Il est temps de revenir sur cette immense trahison qu’est le fameux plan d’euro tutelle pour dette adopté par les états européen en juillet 2020. Pour rappel, de quoi est composé ledit plan de relance européen ? En 2020 le montant total était de 750 milliards d’euro. Il est divisé en deux branches : i) des subventions ii) des prêts. Le montant des subventions s’élève à 338 milliards d’euros + 83 milliards d’euros (Horizon Europe pour la recherche et l’innovation …) soit un total de 421 milliards d’euros. La France a bénéficié des subventions mais n’a pas demandé de prêts. De l’argent magique c’est merveilleux non ? Eh bien non, comme toujours avec l’Union Européen il y a un loup…
L’UE te donne 40 tu lui payes 76, tu gagnes combien ?
Il faut bien comprendre que les subventions proposées par ledit plan de relance correspondent en réalité à une dépense. Cela peut paraitre un détail, mais le diable ne se cache t’il pas dans les détails ? Nous vous expliquons. Le budget de l’UE est voté dans ce que nos technocrates préférés appel le « cadre financier pluriannuels » (CFP). Le dernier CFP adopté couvre la période 2021-2027. Dans ce CFP, la France s’est engagée à participer à contribuer à 18 % du budget, et donc des dépenses. Donc la France doit payer 18 % des subventions de ce plan de relance. Si l’on fait un rapide calcul : (18/100) x 421 = 75,78 milliards d’euros. La propagande européiste répète en boucle que la France a perçue 40 milliards d’euros du plan de relance (en réalité 30 milliards ont été versés et on attend les 10 milliards restant). 40 milliards qui plus est qui ne peuvent pas être dépensés comme l’entend la France mais bien sous les directives de l’Union Européenne.
Mais après une rapide estimation on se rend bien compte qu’en réalité ce plan de relance coute à la France à hauteur de 75,78 milliards d’euro pour en recevoir seulement 40 milliards. Soit une dépense de près de 36 milliards d’euro. Encore un coup brillant de Macron ce Mozart de la finance, qui engage les travailleurs français à payer deux fois le montant de la « subvention » reçu, on nage en plein délire. Cela deviendrait presque comique, si cet euro liquidateur ne jouait pas avec notre avenir et celui de nos enfants…
100 milliards de dettes pour le profit des grandes banques, rien pour les travailleurs de France
Le cout de l’emprunt total entre la part de subvention et de prêts correspond a une somme de 750 milliard en 2020. Mais il y a encore un problème, l’emprunt n’a été effectué qu’en parti en début d’année 2021, l’UE a empruntés seulement 171 milliards. Or en début d’année 2021 les taux d’intérêt lié a l’emprunt effectué par la commission européen était de 0%. Il ne va échapper a personne que les taux d’intérêt ont augmenté, ils sont actuellement entre 2,6 et 3 %. Nos technocrates surqualifiés n’ont donc pas emprunté la totalité de la somme alors que les taux d’intérêt étaient à 0%. Qui plus est, l’Euro interdit un financement direct auprès de la Banque Centrale Européenne et contraint à un emprunt auprès des banques… En 2023 la somme totale des emprunts a gonflé à 807 milliards, avec seulement 171 milliards déjà empruntés à un taux de 0%. Il reste donc 636 milliards d’euros à emprunter en 2023 mais cette fois à 3% d’intérêt. Trois pourcents sa peut paraitre petit mais quand on parle de somme aussi colossale, l’addition est salée, très salée. Le Think Thank ultra européiste Bruegel a même estimé le surcout lié à l’intérêt de l’emprunt à environ 222 milliards d’euros. Autant de bénéfices pour le Capital financier. Il faut noter que le taux d’intérêt peut fluctuer dans un sens comme dans l’autre, néanmoins nous avons de quoi nous inquiéter : à ce niveau, il ne peut s’agir d’incompétence de la part des donneurs de leçon en gestion budgétaire, mais bien d’une politique délibérée pour gaver le Capital financier. Rappelons que ce sont les mêmes qui au nom de la « rigueur » budgétaire et des critères de Maastricht de l’Euro ont imposé les contre réformes des retraites reculant celle-ci à 67 ans. Pour soit disant faire des économies. Les mêmes qui en application des traités européens viennent de placer la France en procédure de « déficit excessif », cela afin de pouvoir controler son budget à la place du gouvernement.
La France va donc devoir payer environ 40 milliards d’euro supplémentaires (18/100) x 222 = 39,96 milliards d’euros de surcout uniquement lié a l’intérêt de l’emprunt. Cela s’ajoute aux 75,78 milliards que nous devrons rembourser sur le versant des subventions soit un total d’environ 75,78 + 39,96 = 115,74 milliards d’euros. C’est près du quart du budget annuel de la France. Comble de l’ironie, les 40 milliards qui sont très généreusement alloué à la France sont préalablement fléchés. C’est-à-dire que l’on ne dépense pas l’argent du plan de relance (de l’endettement) comme on le veut, il faut que les dépense soit « en cohérence avec les traité de l’UE et les grandes orientations politique et économiques de cette funeste UE ». Cette contre partie est proprement antidémocratique, insultante et complètement insensée, elle est a l’image de ce faux plan de relance qui n’est qu’un stratagème supplémentaire pour nous enchainer a une dette perpétuelle. Pour doublement profiter aux capitalistes et leurs banques : une première fois en se gavant d’intérêts, une deuxième fois en contraignant par les traités le pays à une politique d’euro austérité imposant toujours plus de privatisations et de réduction des services publics. Nous devrions renommer ce plan de relance en plan de mise sous tutelle européiste, car c’est tous simplement ce qu’il est.
L’Union Européenne : Asservir et piller la France des travailleurs
Le remboursement parlons-en ! Il va commencer en 2028 et va être échelonné pendant 30 ans jusqu’en 2058. Macron a donc endetté la France sur 30 ans pour … rien absolument rien, la France ne gagne rien dans cette histoire, mise a part une augmentation abyssale de sa dette et de la tutelle a l’ordre européiste. Car c’est bien ça, la conclusion de cette histoire : ledit plan de relance n’est en réalité qu’un plan de mise sous tutelle de la France, un asservissement pour dette qui va mener a une cure d’austérité sans précédent contre les travailleurs et travailleuse de ce pays. Il faut prendre conscience des enjeux qui nous lient, devrions même plutôt dire nous enchainent au carcan européiste. Les budgets qui vont être votés pour 2025 seront à scruter avec bien plus d’attention que la nomination du premier ministre ou première ministre. L’austérité budgétaire va se matérialiser sous la forme d’économie dirigée contre nos services publics, c’est à dire chacun des prolétaires de ce pays. Restons vigilants et prêts pour la grande riposte de classe contre l’ordre euro-atlantique dès l’approbation du budget. Un budget dont le ministre Lemaire a déjà indiqué qu’il devait être conforme aux ordres de Bruxelles et Frankfort, interdisant toute politique, fut elle aussi timide que celle du NFP, de gauche. Entre les intérêts de la France des travailleurs et l’Union Européenne, il faut choisir.
KR pour www.initiative-communiste.fr