Au-delà du scandale de la revendication xénophobe des orientations par la commission européenne , ce qui frappe également, c’est la suppression du poste de commissaire européen à la culture. Or, vu l’action de l’Union Européenne dans ce domaine, il y a lieu de penser que c’est un moindre mal.
L’Union Européenne n’a pour identité que le Capital
En perdant le pays de Shakespeare, l’U.E. aggrave un déficit d’identité qui était déjà patent. Occuper la pointe avant d’un continent ne suffit pas pour faire culture commune. Transformer les gaulois réfractaires et autres irréductibles en gentils luthériens n’est pas un objectif que les multiples convulsions de la beauté puissent atteindre. Et que faire des musulmans, tsiganes, et autres bouddhistes ?
Leur assigner une case dans l’édifice communautariste importé d’outre-atlantique que construisent les politiques « non-discriminatoires » de l’UE sur fond de différences de classe toujours accrues.
L’Union Européenne, sa concurrence libre et non faussée contre la Culture
La « concurrence libre et non faussée » s’oppose à toute forme de communion autour des œuvres. Ses acteurs pratiquent des jeux-vidéos nord-américains sur des ordinateurs chinois. Dans cette logique, Mc Donalds (qui finalement y a renoncé) doit pouvoir s’implanter en face des musées florentins. Choristes et musiciens, (par exemple) croates peuvent travailler pour les opéras de l’ouest en (ne) cotisant (pas) dans leur pays d’origine. Ca creuse un peu plus le déficit de l’intermittence. Au bout de cette logique, c’est l’assignation des artistes à vivre du RSA qui se profile.
Disparition du commissaire européen à la culture : un moindre mal
Dans ces conditions, faut-il se plaindre que le portefeuille de la culture ne figure plus parmi les attributions des 27 nouveaux commissaires européens ? Vu l’intérêt de l’Union pour la connaissance mutuelle des œuvres européennes, le respect entre les peuples et la paix, sans doute que non. Pour refaire de la France une terre de lumières et de compréhension de toutes les civilisations, refusant en particulier l’arrachage de notre langue, il est au contraire urgent de sortir de l’Union Européenne.
Olivier R pour www.initiative-communiste.fr