
Dans sa brochure de propagande, le super plan de relance de l’Union Européenne dit « NextGenEU » (en anglais pour montrer son allégeance au capital financier Etats-Unien) nous promet « En investissant dans les soins de santé, [de contribuer] à une société plus juste et plus solidaire ». C’est presque le programme santé du PRCF, mais enfin, l’illusion tombe vite, car des si volets du plans de relance, celui sur la santé s’intitule « la santé et la résilience économique, sociale et institutionnelle ». Curieux choix d’avoir couplé la santé et la « résilience économique »… A moins que ce ne soit une habitude ?
De la part d’une Union Européenne (entendre : union du capital financier d’Europe) qui n’a cessé d’exiger de la France qu’elle réduise ses dépenses de santé, un plan de santé ne peut avoir qu’une seule forme : celui de l’austérité budgétaire que Macron applique à la lettre, et de la part de cette UE qui a inscrit dans ses traités qu’elle est une « économie de marché », ce même plan de santé ne peut être qu’un plan de privatisation du secteur public de la santé.Et grâce aux exigences de l’OTAN à laquelle l’UE est arrimée (et que l’on remercie aussi), il doit évidemment se coupler aux exigences d’une explosion du budget militaire. Le mot d’ordre de l’UE-OTAN est donc clair : plus de morts sur le champ de bataille, et plus de morts à l’hôpital !
A ceux qui regardent les sommes mirobolantes promises avec les yeux qui pétillent, n’oubliez pas un fait : La France est contributrice nette de l’Union Européenne. Les impôts des français donnent beaucoup plus à l’UE qu’elle ne nous le rend sous forme de subventions. Et ne croyez pas que ces subventions sont faites par générosité et mansuétude. Car comme comme le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara le disait avec au peuple Burkinabè au sujet de « ces aides alimentaires qui nous bloquent, [..] qui installent dans nos esprits cette habitude, ces réflexes de mendiants, d’assistés. » : « Il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte également ses volontés. »
Et quels ont été les succès de cette petite monnaie qu’on nous rend ? La campagne de vaccination Covid ? Où est le succès lorsque ces précieux vaccins ont été gardés jalousement par les pays impérialistes où leur vente était juteuse quand les pays du Tiers-Monde ont été laissés à se débrouiller par eux-mêmes (malgré les promesses de ceux qui juraient que les vaccins ne seraient pas brevetés, comme le premier vaccin contre la poliomyélite), tandis que Cuba, qui avait produit 3 vaccins et 75 millions de doses, les exportaient à 15 pays différents ? Et le succès de la création de la branche autonomie de la sécurité sociale ? Merci, mais si vous vouliez favoriser l’autonomie de nos grands-parents, peut-être fallait-il commencer par ne pas pulvériser leurs retraites comme vous l’avez exigé de l’obéissant Macron ?
Alors de l’Union Européenne de nouvelle génération, on n’en veut pas, merci, on a assez bouffé de la première. L’heure est à compter sur nos propres forces, qui sont immenses, non pas celles d’une France tenue d’une poigne de fer par un Macron à bout de souffle, ni par un Bardella qui ne demande qu’à continuer ce même travail, mais une France tenue d’une main de fer par les ouvriers qui auront pris le pouvoir au nom du peuple que nous sommes et contre cette bourgeoisie française qui n’a d’allégeance qu’envers Bruxelles, Washington, JPMorgan, BlackRock et Wall Street !
L’argent pour l’hôpital, pas pour le capital, ni pour la guerre mondiale !
Antoine, médecin, pour la Commission Santé