Mais pourquoi donc Macron revient il à la charge moins de un an après la Loi Travail avec les ordonnances Loi Travailx XXL ?
C’est que Macron agit en exécuteur de basse oeuvre de la Commission Européenne et à travers elles de la classe capitaliste, le rôle qui lui est dévolu par les traités européen. En 2016, en plein mouvement contre la Loi Travail. Jean Claude Juncker donnait ses ordres à ses sbires Hollande et Valls : “la loi travail c’est le minimum de ce qu’il faut faire”. Et les désirs de M Juncker – au regard des traités européens – sont des ordres qui ne se discutent pas. Les objectifs de ce qui est devenue la Loi Travail étaient déjà contenus dans la feuille de route donnée au gouvernement valls en mai 2015, comme l’avait annoncé à l’époque le PRCF et www.initiative-communiste.fr, Et dans les diktats 2016 de la Commission Européenne au gouvernement français, ils sont confirmés. Des ordres à nouveaux réitrés dans les GOPE 2017, avec en prime l’accent mis sur la « réforme des retraites et de l’assurance chomage ». Tiens donc c’est la prochaine « réforme » annoncée par Macron.
Macron exécute les ordres de la Commission Européen, c’est à dire ceux du MEDEF
En clair, Macron exécute la partie des ordres que Hollande et Valls n’ont pas réussi à mener en raison de la résistance populaire la casse du code du travail exigée par les recommandations n°3 et n°6 2015 (p98 et 100 du rapport par pays de février 2016). Au delà de la loi travail, on retrouve dans ces “recommandations” l’essentiel des “réformes” menées par Hollande. Pour ceux qui n’aurait pas compris voici ce qu’écrivait la Commission Européenne dans son courrier du 18 mai 2016 réclamant l’inversion de la hiérarchie des normes qui est le coeur de la loi travail
“Les réformes menées récemment n’ont donné aux employeurs que peu de possibilités pour déroger aux accords de branche. Cela concerne tous les aspects des conditions d’emploi, notamment les salaires, le temps de travail et les conditions de travail, et limite la capacité des entreprises à moduler leurs effectifs en fonction de leurs besoins. À l’heure actuelle, les branches professionnelles peuvent empêcher les entreprises de déterminer, au cas par cas et après négociations avec les partenaires sociaux, les conditions de dérogation aux accords de branche en matière de temps de travail. Les dérogations aux accords de branche et aux dispositions juridiques générales sur les conditions d’emploi, par l’intermédiaire d’accords d’entreprise, pourraient être facilitées, en concertation avec les partenaires sociaux” Commission Européenne – 18 mai 2016
La Commission Européenne qui a ordonné cette loi travail, interdit qu’elle soit retirée, elle impose même qu’elle soit exécutée jusqu’au bout
Ue même exigence sociale et démocratique de souveraineté populaire : ce n’est pas au patronat de faire la loi.
La revendication de la sortie de l’UE et de l’euro c’est une revendication concrète, vitale pour le mouvement social, pour les travailleurs. A plusieurs titres. C’est un facteur de rassemblement, de convergence des luttes pour les travailleurs. Car lorsque les cheminots se battent contre la libéralisation du rail et la privatisation de la SNCF, les routiers contre le dumping social, les paysans contre l’effondrement des prix et une PAC inique, les pécheurs contre la destruction des bateaux, les profs contre la réforme du collège, les travailleurs d’EDF et GDF contre la libéralisation et la privatisation de l’énergie, ce de la poste et de France Telecom contre la même chose, ceux d’Alstom ou de l’acier contre la liquidation et la vente à la découpe de leur entreprise, ceux d’Air France contre le dumping social, ceux de l’automobile, de la chimie, du textile contre les délocalisations et on pourrait faire grandir la liste, lorsque tous ces travailleurs se battent, c’est bien contre les diktats de l’Union Européenne. Lorsque tous ensemble ils se battent pour le code du travail et le retrait de la Loi El Khomri, pour stopper les ordonnances c’est bien contre un diktat de l’Union Européenne Patronale.
L’UE n’est pas sociale, elle est patronale : il faut en sortir pour s’en sortir
Non l’UE n’est pas sociale, oui elle est patronale. Mener la lutte pour le code du travail et pour sortir de la dictature de l’UE c’est la même lutte. Celle pour la souveraineté populaire contre la dictature du capital. C’est bien la même lutte des classes. Mais lutter pour la sortie de l’UE ce n’est pas qu’un facteur de rassemblement, un facteur d’unification d’un front populaire antifasciste patriotique progressiste et écologiste. C’est aussi une condition nécessaire pour mener une politique de progrès social, de démocratie, de paix et de solidarité internationaliste. Rester dans l’UE s’est se condamner à devoir se battre pieds et poings liés contre la classe capitaliste, ses multinationales, ses banques, ses marchés financiers, c’est se condamner à perdre. En sortir c’est priver la dictature du Capital de ses structures de pouvoir, de ses principales armes. Sortir de l’UE par la porte du progrès social et de la solidarité internationaliste c’est au contraire ouvrir la voie de la victoire aux travailleurs. C’est une obligation vitale. Car si la gauche, si le mouvement social ne se saisit pas de ce combat il laisse grande ouvert la porte à l’extrême droite xénophobe. Celle là même qui surfe sur le rejet populaire de l’Union Européenne pour distiller ses thèses racistes, xénophobes pour mieux diviser les travailleurs, opposer les peuples. Cette extrême droite qui tout en prenant des postures euro critique à de plus en plus de mal à cacher à l’image du FN qu’elle est résolument contre la sortie de l’UE et de l’Euro.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Vidéo : Ordonnance comprendre le projet Macron-UE-MEDEF
https://www.youtube.com/watch?v=zLghIr9RhOk