Cela fait près de 40 ans qu’on nous bassine avec l’objectif de l’Europe sociale, sans qu’elle advienne bien sûr puisque l’Union européenne n’a pas été construite dans ce but mais dans celui de faire prédominer les intérêts d’une minorité : celle de l’oligarchie.
Cette « revendication » brandie depuis des lustres n’étant mise en avant régulièrement que pour faire oublier la réalité de son existence : le dumping social, la mise en concurrence des travailleurs, la primauté de la libre circulation des capitaux, la fraude fiscale, la mise en cause de la souveraineté des peuples quel que soit leur vote et leurs choix comme en 2005, l’écrasement des plus vulnérables comme dans le cas de la Grèce … le soutien aux pires dictatures comme c’est le cas sur le continent européen avec par exemple l’Ukraine à participation gouvernementale directement nazie!
Et une fois de plus la Confédération Européenne des Syndicats accompagnée de ses affidés français avec en tête les dirigeants de la CFDT nous refait le coup en appelant les syndicats à être présent et à prendre des initiatives à l’occasion ce 17 novembre du Sommet social de Göteborg pour l’adoption d’un socle des droits sociaux.
Mais il s’agit bel et bien d’une escroquerie et de tromperies que d’attendre de la part de l’UE la mise en place d’un socle de droits sociaux à l’heure où partout en Europe et en France en application de directives européennes exigeant des réformes structurelles du code du travail ce sont des régressions sociales majeures qui sont imposées aux travailleurs!
À moins que ce socle social ne soit qu’une fois de plus une harmonisation par le bas au profit du patronat et de son ineffable « com-pé-ti-ti-vi-té » !
Le socle social ce sont les luttes et d’abord celles actuelles -desquelles la CFDT est totalement absente- qui l’imposeront à un patronat et à un pouvoir déterminés à remettre en cause tous les conquis issus de la Libération!
Et pour la CGT l’heure est venue de rompre avec ces illusions néfastes, démobilisatrices et d’en finir avec le « syndicalisme rassemblé » d’alliance contre nature avec des organisations comme la CFDT qui n’en finissent pas de trahir les travailleurs!
Et cela passe par la remise en cause des choix des années 90 qui pour adhérer à la CES nous ont fait accepter les conditions de cette dernière : accepter la politique de « dialogue social« , la collaboration des « partenaires sociaux« , le départ de la Fédération Syndicale Mondiale ….
Et plutôt que de perdre notre énergie à faire semblant de faire pression sur l’UE, concentrons nous sur les luttes en France contre les contre-réformes comme en ce 16 novembre où la CFDT et la CES sont totalement muettes et absentes!
POUR RAPPEL, en février 2015
La Commission européenne recommandait que les six points suivants soient mis en œuvre en France :
1. Assurance d’une correction durable du déficit excessif en 2017 au plus tard (renforcement de sa stratégie budgétaire, précision des réductions de dépenses prévues pour ces années)
2. Accentuation des efforts visant à rendre efficace la revue des dépenses (maîtrise des dépenses de santé, réduction du coût des collectivités territoriales, réforme des retraites)
3. Maintien des réductions des coûts du travail (baisse du coût du travail, limitation de l’augmentation du SMIC)
4. Élimination des obstacles réglementaires à la croissance des entreprises (révision des critères réglementaires de taille, ouverture des professions réglementées)
5. Simplification et amélioration de l’efficacité du système fiscal pour stimuler l’investissement (transfert de la fiscalité vers la consommation et l’environnement, suppression des impôts inefficaces);
6. Réforme du marché du travail pour lutter contre les rigidités et la segmentation (réforme du droit du travail et du système d’assurance chômage)
source : front syndical de classe
Et vous voyez le début du commencement, de l’amorce d’un socle social européen dans ces exigences et ce rappel aux États !
38 ans de promesses (mensongères) d’Europe Sociale : l’UE, il faut en sortir pour s’en sortir
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