Avec humour les militants belges du PTB alertent les travailleurs français » Amis français, n’hésitez pas à regarder en Belgique : il y a deux ans, gouvernement et patronat ont tenté d’imposer une « pension » à points. Les travailleurs ont réussi à les faire reculer. Retour sur une victoire – et non pas une histoire – belge. «
Une alerte qui souligne qu’il est possible défendre les pensions de retraites des travailleurs et d’empêcher le passage à un système de retraite par points baissant massivement les pensions et préparant leur privatisation. Car en 2017 la mobilisation populaire des travailleurs belges a eu raison de l’offensive de Bruxelles.
A l’époque le leader du PTB Raoul Hedebouw explique : » « On vous donnera des points et plus des euros. Ces points seront calculés à la fin de votre carrière. Mais ils seront variables en fonction du budget de l’État, du coût de la vie et de l’espérance de vie. Donc, si l’espérance de vie augmente, notre pension va diminuer. S’il y a de nouveau une crise comme en 2008, c’est à nouveau les pensionnés qui vont payer, automatiquement. C’est une pension tombola. »1
et les camarades belges de préciser avec une honnêteté que l’on serait en droit d’attendre non seulement du PCF en France mais également de toutes les centrales syndicales ce que sont les causes de ces contre réformes des retraites en vérités une seule et même euro réforme imposée par l’union européenne. Mais il est vrai que dans l’état major du PCF muté de Hue aligné sur le parti de la gauche européenne, le dogme c’est que l’Euro protège et la sortie de l’UE est devenu un tabou, ce qui est également le cas au demeurant à la France Insoumise, ou dans l’état major de la CGT qui s’est inféodé à la Confédération Européenne des Syndicats présidée par … la CFDT de Berger. Résultat en France, à l’exception des communistes avec le PRCF, le silence est total sur ce que dénonce avec clarté les camarades en Belgiques, très bien placés pour savoir ce qui se décide à Bruxelles : la réforme des retraites par points c’est une :
Une tombola organisée par la Commission européenne. Car la retraite à points est bien une « demande » venant de l’Union européenne. Partout où ce système est imposé, les montants des retraites ont diminué, l’âge pivot a reculé. Comme en Allemagne, où les retraites ont baissé de 10 % par rapport aux salaires. Et où 2,7 millions des plus de 65 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Ou comme en Suède, où les travailleurs doivent bosser jusqu’à 68,5 ans pour toucher le montant qu’ils avaient avant la réforme, à 65 ans.
Ce système à points favorise l’assurance privée : vu que les retraites sont plus basses et que les travailleurs ne savent que très peu de temps avant leur retraite le montant de celle-ci, ils sont plus enclins à prendre une assurance individuelle afin de pallier aux mauvaises surprises.
Avec la fin du système par répartition, au revoir la solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle. Au revoir les revendications collectives. Bonjour la privatisation des retraites.
Parti des Travailleurs de Belgique
avant de tirer une leçon claire pour une lutte gagnante : » les 70 000 personnes qui ont manifesté en mai 2018 l’ont fait en se montrant fermes quant à leur refus du système à points. Pas d’aménagements possibles, c’était non, et « juste » non. Ce sont cette unité et cette clarté par rapport à l’objectif qui ont mené les travailleurs à la victoire. Et qui donnent maintenant des idées pour aller plus loin… «
Bref deux enseignements à retenir :
- si les travailleurs veulent avoir une retraite, il y a urgence à sortir de l’Union Européenne
- si les travailleurs veulent gagner, un seul mot d’ordre s’impose, la grève générale, jusqu’au retrait total !
d’après : https://www.ptb.be/comment_les_travailleurs_belges_ont_bloqu_la_retraite_points