L’Union Européenne ne manque pas une occasion pour montrer sa nature de classe.
En effet l’Union Européenne refuse de reconnaître l’Assemblée constituante récemment élue au Venezuela et fait à grand bruit part de sa préoccupation sur le « sort de la démocratie » au Venezuela.
L’UE piétine les votes des électeurs
Il est vrai que le célèbre axiome anti-démocratique de Juncker « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » s’exporte partout : que la Crimée vote massivement pour son intégration à la Russie, que les Syriens décident de leur chef d’État, que les Vénézuéliens votent pour une Constituante, rien n’y fait : l’ UE décide ce qui est démocratique ou pas, y compris en Europe quand les peuples boycottent massivement le pseudo-parlement européen . Que les Français, les Hollandais, les Grecs votent NON à l’UE, rien n’y fait. L’UE se fiche éperdument du vote des citoyens, de la souveraineté des peuples.
En fait l’UE est par nature anti-démocratique. Son histoire, ses actions, sa vocation, ses objectifs, sa nature de classe démontrent ce fait fondamental : l’Union Européenne est une arme politique, économique, idéologique du grand capital, par le grand capital et pour le grand capital. C’est pourquoi l’objectif de sortie de l’UE et de l’euro par la porte de gauche possède un véritable potentiel révolutionnaire.
Union Européenne, dictature du Capital ou démocratie avec le Venezuela Bolivarien ?
Reprenons l’exemple du Venezuela : qu’est ce qui est démocratique ? Une politique favorable aux intérêts populaires ou une politique dédiée au grand capital ? La démocratie c’est la pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple donc elle s’oppose par nature aux puissants, aux riches, aux possédants. Or Chavez et Maduro ont mené une politique favorable aux masses populaires même si on peut penser que le processus révolutionnaire engagé au Venezuela doit désormais se fixer plus clairement l’objectif du socialisme et les mesures concrètes que ce choix implique : appropriation collective des moyens de production et d’échange, pouvoir du peuple, fin de tous les obstacles et tracasseries opposés à l’organisation du PCV dans les entreprises et dans le pays.
Laisser les moyens à l’oligarchie de mener sa politique contre-révolutionnaire est donc anti-démocratique. Laisser les grands intérêts capitalistes préparer une société de chômage et de misère pour le peuple et d’une richesse insolente pour les multi-milliardaires et leurs valets est anti-démocratique. Laisser le grand capital vendre la patrie à l’impérialisme est anti-démocratique et défendre la souveraineté nationale-populaire est démocratique.
La démocratie a donc nécessairement et inéluctablement un caractère de classe. Ce que les traîtres réformistes sont incapables d’assumer comme on le voit avec indignation sous la plume de Le Hyaric, directeur de l’Humanité et député (PCF)-PGE au Parlement européen. Tourner le dos à Jaurès, fondateur de l’Huma, à Vaillant-Couturier, à Sampaix, à Cachin… ne gêne évidement pas la clique de P. Laurent. Ajouter leur voix à la meute déchaînée de la contre-révolution ne les gêne pas non plus : lorsqu’on a renié ses idées, la dignité et l’honneur ne sont que de vains mots.
Le combat des communistes du PCV, des patriotes et progressistes bolivariens, le combat de la Constituante, le gouvernement Maduro, voire la mise hors d’état de nuire des Pinochet locaux qui ont déjà causé des flots de sang et qui ciblent les forces populaires et constitutionnelles, sont éminemment démocratiques.
Communiqué de la Commission internationale du PRCF