Ce dimanche, les grecs étaient appelés aux urnes pour des élections parlementaires. Le parti communiste grec a achevé par un meeting puissant sa campagne sous le slogan « Leurs profits ou nos vies » ce vendredi 19 mai symboliquement sur la place Syntagma.
Ce scrutin est marqué par la progression dans les urnes du KKE qui obtiendrait 7.2% et 26 sièges, d’après un décompte partiel sur 96% des suffrages. C’est une progression de 2 points et 11 sièges par rapport à 2019.
Les communistes de France, par la voix du PRCF, avaient apporté leur soutien explicite aux camarades du KKE dans ces élections.
Camarades,
Commission internationale du CC du PRCF/ International Commision of the CC of the PCRF
Considérant que la force des Partis communistes est l’élément le plus déterminant du rapport des forces entre les travailleurs et le capital dans chaque pays, que le PCG se bat avec détermination contre les exploiteurs grecs et qu’il dénonce à juste raison l’UE et l’OTAN comme des institutions extrêmement dangereuses pour la paix mondiale et pour la souveraineté des peuples, le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) souhaite plein succès aux communistes grecs à l’occasion des prochaines élections législatives.
Fraternellement,
Aymeric Monville, Boris Differ, Secrétaires/ Secretaries
Les conservateurs, au pouvoir, de Nouvelle Démocratie, progressent. Bien qu’arrivant très largement en tête (40.79%), ils n’obtiennent pas la majorité, ouvrant la voie à un second vote fin juin ou début juillet. Ce dernier pourraient cependant leur être très favorable, le second scrutin donnant un fort bonus au parti arrivé en tête. Leur score est en augmentation par rapport à 2019 ( +1 points, mais à ce stade en recul en sièges, avec 145 sièges)
La social démocratie européiste est en net recul, avec respectivement à peine 20% pour Syriza (moins11.5 points) et 11.5% pour le PS (Pasok), deux partis qui ont démontré qu’ils défendent d’abord les intérêts du Capital en faisant primer les ordres de l’Union Européenne et de sa Banque Central Européenne contre les intérêts des travailleurs et la souveraineté du peuple grec.
La Grèce est toujours plongée dans la crise. Alors que le PIB est toujours 20% inférieur à ce qu’il était avant la crise de 2008 et que les salaires sont désormais près d’un tier inférieur, l’inflation de 10% s’ajoute désormais à un noir tableau. La catastrophe ferroviaire tragique causant 57 morts, résultat de l’euro privatisation du rail ordonnée par Bruxelle et sa troika a soulevé le pays en février, avec des manifestations de masse.
Christos Katsotis, membre du Comité central du KKE et candidat au parlement du Sud Secteur a souligné lors d’un passage télévisé ce soir » Nous serons ceux qui organiseront la résistance de notre peuple contre l’attaque qu’il subira, et contre tout ce qui viendra dans la prochaine période », a souligné. Il a noté que le programme du KKE n’est pas compatible avec ceux du PASOK, de SYRIZA et des autres partis, car il va dans le sens contraire des politiques qui ont été pratiquées. Il a souligné qu’une nouvelle crise attend, qui sera encore mise sur le dos du peuple, et a précisé que le KKE sera le protagoniste de la lutte pour mettre les besoins du peuple au premier plan.
En différents endroits de Grèce, le KKE a enregistré des progressions.
Ici à la Canée en Crète