Alerté par la FMJD (Fédération mondiale de la jeunesse démocratique), et donc – faut-il le préciser ? – ni par l’œil ni par la paupière de Moscou, je me suis rendu pacifiquement devant l’ambassade d’Ukraine à Paris, avec une pancarte en ukrainien et en français aux couleurs de la République socialiste soviétique d’Ukraine, pour demander où sont Mikhaïl et Oleksandr Kononovitch, actuellement détenus et menacés d’exécution par un groupe fasciste à Kiev, au prétexte que Mikhaïl est le responsable national de la Jeunesse communiste ukrainienne. J’espère que l’on apprendra vite que ces menaces, l’assimilation du communisme, fût-il ukrainien, à une sorte de « crime racial » envers la nation ukrainienne, mais aussi le meurtre de masse des communistes et syndicalistes à Odessa en 2014, la glorification officielle de Stepan Bandera, ou encore les bombardements continuels sur le Donbass depuis huit ans sont de « regrettables malentendus ». Car qui pourrait croire que, soixante-quinze ans après le jugement de Nuremberg, l’Allemagne – et son allié En Marsch – envoient actuellement des armes à des fascistes et néo-nazis ukrainiens (appellation d’origine contrôlée, cru 1941) ? Qui pourrait croire que, quel que soit le jugement qu’on peut porter sur Vladimir Poutine, le régime de Kiev n’est pas la grande démocratie que nous dépeignent les médias de l’UE-OTAN ? C’est inimaginable!
AM secrétaire de la commission internationale du PRCF