La manipulation est grossière, elle était annoncée et elle a bien lieu. Une série de personnes sans aucun mandat a ainsi décidé de s’arroger le titre de gilets jaunes pour se présenter aux élections européennes. Une campagne immédiatement relayée à son de trompes par les médias du système.
Une stratégie perdante unanimement condamnée sur les réseaux sociaux par les gilets jaunes. Un vote organisé par Eric Drouet indiquait la tendance sans doute possible : 22 000 contre une liste aux européenne, 400 pour.
les gilets jaunes y voient là une tentative opportuniste pour certain de se placer à des postes rémunérateurs de parlementaires, mais également une façon de diviser le mouvement des gilets jaunes pour l’affaiblir, et de servir directement Macron en entretenant la division et l’affaiblissement de son opposition politique. De fait, parmi les partis politiques ayant déclaré se prêter à la mascarade des élections européennes, il n’y a que En Marche pour s’être réjouis de cette candidature labélisée « gilets jaunes » sans aucune garantie d’origine controlée. Espérant que cette liste prendra des voix à la France Insoumise et au RN.
C’est pourquoi certains se demandaient immédiatement si ces pseudo gilets jaunes divisant le mouvement roulent bien pour la France des travailleurs, en colère dans la rue depuis 11 semaines. Ou s’il ne s’agit pas de faux nez du régime Macron. Et bien à y regarder de plus près, on retrouve sur cette liste des gens qui sont …. carrément des militants En Marche. Ainsi que des militants poussés par Bernard Tapie.
Observons que cette manœuvre grossière s’inscrit comme une réplique à ce qui est annoncé par tous les sondages, une énorme vague d’abstention. Hors c’est bien cette abstention citoyenne que craignent l’Union Européenne et Macron car elle démontrerait à nouveau l’illégitimité totale de ce pouvoir supranational qui renforce partout la dictature de l’oligarchie capitaliste contre les travailleurs, divisant et mettant en concurrence les peuples pour remplir les coffres des milliardaires. C’est bien pourquoi à l’unissons du peuple de France, les communistes avec le PRCF appellent à nouveau à faire grandir l’abstention citoyenne pour délégitimer ce carcan qui détruit la France des travailleurs, ses conquêtes sociales et démocratiques.
Marc Doyer : un cadre de En Marche
Il est annoncé comme n°8 sur la liste RIC, il s’appelle Marc Doyer et c’est un cadre de En Marche.
L’homme était jusqu’il y a quelques jours encore membre du bureau d’En Marche dans l’Oise. Il a d’abord fait les campagne de l’ultra européenne Jean Marie Cavada avant de rejoindre En Marche et d’essayer d’être investi candidat Macron aux législatives de 2017.
Contacté par CheckNews, Marc Doyer confirme avoir été membre du bureau d’En marche dans l’Oise. «J’étais une boîte à lettre pour recevoir des prospectus, j’allais sur les marchés aussi», explique-t-il. Directeur commercial de 53 ans, il explique avoir rejoint le parti au moment de la campagne présidentielle. L’homme était alors membre de Générations Citoyens, dirigé par le député européen Jean-Marie Cavada.
Sur twitter, le 22 novembre, il dénonçait violemment les « milices jaunes extrémistes, racistes, homophobes… » tout en se disant pas « contre les gilets jaunes ». Après avoir vociférer toujours sur twitter le 18 novembre ‘les extrêmes s’organisent maintenant en milices #giletsjaunes ».
Fin décembre il quitte son poste du bureau départemental d’En Marche pour organiser à Marseille début janvier avec l’appui de Bernard Tapie une réunion tentant une OPA sur les gilets jaunes, dans les locaux du journal de l’homme d’affaire sulfureux. Les rares participants sortiront sous les huées des gilets jaunes
Brigitte Lapeyronie : une ex dirigeante de l’UDI, parti de la majorité En Marche
Mais qui est donc la n°5 sur la liste RIC ? Brigitte Lapeyronie n’est pas une inconnue. Conseillère municipale à Nandy contre le PS, elle appartenait jusqu’en septembre 2013 à … l’UDI dont elle n’était pas une militante anonyme. Mais au contraire, une membre de son conseil national. L’UDI c’est ce parti de droite soit disant centriste qui s’est immédiatement rallié à LREM pour renforcer la main mise du locataire de l’Elysée pour détruire le pays et ses conquêtes sociales et démocratiques.
Hayk Shahinyan : ex MJS et poulain de Tapie.
Hayk Shahinyan est un habitué du plateau télé. Il s’est autoproclamé directeur de campagne de la liste « RIC ». L’homme n’est pas un inconnu puisque c’est un ex militant du MJS? le mouvement de jeunesse du PS. Il s’était illustré début janvier en tenant une réunion dans les locaux de La Provence à Marseille, avec déjà l’idée de se lancer en mouvement politique. Des locaux appartenant à Bernard Tapie donc qui avait fourni toute la logistique table, chaises et service d’ordre, tandis que la réunion était chapeauté par Jean-Christophe Serfati PDG du quotidien local ainsi que le directeur éditorial Franz-Olivier Giesbert
C’est une Jaune Kolabo macroniste, pas une Gilet Jaune.