La tension ne cesse de grandir en Ukraine. Remplaçant l’oligarque Poroschenko porté au pouvoir à Kiev par le coup d’État de Maïdan soutenu par l’Axe USA-UE-OTAN en 2014, l’acteur Zelenski avait fait la promesse de faire la paix. Force est de constater qu’il n’aura eu de cesse, aux ordres de ses maitres occidentaux que de fabriquer la guerre.
Refusant les accords de Minsk, accords de paix censés être garantis par la France et l’Allemagne, et qui ont valeur de droit international contraignant puisque validés par l’ONU, il n’a ainsi eu de cesse que de pousser des lois discriminant les populations russes d’Ukraine, réprimant les communistes et l’ensemble des antifascistes, de s’appuyer comme son prédécesseurs sur les milices ouvertement néonazies. Surtout, gavé de subventions à milliards d’euros par l’Union Européenne, dans une Ukraine crevant de misère, il a accéléré une course aux armements au seul profit de ses commanditaires de l’OTAN, massant des régiments entiers sur la ligne de front séparant le régime de Kiev des Républiques Populaires du Donbass, autour de Donetsk et Lougansk. Faisant craindre une nouvelle offensive militaire massive contre ces deux territoires. Les précédentes tentatives avaient provoqué des dizaines de milliers de morts, et s’étaient soldées par des cuisantes défaites militaires. Dans ce contexte, le parlement russe a demandé au président russe d’intégrer les deux républiques du Donbass, tandis que les autorités de Lougansk et Donetsk dénoncent une reprise de la guerre ouverte imminente. Une offensive de Kiev contre les deux villes pourrait déclencher une réplique de la Russie, afin de protéger les millions de ses ressortissants qui se trouvent en Ukraine.
Les capitales européennes, en écho psittaciste aux vociférations de Washington, ne cessent de menacer la Russie de nouvelles et terribles sanctions économiques. Des sanctions qui frapperont le peuple russe, mais également les peuples d’Europe occidentale, y compris le peuple français. Et réjouissent d’avance les capitalistes américains, trop heureux de pouvoir mettre la main sur le marché de l’énergie de l’Europe occidentale.
Le président russe Poutine a souligné ce 18 février 2022 qu’il est convaincu que les sanctions voulues par Washington sont indépendantes des actions de la Russie : » Des sanctions nous frapperont dans tous les cas. Qu’ils trouvent une raison aujourd’hui, par exemple, en lien avec les événements en Ukraine, ou qu’il n’y ait pas de telle raison – ils en trouveront, parce que le but est différent, dans ce cas le but est de ralentir le développement de la Russie et de la Biélorussie ».
L’Ukraine masse ses troupes aux frontières du Donbass, et intensifie ses bombardements
Les tirs d’artilleries de forts calibres, interdits pourtant dans la zone de contact, s’intensifie contre le Donbass. Six obus de 120mm ont frappé le village de Zhelobok, sept de 122 le village de Rayevka, puis dix contre Vesyola Gorka. Des bombardements ont également été menés de la ville de Novotoshkivske controlée par Kiev contre Lugoanskoe, Krimsoe et Sokolniki, avec plus de 20 bombes lancées. Le 17 février ce sont 17 opérations de bombardements qui avaient été commises contre le Donbass.
À Donetsk, dans la soirée du 18 février 2022, c’est la voiture du chef d’un département de la milice de la DPR Denis Sinenkov qui a été visée par un attentat à la bombe. Devant le bâtiment du gouvernement de la DPR.
Une unité de saboteurs de Kiev a tenté de faire exploser un réservoir d’ammoniac de la centrale Stirol dans la ville de Gorlovka, opération revendiquée comme déjouée par les autorités de Donetsk.
À Lougansk, c’est un attentat terroriste, causé par saboteurs de Kiev d’après les autorités de la ville, qui a frappé un gazoduc dans la nuit du 18 février 2022.
Луганск
В Вергунке вновь взорвался газопровод.
Опять дрг? pic.twitter.com/4idpCaEJtU— Hochu dodomu v UA (@hochu_dodomu) February 18, 2022
Second explosion in #Luhansk reportedly a gas stationpic.twitter.com/IMrJRjUQWN
— marqs (@MarQs__) February 18, 2022
Dans ce contexte, le ministre russe des Affaires étrangère a fait part de sa vive inquiétude :
» S’agissant de la situation sur la ligne de front du Donbass, nous sommes très inquiets de ce qui se passent ces derniers jours, particulièrement hier et avant-hier, avec une importante aggravation des bombardements, qui plus est utilisant des armes interdites par les accords de Minsk. Je veux souligner le fait que le régime de Kiev n’a eu de cesse depuis des années de violer de façon délibérée ses obligations, et de saboter les mesures additionnelles prises pour assurer le cessez-le-feu ». Le diplomate a également dénoncé les rapports de l’OSCE qui refusent de désigner les auteurs – ukrainiens – des bombardements.
Évacuation des populations civiles du Donbass
Face à l’intensification des bombardements ukrainiens visant les villes et villages du Donbass, en violation des accords de Minsk, et alors que plusieurs centaines de milliers des résidents de la DPR et de la LPR ont un passeport russe, une opération d’évacuation des populations civiles vers la Russie a démarré ce 18 février 2022. Les présidents de la LPR et de la DRP, Leonid Pasechnik et Denis Pushilin, ont dénoncé le danger grandissement d’une reprise des offensives militaires de Kiev contre le Donbass.
First buses of residents of the Russia-backed Donetsk People's Republic (DPR) left in direction of the Russian border #Ukraine #Russia pic.twitter.com/XABUV0duQ8
— Michael A. Horowitz (@michaelh992) February 18, 2022
La région russe de Rostov-sur-le-Don s’est préparée à accueillir les réfugiés du Donbass.
Le ministre des Affaires étrangères de la DPR a annoncé qu’il prévoyait de mettre en œuvre si besoin 700 000 personnes.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
d’après info d’agences.