Au dernier jour de leur congrès, les délégués du Parti de gauche (PG) ont acté leur sortie du Parti de la gauche européenne (PGE) dans une déclaration approuvée dimanche par 208 voix contre 2 et 3 abstentions.
Saluons cette décision qui est l’aboutissement logique de la prise de conscience que le PGE est un cheval de Troie du grand capital européiste au sein de la gauche en Europe.
Comme la CES au niveau syndical, le PGE est l’expression partisane de la collaboration de classes et du réformisme. En enfermant la gauche dans le carcan par nature réactionnaire de l’ Union Européenne, le PGE est devenu une courroie de transmission entre l’UE visant à déconsidérer la gauche et à faire apparaître l’extrême-droite fascisante comme la seule force anti-UE ce que d’ailleurs elle n’est pas. Comme on le voit partout où droite et extrême-droite gouvernent ensemble (Autriche, Hongrie…), comme on le voit dans les acrobaties verbales du FN (RN).
De plus il est vrai que la présence dans le PGE de Syriza qui mène une politique de casse sociale et de casse nationale d’une ampleur effrayante et inouïe, discrédite totalement ceux qui, comme le PCF, refusent d’appeler un traître par son nom.
Rien ne doit légitimer ce monstre institutionnel impérialiste, réactionnaire et belliciste qu’est l’UE. Rien : ni le PGE, ni la CES, ni la future mascarade électorale européiste délégitimée déjà et chaque fois davantage par tous les peuples d’ Europe et par les classes populaires de façon massive.
Antoine Manessis, commission action unitaire du PRCF – 8 juillet 2018