Déclaration du secrétariat national du PRCF – 21 février 2019
Le 29 mai 2005, 55% des Français, dont 80% des ouvriers et 65% des 18/25 ans, ont dit NON à la Constitution de l’Europe supranationale.
Et pour cause : depuis ses origines, et plus encore depuis le Traité de Maastricht imposé par Chirac et Mitterrand (de justesse : 51% des voix, le PCF et la CGT ayant appelé à voter contre en 1991), la « construction » européenne n’a apporté que du malheur à la France populaire : délocalisation industrielle massive, Alstom ou Airbus livrés au capital allemand, privatisation galopante du service public, austérité salariale et casse des acquis (retraites, sécu…) tout en dopant les inégalités et les superprofits du CAC-40. Résultat : la France vit une crise sans précédent que révèle le courageux mouvement des Gilets jaunes.
Or les gouvernants maastrichtiens successifs, Sarkozy, Hollande, Macron, ont violé le Non français à la constitution européenne, à l’exemple de la « City » qui torpille le Brexit voulu par les ouvriers britanniques. En France, la droite et le PS, Macron inclus, ont imposé le Traité de Lisbonne, condensé de la constitution européenne, et Macron veut formater nos enfants en affichant dans chaque classe le drapeau européen anti-laïque (c’est un symbole religieux)!
Et ce n’est pas tout. Bafouant la Constitution, Macron, le petit commis de Merkel et de Trump, veut substituer à la « souveraineté nationale » une « souveraineté européenne » et une « armée européenne », sans parler du traité d’Aix-la-Chapelle qui soumet encore plus la France à l’Allemagne capitaliste, vraie patronne de l’UE. Si nous ne mettons pas le holà à l’euro-désintégration de notre pays, il ne restera bientôt plus rien de la France républicaine issue de la Révolution française, du Front populaire et du Conseil National de la Résistance. Car c’est aussi pour être dans les clous des directives européennes que Macron veut casser les retraites par répartition (« retraite à points ») et la fonction publique, après avoir brisé le Code du travail et engagé la privatisation d’EDF et de la SNCF ! Face à cette entreprise monstrueuse, qui entend mettre un point final à l’histoire de France*, il faut dénoncer deux mensonges :
- Celui du Rassemblement « national », ex-FN, qui distille sa haine des travailleurs étrangers, ménage les capitalistes « français » qui expatrient 80 milliards d’euros dans les paradis fiscaux, mais refuse de rétablir l’indépendance nationale en affrontant l’UE ; souvenons-nous du lamentable débat de Mme Le Pen avec Macron : elle s’y était totalement dégonflée sur les questions sociales et sur la sortie de l’euro !
- Celui de l’« Europe sociale » promu par la fausse gauche, PS, B. Hamon, faux écolos, « communistes » euro-compatibles comme Ian Brossat, syndicalistes euro-subventionnés qui promettent une Europe du progrès dans le cadre de cette UE dont les traités totalitaires verrouillent l’ «économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » : ce qui prohibe anti-démocratiquement le socialisme dans notre pays. Car rester dans cette UE, vraie prison des peuples dominée par Berlin, dans cet euro, qui induit une police perpétuelle des salaires, dans cette OTAN, « partenaire stratégique de l’UE » qui prépare la guerre contre la Russie et conduit à une explosion des dépenses militaires, c’est se résigner à la guerre sociale sans fin contre les travailleurs et à la guerre tout court contre les pays émergents, Russie, Chine, etc. Belle « Europe de la paix » en vérité !
Quant à la nécessaire amitié entre les travailleurs français, allemands, italiens, etc., elle ne passe pas par l’UE mais par la renaissance de nations souveraines coopérant entre elles, amies de tous les pays du monde et luttant pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste.
C’est pourquoi les républicains conscients ne doivent ni cautionner par leur vote le « saut fédéral européen », ni se laisser prendre au « grand débat » bidon de Macron, au « dialogue social » à sens unique de la CFDT ou au référendum piégé de Macron qui veut dévoyer à son profit le « RIC » (référendum d’initiative citoyenne) en divisant les Gilets jaunes, en rabattant l’électorat vers les urnes européennes et en lui faisant approuver ses contre-réformes dévastatrices.
Le meilleur moyen pour DELETIGIMER Macron, ce président malfaisant des hyper-riches, et la malfaisante UE du capital, c’est l’abstention citoyenne aux européennes. Alors faisons que, au soir du 26 mai, une majorité écrasante de Français, ouvriers, employés, petits entrepreneurs, paysans, jeunes voués à la précarité, aient consciemment, CIVIQUEMENT boycotté un scrutin conçu pour défaire la France. Avec le Pôle de Renaissance communiste en France, préparons plutôt le « tous ensemble en même temps » des travailleurs, Gilets jaunes, drapeaux rouges et drapeaux tricolores mêlés, pour l’emploi, l’indépendance nationale, la paix, le progrès social et la reconstruction progressiste de notre pays : ABSTENTION CITOYENNE DE MASSE le 26 mai prochain !
Téléchargez, partagez, imprimez et distribuez le tract de la campagne pour le Frexit progressiste : ON A DIT NON, sortons de l’Union Européenne, Abstention citoyenne
le tract
Téléchargez, partagez, les affiches de la campagne pour le Frexit progressiste : ON A DIT NON, sortons de l’Union Européenne, Abstention citoyenne
Rejoignez les militants PRCF et JRCF près de chez vous pour participez aux collages. Déjà des milliers d’affiches collées sur les murs des grandes villes de France : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Lille, Toulouse ….
je partage
je partage votre appel à l abstention puisque tous les autres partis dits de gauche sont contre un FreXIt de classe , je relève une approximation :MACRON veut bien pour satisfaire l UE détruire notre système de retraite mais il s agira toujours d un systeme par répartition car il y aura toujours une seule caisse commune alimentee par les actifs qui continueront a payer les pensions des retraites, ce qui changera et c est très grave c est que les retraites ne seront plus calculées à partir d un salaire annuel moyen de base mais a partir d un total de points accumulés tout au long de là carrière ce qui aura pour effet de baisser considérablement le montant des retraites , attention donc aux termes utilisés pour démonter la retraite MACRON ,le sujet est complexe mais il faut essayer d’être précis pour mieux démontrer sa nocivité , au passage relevons l habileté de MACRON qui reprend à son compte le principe D UNIVERSALITE voulu par la CNR pour mieux masquer les autres aspects négatifs de son projet et pour piéger la CGT qui s accroche sottement au système actuel et ses 42 REGIMES quasiment tous déficitaires et dont la survie est assurée par le pillage du régime général , ce faisant la CGT trahit le programme du CNR qui voulait mettre en place un systeme unique et universel …pour faire plaisir a l UE et la CES qui sont favorables au système dit suédois mi privé mi public …la direction de la CGT continue sa longue glissade vers le réformisme et l abandon du syndicalisme de classe
Richard PALAO
militant CGT securite sociale