Le président Macron vient de faire deux pas vers la guerre anti-russe dans laquelle aucun travailleur de France et du monde n’a évidemment intérêt. Ce zélé européiste démontre une fois de plus que l’Union Européenne et son impérialisme, c’est la guerre.
A lire : communiqué du PRCF 27 février 2024 : Macron boutefeu de la troisième guerre mondiale !
1- Macron ne se prononce plus pour empêcher la Russie de gagner, mais pour sa défaite. Est il utile de rappeler que le même Macron avait indiqué au premier semestre 2022, sans doute sous le conseil avisé des fonctionnaires du Quay d’Orsay et de militaires expérimentés ayant l’intérêt de l’Etat au cœur « Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques«
Et emporté dans sa rage impérialiste, le locataire de l’Elysée de se déclarer prêt à envoyer sur le front ukrainien des soldats de l’armée française, déclaration intervenant après qu’en Suède, il s’est prononcé pour céder l’arme nucléaire française à l’Union Européenne et la défense de ses intérêts plutôt qu’à la protection de la France sur son territoire nationale. Cela signerait outre l’entrée directe en guerre de la France contre la Russie, le début de la 3e guerre mondiale, conflagration nucléaire dont la conclusion évidente, exterministe, serait la fin de l’Humanité.
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2- Propagande de guerre : Macron attribue au président Poutine l’intention de conquérir militairement toute l’Europe, et proclame la nécessité de se préparer à une guerre continentale, dont nous savons qu’elle deviendrait rapidement mondiale.
Ces personnes sans culture qui gouvernent la France accusent les gouvernements de la Russie au moyen de procès d’intention: exactement les mêmes procès toujours démentis par l’histoire qu’ils faisaient autrefois à l’Union soviétique, dont le processus de gouvernement était pourtant essentiellement différent de celui de la Russie actuelle.
Demandons-nous aussi si la Russie, objectivement, dispose des moyens nécessaires pour guerroyer hors du territoire peuplé de Russes: les services de renseignement militaires des USA, de France, d’Allemagne, de Suisse notamment savent que la réponse est négative. Mais aujourd’hui, il y a malheureusement des généraux de plateaux TV qui ont mission de masquer l’information militaire derrière les intentions fantasmées de nos gouvernants: ces derniers discourent comme s’ils ne savaient pas ce qu’est un champ de bataille! De fait, que ce soit en matière de démographie, de ressources industrielles, économiques et militaires, la Russie n’a évidemment pas les moyens d’attaquer le bloc des pays de l’Union Européenne et de l’OTAN. De fait, il n’est pas un instant crédible de décrire tout à la fois la Russie comme une puissance militaire qu’il est possible de vaincre par de simple livraison d’armes à l’Ukraine, et à la fois de la décrire comme une menace pour les puissances militaires d’Europe occidentale. A commencer par la France protégée par sa dissuasion nucléaire.
Mais la question qu’il nous faut alors poser est: pourquoi le président de la République française agit-il au contraire de l’information que lui apportent les services de renseignement militaire français?
Poser la question c’est y répondre. Il s’agit de propagande de guerre. De préparer les esprits à la guerre, directe, ouverte, sanglante. De creuser un sillon dans les esprits pour y installer le casus belli.
3 – aux origines de la guerre : Russie agressée, Axe USA UE OTAN agresseurs. Les aveux du New York Times les résultats du procès des morts de Maidan
Les citoyens soucieux de paix, et intéressés de s’informer sans préjugés ni bourrage de crane par la propagande de guerre, qui ont suivi l’actualité ukrainienne depuis les années 2000 savent que l’Ukraine a été le sujet d’une offensive d’influence et de prédation par l’Union Européenne et les USA. Afin d’inscrire le troisième plus grand pays d’Europe dans la sphère impérialiste occidentale dès l’effondrement de l’Union Soviétique et à rebours des garanties diplomatiques données dans ce cadre, de non extension de l’OTAN. A cette fin, y avait été installée une révolution de couleur, avec le régime Ioutchenko, en 2004, en chassant par des manifestations de rue financées depuis Washington et Bruxelles le président élu. Un changement de régime par la force à la manière de ce qui a été fait en 2002 en Géorgie, et de ce qui a échoué en Biélorussie en 2001 et 2004 ou plus récemment en 2021. Les USA ont reconnu avoir investi plus de 5 milliards d’euros pour obtenir ce changement de régime. Ce gouvernement Ioutchenko est une telle catastrophe pour les ukrainiens. qu’il en a été chassé par les urnes. En 2010, Ioutchenko ne recueille alors que 5 % des voix, Ianoukovitch largement en tête du premier tour gagne les élections.. C’est dans ce contexte que s’inscrit la seconde étape de l’offensive impérialiste de l’Axe USA UE OTAN.
Afin d’imposer aux autorités légitimes et démocratiquement élus de l’Ukraine l’accord de libre échange, dit accord d’association UE Ukraine, mettant l’Ukraine sous la coupe du Capital occidental, de sanglantes manifestations sont tenues sur la place Maidan de Kiev. Des tireurs ciblent les forces de polices et certains manifestants installant la terreur, permettant d’obtenir les images choquantes utiles à retourner les opinions en Occident ; ce choc permet sous couvert d’une médiation de dirigeant de l’UE le renversement du gouvernement légitime par un coup d’Etat. Immédiatement, les pays occidentaux prennent la main sur Kiev. Un article récent du New York Times confirme qu’en 2014 la CIA et le MI6 s’installe en Ukraine au plus haut sommet du régime, puis installe des bases militaires dans le pays, à la frontière russe. Alors que la population de Crimée plébiscite sont rattachement à la Russie, les populations russophones de l’Est de l’Ukraine ne reconnaisse pas le régime issue du coup d’Etat. Ces autorités de Kiev envoie l’armée pour réprimer les manifestations, des troupes fascistes pour massacrer les protestataires antifascistes dans la maison des syndicats d’Odessa, des tanks contre la population de Marioupol. Le pays plonge dans huit années de guerre civile, les régions de Donetsk et Lougansk proclamant leur indépendance . Faut il rappeler que la revendication diplomatique de la Russie, constante de 2014 à 2022 aura été la neutralisation militaire de l’Ukraine et sa non inclusion au sein de l’OTAN ? Ce à quoi il est répondu par le viol des accords de Minsk et une intensification continue de la militarisation de l’Ukraine, l’installation de troupe de l’OTAN, de ses bases militaires et des livraisons d’armes. Faut il rappeler que les électeurs de l’Ouest et du centre de l’Ukraine débarqueront le chef de la junte de Maidan, l’oligarque Poroscheko pour élire dans un scrutin pipé qui voit l’interdiction d’une large partie de l’opposition à commencé par les communistes, le comédien Zelenski. Un russophone qui promet la paix par l’application des accords de Minsk. Il n’en aura pas l’occasion, sous la pression des bataillons nazis de son armés et l’interdiction faites par sa tutelle occidentale. Dramatique impasse débouchant sur la conflagration de février 2022.
4 – Désavoué par les dirigeants occidentaux Macron met en danger la France
Il est utile de souligner que les déclarations guerrières de Macron n’ont pas emporté la solidarité des dirigeants occidentaux. Les Etats-Unis qui mène une guerre à la Russie par procuration en se battant jusqu’au derniers ukrainiens pour cela ont confirmé, en même temps qu’ils freinent leur aide militaire pour la faire payer par l’Union Européenne, qu’ils n’enverraient pas de soldats.
De même le chancelier allemand Scholtz a condamné dans des termes très durs les propos de Macron
« Il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les États européens ni par les États de l’Otan sur le sol ukrainien« .
Rejoint par le gouvernement espagnol signifiant qu’elle n’est « pas d’accord » avec l’éventualité d’un déploiement éventuel en Ukraine de troupes européenne.
Le Royaume Uni de son coté est passé aux aveux de son implication directe sur le terrain en Ukraine, ses déclarations officielles indiquant « aucun déploiement à grande échelle » prévu mais « un petit nombre » de soldats déjà sur place.
JBC pour www.initiative-communiste.fr