Septembre c’est la fin de la période estivale, celles des congés payés. et Georges Gastaud, directeur politique d’initiative Communiste le journal du PRCF répond aux questions de la rédaction autour des grands enjeux de la période. Un grand entretien passionnant en parties sur la problématique géopolitique, sociale et politique de la rentrée scolaire et sociale. Et rendez vous du 15 au 17 septembre avec les nombreux débats qui auront lieu sur le stand du PRCF à la fête de l’Huma, l’événement de la rentrée politique.
- partie 1 : quel avenir pour la paix mondiale alors que l’contre-offensive de l’OTAN en Ukraine escalade dans la boucherie
- partie 2 : Face à l’urgence environnementale, réagir après la récente canicule française, les méga-feux aux Canada et en Grèce, canicule record en Iran et ces séries de catastrophes naturelles
- partie 3 : Opposer à la destruction capitaliste du pays la résistance révolutionnaire du prolétariat devenant Nation
- partie 4 : Tirer les leçons politiques de la bataille des retraites, résister à la fascisation et construire l’alternative rouge et tricolore gagnante pour les travailleurs
- partie 5 : A propos des élections européennes de 2024 : pour un boycott populaire, patriotique et pacifique
élections européennes de 2024 : pour un boycott populaire, patriotique et pacifique
Initiative Communiste : 2024 c’est le retour de la mauvaise blague des « élections » au parlement européen. Ce parlement qui n’a aucun pouvoir et dont le seul role est celui de faire de la figuration pour donner un faux semblant d’apparence démocratique à l’Union Européenne. Quels sont les enjeux de ce scrutin ? comment se positionner pour que les problématiques de la lutte des classes qui sont celles des peuples et des travailleurs, comme la paix et les salaires ne soient pas oubliés au profit de la lutte des places ?
Georges Gastaud – A propos des élections européennes de 2024 : pour un boycott populaire, patriotique et pacifique :
si l’on a pigé que la « construction européenne » forme le cœur de stratégie du grand capital et qu’elle est essentiellement synonyme de casse socioéconomique, de désintégration nationale, de recul démocratique et de marche à la guerre, il saute aux yeux qu’il faut cesser d’apporter la moindre caution à ce projet impérial morbide que portent avant tout le MEDEF et les huiles du CAC-40. La quête d’une grande « liste unitaire de la gauche », avec à sa tête Royal, ou, au choix, un candidat issu de LFI (laquelle ne sait plus trop où elle va…) ou des Verts (lesquels ne savent que trop ce qu’ils veulent : la déconstruction de l’Etat-Nation et la guerre à outrance à l’Est!) est donc doublement contre-productive : non seulement elle ne mènera mécaniquement qu’à un nouvel échec, on l’a déjà vu avec Aubry il y a cinq ans, mais, outre un grand pschitt électoral probable, elle ne pourra rien apporter de mieux qu’une re-légitimation « de gauche » des institutions supranationales.
En réalité, la grande bourgeoisie hexagonale et continentale se moque du résultat des européennes car de toutes manières, ce n’est pas au « parlement » européen mais dans les cénacles de l’OTAN et dans les couloirs de la Commission européenne grouillant de lobbyistes que se prennent les décisions : celles qui, conformément aux traités totalitaires européens, ne visent qu’à conforter « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée« . Peu importe à la grande bourgeoisie que les LR, le RN, Macron, Olivier Faure, etc. arrivent premier, deuxième ou troisième à ces élections dont le monde du travail et la jeunesse populaire se contrefichent. Ce qu’ils veulent, c’est qu’une partie suffisante du peuple (les couches moyennes, car la classe ouvrière, bien plus lucide que nombre d’états-majors, boycottera plus que jamais ce scrutin) valide ce scrutin donne aux dominants un « permis de continuer la casse », en particulier qu’au sortir de ces élections soit validée la nouvelle étape de l’Europe fédérale : Etat fédéral européen, armée européenne, gendarmerie européenne et, pour commencer, fin du droit de veto pour les nations européennes: c’est-à-dire le « saut fédéral européen ».
Dans la droite ligne des Gilets jaunes et du grand mouvement sur les retraites qui ont successivement percuté la Macronie et ébranlé toutes ces institutions parasitaires dont l’UE-OTAN forme la clé de voute, le PRCF invite donc les communistes non euro-soumis, mais aussi les patriotes républicains et les syndicalistes de terrain, à construire un large boycott populaire, patriotique, internationaliste, antifasciste, écologiste et pacifique de l’élection au pseudo Parlement européen. Le but est de mettre l’ennemi de classe sur la défensive à la sortie du scrutin. Donc de créer les conditions politiques d’une offensive de classe qui puisse à la fois percuter la « construction » euro-atlantique de malheur, l’ultra-droite euro-ralliée et la Macronie, tout en ouvrant la voie à la fois à la seule Europe qui vaille : non l’UE-OTAN qu’il faut délégitimer d’urgence, mais l’Europe des luttes pour la paix, l’environnement, la souveraineté des peuples et le progrès social