Une pétition signée en Finlande par plus de 50 000 citoyens, et déposée jeudi devant le parlement, va forcer les députés à débattre de l’éventualité d’un référendum pour que le pays abandonne l’euro.
En France c’est possible aussi d’ouvrir le débat, d’ouvrir la porte pour sortir de cette prison des peuples qu’est l’Union Européenne, pour se libérer de l’Euro cette arme d’exploitation massive des travailleurs :
et ce d’autant plus que selon les sondages une large majorité des français souhaitent un tel referendum pour la sortie de l’Union Européenne et de l’Euri (cliquez pour consulter le sondage)
Comme déjà des centaines et millier de personnes, signez la pétition pour un referendum sur l’euro et sur l’UE (cliquez ici) ! Faites entendre votre voix, mobilisez vous en signant et en faisant signer cette pétition pour que ce soit le peuple qui décide !
Une pétition pour un referendum sur la sortie de l’Euro impose un débat en Finlance
C’est le site Euractiv qui nous apprend le 11 mars 2016 :
Une pétition signée en Finlande par plus de 50 000 citoyens, et déposée jeudi devant le parlement, va forcer les députés à débattre de l’éventualité d’un référendum pour que le pays abandonne l’euro.
L’article révèle que cette initiative provient d’un député européen, Paavo Väyrynen, qui a été huit fois ministre.
L’éventualité d’une sortie de l’euro séduit de plus en plus de finlandais qui voient leurs voisins suédois et norvégiens, qui n’ont pas la monnaie unique (pour la Suède) ou ne sont pas dans l’UE (pour la Norvège), avoir des économies qui connaissent une croissance supérieure à celle de la Finlande et ce depuis plusieurs années.
En témoigne ce graphique de l’OCDE
Légende :
Finlande : Rouge
Suède : Violet
Norvège : Bleu
OCDE : Noir
La question apparaît donc légitime aux yeux de nombreux Finlandais (31% selon un récent sondage cité dans l’article d’Euractiv). Ils n’étaient que 19% en 2011.
En 2015, la Finlande subissait de plein fouet la dévaluation salariale pratiquée depuis plusieurs années par les autres pays européens. Son système social protecteur privilégiait une hausse des rémunération des salariés afin de stimuler la demande intérieure en lieu et place de la dépense publique. Le problème étant que face à un marché européen totalement ouvert à la concurrence interne et sans possibilités aux états de l’empêcher : les industriels ont délocalisé.
En juillet (2015), la production industrielle a reculé de 1,3 % sur un mois et de 3 % sur un an. C’est la 31ème baisse consécutive en rythme annuelle ! Logiquement, le chômage progresse. En taux harmonisé européen, il représente 9,7 % de la population active. Sur un an, la hausse est d’un point
Autre problème, les sanctions vis à vis de la Russie, son deuxième client juste après la Suède.
Enfin, la Finlande est l’un des pays les moins endettés de la zone euro (63% du PIB quand la moyenne est à 80%), mais dogmatisme européen oblige, la commission européenne exige que le pays respecte les objectifs de déficits annuels fixés par les traités. Ainsi un pays aussi peu endetté que la Finlande est soumis aux mêmes difficultés de bouclages budgétaires que des pays comme la Grèce (dette : 175% du PIB) ou la France (dette : 94% du PIB).
Les recommandations de la commission en mai 2015 expliquaient la nécéssité que la Finlande s’attache :
-A veiller à ce que le déficit excessif soit ramené en temps utile et durablement sous la barre des 3% du PIB [conformément aux obligation qui lui incombe en vertu de l’article 126 du TFUE.
A adopter la réforme convenues des retraites et à éliminer progressivement les possibilités de sorties précoces du marché du travail.
A poursuivre les efforts visant à améliorer la capacité d’insertion professionnelles des jeunes, des travailleurs âgés et des chômeurs de longue durée [..]i,
A veiller, en concertation avec les partenaires sociaux […] à ce que l’évolution des salaires reflète celle de la productivité.
Nda : Pour la dernière phrase il faut savoir que la productivité recule en Finlande la traduction est donc : il faut baisser les salaires.
Ces « recommandations » sont contraignantes depuis la signature du fameux TSCG, les états qui ne les respectent pas risquent une amende pouvant atteindre 4% du PIB.
La Finlande en bon élève européen à mis en place une politique d’austérité, qui selon « le Monde » était, par peur du syndrôme grec, soutenue par la population.
Pourtant quelques années plus tard et en l’absence de résultats, le pays peu habitué au fait, a connu sa plus grande manifestation depuis 25 ans, c’était en septembre dernier.
Ainsi on comprend que les travailleurs finlandais abordent la question d’une sortie de la zone euro, loin de tout populisme ou de xénophobie mais simplement afin de sauver ce qu’il reste d’industrie et de protection sociale au sein du pays.
On ne s’étonnera pas malheureusement qu’en Finlande comme dans beaucoup d’autres pays de l’union européenne le monopole de ce débat, réclamé par de plus en plus de citoyens, soit laissé à l’extrême droite et donc boycotté par les autres partis.
A ce titre je voudrais rappeler ici une citation de Benoît Frachon, alors secrétaire général de la CGT France qui en 1957 prophétisait :
« Le Marché commun constitue en fait un grave danger pour l’économie nationale des pays les plus faibles et une menace non moins grave pour les travailleurs de l’ensemble de ces pays (…) il ne peut aboutir qu’à l’hégémonie des capitalistes et des monopoles les plus puissants, en l’occurrence les monopoles allemands étroitement associés aux monopoles américains. »
Pour aller plus loin sur le sujet, voici deux ouvrages dont nous vous recommandons la lecture :
source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/finlande-une-petition-impose-un-178720