Ce n’est pas une surprise mais c’est la très inquiétante Sylvie Goulard, traînant pourtant de très nombreuses casseroles, que Macron a décidé de désigner comme commissaire européenne pour la France. Elle aura la charge du « marché intérieur » y compris les industries de défense et spatiales.
Une désignation pas seulement inquiétante au regard des affaires qui l’éclaboussent (lire ci dessous), mais surtout au regard de son fanatisme euro-fédéraliste. Cette dernière, euro-députée du Modem, est la créatrice d’un lobby d’euro-fédéraliste avec Cohn Bendit, Verhofstad, le groupe Spinelli, qui affiche la couleur sur l’accueil de son site internet « Si je savais quelques chose d’utile à ma patrie et qui fut préjudiciable à l’Europe, je la regarderais comme un crime ». Tout un programme. L’Union Européenne contre la France. Si elle se vante de son bilan au sein des institutions européennes, lorsque l’on y regarde de près, il consiste pour l’essentiel à avoir évité que l’UE ne se dote d’outils efficaces contre la fraude fiscale, tout en appuyant les positions des milieux bancaires allemands. Démissionnée du gouvernement pour cause de casseroles gênantes, Macron l’avait recasée à la Banque de France, sans doute pour y faire régner les ordres de la Banque Centrale Européenne.
Goulard payée des fortunes par le lobby d’un milliardaire américain
En 2017, la désignation comme ministre de la défense de Macron de Sylvie Goulard a fait scandale.
Comme vous l’indiquait IC, Sylvie Goulard était alors grassement payée par un lobby américain, ce que prouvaient des révélations du JDD. Et pas qu’un peu. 10 000 € par mois, et ce alors qu’elle était parlementaire, entre octobre 2013 et 2017, versés en tant que conseiller spécial du think tank « Council on the Future of Europe » . Près de 300 000 € versés par l’organisation américaine, où elle n’est pas la seule à émarger puisque d’après elle, Delors, Verhofstadt, Pascal Lamy, Prodi ou Jean Pisani-Ferry en seraient également des habitués. Une organisation qui est loin d’être insignifiante puisque cet institut a été créé en 2010 en Californie par le milliardaire americano allemand Berggruen, un milliardaire dont la fortune est issue de l’héritage de son richissime père renforcée de la spéculation à travers des fonds vautours.
Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère, avec une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, lorsqu’il est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
Code Pénal : Article 411-5 Des intelligences avec une puissance étrangère
D’après les journalistes de Libération, la réalité de la production de Sylvie Goulard apparaît pour le moins ténue, pour ce qui en est connue. Son nom n’apparaît que trois fois sur le site internet du groupe de pression, associé à la participation à seulement deux rencontres à Paris et Madrid, une seule lorsqu’elle était rémunérée, ainsi qu’une participation à une réunion sur des questions économiques et fiscales à Bruxelles en 2014, pour laquelle elle semble avoir rédigé un texte de … 13 pages, avec Mario Monti. Un dernier texte de 13 pages seulement mentionne Goulard comme contributrice, un autre auteur étant crédité comme le rédacteur principal. 27 mois et 300 000€ de rémunération, deux réunions, et trois rapports… A ce tarif là, qu’a donc payé le milliardaire Berggruen ? Observons que ce que la presse décrit de cette affaire Goulard n’est pas très éloigné de ce qui avait été reproché dans l’affaire Fillon.
Macron prétendait moraliser la vie politique, on voit bien que c’est exactement le contraire qui est sa priorité. Servir les milliardaires et se faire servir par eux.
La désignation de Goulard à la commission européenne en dit plus long que tous les discours sur ce qu’est l’Union Européenne.
Goulard rembourse 45 000 € pour un emploi fictif présumé
Sylvie Goulard, euro-député du MODEM, est directement visée dans une affaire d’emploi fictif d’assistant au parlement européen. Après ses dénégations initiales, l’ex euro-député a en catimini remboursé 45 000 € de salaire versé à Stéphane Therou, son ancien assistant parlementaire, qui ne travaillait plus pour elle entre la fin de son premier mandat, en 2013, et le début du second en 2014, mais qui avait continué à être payé. Les enquêteurs soupçonnent que dans l’intervalle, ce dernier aurait pu travailler pour le Modem, tout en étant payé en tant qu’assistant parlementaire. Rappelons que cet assistant parlementaire ne travaillait pas à Bruxelles, mais « en circonscription ». Durant des mois, Therou aurait donc été payé par l’eurodéputé sans travailler pour elle, avant de devenir… directeur de cabinet de François Bayrou à la mairie de Pau en 2015.
Le remboursement des 45 000 € par Goulard après l’enquête administrative du parlement européen confirme l’irrégularité de la situation. On observera que cela ne pose aucun problème à la Commission Européenne de prendre comme commissaire une parlementaire européenne soupçonnée d’avoir détournée des fonds publics à travers un emploi fictif. L’enquête pénale se poursuit…. dans le deux poids deux mesures. Si l’employé soupçonné d’emploi fictif a été perquisitionné, tout comme une partie du siège du Modem le 18 octobre 2017, ni Goulard, ni Bayrou, ou De Sarnez n’ont fait l’objet de perquisition. A l’inverse de l’opération à grand spectacle menée il y a un an contre la France Insoumise. Soulignons aussi les nombreuses révélations de la presse sur le système d’emploi des euro-attachés parlementaires du Modem, alors qu’à ce jour, il n’apparaît aucun élément sinon une dénonciation du FN contre LFI, revendiquée comme une action malintentionnée.
En même temps qu’elle était nommée commissaire européenne sur proposition de Macron, Sylvie Goulard a été entendue par la police dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales le 10 septembre 2019.
On voit mal comment le « repentir actif » que constitue ce remboursement des salaires d’un emploi présumé fictif pourrait ne pas conduire rapidement à la mise en examen de Sylvie Goulard. Dans le cas où le parlement européen validerait la nomination de Sylvie Goulard comme commissaire européen, et ce alors qu’il est partie civile contre elle dans cette affaire judiciaire, il ferait de nouveau la démonstration de ce que cette institution n’a rien de démocratique, mais n’est qu’un fantoche décoratif servant à donner une apparence démocratique à une structure, l’Union Européenne, qui n’est qu’exclusivement au service de la dictature effective de la classe capitaliste.
Goulard ou la destruction de l’armée française
Lors de sa désignation comme ministre non pas de la défense nationale, mais des armées, le PRCF avait immédiatement appelé à la démission de Sylvie Goulard, « liquidatrice désignée de la Défense nationale et courroie de transmission militaire de l’UE germano-américaine »
On retrouvera ici l’appel lancée par le PRCF avec comme premiers signataires, les résistants Léon Landini et Pierre Pranchère. Un n’appel qui n’avaient pas eu le temps d’être entendu, couvert par le tintamarre des casseroles judiciaires de cette extrémiste de l’euro-fédéralisme.
Cela ne doit pas faire oublier, bien au contraire, que tout juste nommée à la tête de la défense nationale, elle allait faire la promotion à Prague de la « souverainet partagé en matière de défense », c’est-à-dire de la fin de l’armée française et de sa mise sous tutelle de l’Union Européenne. Dans la droite ligne de la politique de l’UE et de Macron de mise en place d’une « défense européenne » qui signifiera rapidement la cogestion de la force de frappe nucléaire et des ex-armées françaises par l’Europe atlantique et, plus précisément, par Berlin.
En effet, parmi les attributions de la commissaire européenne Goulard figure la tutelle des industries de défense et ce n’est pas un hasard. C’est bien par le contrôle de ce qui ne devrait pas être un marché, que l’Union Européenne a déjà entrepris de vider de toute capacité de défense autonome les nations. En 2017, Goulard annonçait « Il y a un agenda européen crucial » . Ne doutons pas que sa nomination à ce poste est bien là pour le réaliser au plus vite, avec pour résultat la destruction de la capacité pour le peuple français de pouvoir se défendre souverainement.
Plus que jamais la désignation de Goulard démontre ce qu’est l’Union Européenne : les peuples n’ont rien de bon à en attendre. Et cela confirme l’urgence qu’il faut en sortir pour s’en sortir.
* Les jours de sursis pour cette UE sont peut-être déjà comptés, si ce que je viens de lire se confirme vraiment à la suite du G7 ( ce que nos médias serviles n’ont pas vu venir)… Pour Thierry Meyssan, » la politique de Boris Johnson se situe dans la parfaite continuité de l’histoire britannique. Si l’on se réfère aux écrits du Premier ministre britannique et non à ses propos de campagne, elle est bien plus guidée par le danger ressenti face à la naissance d’un État supranational continental que par une volonté d’indépendance économique. Le fait est que le Parlement britannique n’a jamais choisi entre les deux côtés de l’Atlantique… Theresa May avait successivement envisagé trois pistes différentes pour compenser la sortie de l’UE : devenir l’agent de change du yuan chinois en Occident, renforcer la « relation spéciale » avec Washington [8], et raviver le Commonwealth (Global Britain). Boris Johnson, quant à lui, est dans la continuité de ses modèles en se focalisant sur la « relations spéciale » avec les États-Unis et en se jetant dans les bras du président Trump lors du G7 bien qu’il ne partage ses vues ni en économie, ni en politique internationale. Il est également logique qu’il ait effrontément menti contre la Russie à l’occasion de l’affaire Skripal et qu’il souhaite non seulement le retrait britannique de l’UE quel qu’en soit le prix, mais prioritairement le sabotage de cette aventure supranationale continentale. Si Boris Johnson devait rester Premier ministre, la politique internationale de la « Perfide Albion » serait de conseiller Washington et d’insuffler des conflits entre Bruxelles et Moscou ». (sic)
https://www.voltairenet.org/article207543.html
* NB : Certains comme moi pensaient que la GB réintégrerait l’AELE-EFTA qu’elle avait quitté en adhérent à l’UE le 1.1. 73 mais neni ?.. ils préfèreraient vivre à la remorque des USA ?..