Le PRCF35 a participé le 31 juillet, à Saint-Malo au pied de la Maison du peuple, à un rassemblement de commémoration des 107 ans de la mort du grand Jean Jaurès.
Un discours d’actualité rappelant, en citant Jaurès, que « la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale » et alertant sur les dangers plus actuels que jamais d’un nouveau conflit majeur provoqué par l’impérialisme atlantiste, a été prononcé.
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Chers amis,
Nous souhaitons tout d’abord vous remercier de nous permettre de prendre la parole pour cette commémoration des 107 ans de la mort du grand Jean Jaurès, assassiné non pas simplement de la main de Raoul Villain, mais de celle du nationalisme le plus exécrable au service des intérêts particuliers des marchands de canons, des fauteurs de guerres, des impérialistes qui allaient quelques jours plus tard faire plonger le monde dans un conflit d’une envergure encore inégalée.
Jaurès le pacifiste, le républicain, le socialiste, l’humaniste, le laïque. Pour nous communistes du PRCF, son nom et nombre de ses paroles et de ses écrits résonnent aujourd’hui plus que jamais.
Parcequ’il avait parfaitement compris que « la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale » et que le danger des guerres impérialistes, comme celle qu’il n’eut peut-être fort heureusement pas le temps de voir, planait avant toute chose sur la classe ouvrière et les travailleurs, il nous paraît essentiel de faire vivre sa mémoire, non pour simplement commémorer mais, comme le dit le résistant de toujours et président du PRCF, Léon Landini, pour que « le souvenir serve avant tout pour le devenir ».
Car il faut aujourd’hui poursuivre ce combat, au nom de notre devenir.
Parceque la souveraineté nationale et populaire du peuple français ne cesse d’être violée au nom de la construction européenne capitaliste, anti-démocratique et supra-nationale.
Parceque ce viol permanent accompagne la destruction des grandes conquêtes sociales, démocratiques et nationales du mouvement ouvrier et patriotique, notamment celles conquises par les ministres communistes d’après-guerre appliquant le programme du CNR.
Parceque la République une et indivisible elle-même est menacée, ici par les fous de dieux, là par les identitaires et régionalistes en tous genres, et même linguistiquement tant la langue française n’est plus défendue par les garants de la loi et de la constitution face au tout-anglais-globishisé du monde des affaires, du MEDEF, du CAC40 et de l’UE.
Parceque la fascisation du pays devient de plus en plus galopante pour mieux tenir au calme ce peuple frondeur qui ne cesse de s’insurger. Parceque cette fascisation, à l’est de l’Europe prend plus concrètement des allures de nostalgie à peine dissimulé du IIIème Reich, où défilent sans obstacles des néo-nazis, où des fascistes sont désignés ministres et où l’on applique de manière pratique la répression anti-communiste en tentant d’interdire les partis communistes polonais, baltes, hongrois ou encore ukrainiens.
Et parce que les provocations guerrières de l’OTAN, de l’UE et de l’impérialisme nord-américain aux portes de la Fédération de Russie et au large de la République Populaire de Chine, sans compter les agissements expansionnistes d’Israël au moyen-orient et de la Turquie du néo-Ottoman Erdogan en Afrique et en Méditerranée, ne cessent de mettre en péril la paix mondiale menaçant l’Humanité d’un nouveau conflit d’ampleur sur fond d’armement nucléaire. A ce propos, le tout nouveau Chef d’État-major des armées françaises, le général Burckhard issu de la Légion et parfaitement lucide dans son rôle, avertit déjà nos soldats et nos armées qu’elles doivent se préparer au choc, à l’affrontement et à un conflit de haute intensité. Ajoutons qu’un amiral français vient tout récemment d’appeler la Marine nationale à se faire à l’idée que ses membres auraient à assumer de leur vivant un conflit majeur…
Face à ses dangers que provoquent les capitalistes et impérialistes sur l’espèce humaine, qui menacent de détruire une fois pour toute la moindre perspective de progrès, c’est aux communistes sincères, au progressistes honnêtes, aux patriotes républicains et anti-fascistes, aux syndicalistes de combat et à tous les citoyens épris de paix, de justice, de progrès, de liberté, d’égalité et de fraternité.. bref, épris de Jaurès, qu’il faut faire appel pour lutter tous ensemble et en même temps afin que renaisse en France l’idéal populaire d’une République sociale, souveraine, écologique et fraternelle ainsi que les promesses de véritables jours heureux pour notre pays et notre peuple.
Sans les nommer ainsi, c’était le combat de Jean Jaurès, jusqu’au bout. Et nous le continuerons, jusqu’au bout.