que partagent les communistes qui en Europe, à l’image du parti communiste grec (KKE) comme du PRCF agissent non pas pour appeler les peuples à rester emprisonnés par une Union Européenne du Capital faite pour les diviser, les opposer, les exploiter, mais bien à briser les chaînes de cette dictature de plus en plus fascisante, à sortir de l’Union Européenne et de l’Euro. Dans un communiqué de presse, expliquant son vote sur la résolution condamnant la Hongrie au parlement européen, le groupe communiste du KKE au parlement européen le dit clair et fort, l’UE a adopté l’anticommunisme comme idéologie officielle, responsable de la montée de l’extrême droite. Un communiqué qui fait écho à celui du parti communiste portugais ou à celui publié en France par le PRCF. Une prise de position qui démontre par ailleurs la marginalisation extrême du PCF, composante du PGE, qui s’apprête une nouvelle fois – en rupture avec les luttes historiques des communistes et syndicalistes français contre la totalité des étapes de la construction de l’Union Européenne supranationale du Capital – à faire campagne pour l’Union Européenne lors des prochaines élections du parlement européen fantoche.
Plus que jamais, pour stopper la fascisation, il y a urgence à briser les chaînes de l’Union Européenne. À en sortir pour s’en sortir :
www.initiative-communiste.fr vous propose ci après la traduction et l’intégralité de ce communiqué du KKE.
À lire :
-
Livre noir de l’anticommunisme et de la contre révolution : le livre noir du capitalisme !
- CRISE DE L’U.E. ATLANTIQUE ET MARCHE A LA FASCISATION, par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
Sur la résolution du parlement européen sur la Hongrie- KKE : l’UE a adopté l’anticommunisme comme idéologie officielle, responsable de la montée de l’extrême droite
La délégation du KKE au Parlement européen a voté en faveur de la résolution condamnant le gouvernement anticommuniste et raciste de Hongrie, mais a également dénoncé l’attitude anti-immigrée de l’UE. La délégation du KKE aux Parlementaires européens dans son communiqué de presse:
« Le vote positif de la délégation du KKE au PE pour la résolution du Parlement européen sur le gouvernement Orban constitue une position politique contre la politique anticommuniste du gouvernement hongrois, sa politique raciste contre les réfugiés et les immigrants et toutes sortes de discriminations racistes.
Depuis des années, le KKE s’est toujours battu contre l’UE et sa politique anti-populaire, a voté contre les traités de l’UE, ne reconnaît pas, mais condamne plutôt ses interventions sur les questions internes des États membres et démontre par les faits que l’Union Européenne est une association transnationale des capitalistes contre les peuples.
La résolution sur le gouvernement Orban et les références aux immigrés et aux réfugiés ne peuvent pas «nettoyer» la politique anti-immigration de l’UE, son implication dans les guerres impérialistes qui provoquent et alimentent les flux migratoires de réfugiés.
L’UE a adopté l’anticommunisme comme idéologie officielle, ignorant la vérité historique et assumant de grandes responsabilités dans la montée de l’extrême droite. »
traduction JBC pour www.initiative-communiste.fr – site web du PRCF