En application de la Loi Macron, le gouvernement a lancé le processus de privatisation des aéroports de Nice et de Lyon.
Réjouissant les multinationales comme le groupe Vinci Airports et un groupement réunissant la société d’investissements française Meridiam et l’espagnole Ferrovial Airports pour les deux aéroports. Aéroports de Paris (ADP) pour Nice, la société d’investissement Ardian sont également sur les rangs de cette juteuse privatisation.
C’est une nouvelle étape dans la vente à la découpe des infrastructures du pays, appartenant pourtant aux travailleurs qui sont ceux qui les ont construites, et cela pour augmenter les profits des monopoles capitalistes, sous le seul prétexte de renflouer le budget de l’état alors que l’Union Européenne et l’Euro augmente la pression austéritaire sur la France. Cette décision est à rapprocher de celle de la vente en Grèce – là aussi imposée par l’Union Européenne – de 14 aéroports du pays.
Elle est à mettre en perceptive de la privatisation en cours des barrages hydroélectriques, sous couvert de loi de transition énergétique. Le processus de mise en concurrence a déjà démarré dans plusieurs vallées des Pyrénées et des Alpes.
C’est une aberration du point de vue économique et stratégique. Aberration économique car comme l’a démontré la privatisation des autoroutes c’est priver l’Etat des revenus de deux des trois plus grands aéroports du pays. Qui iront directement dans la poche d’actionnaires privés. Aberration stratégique car c’est aussi couper les ailes de l’ex compagnie nationale Air France déjà en difficulté : car dans un ciel européen libéralisé par l’Union Européenne, et au nom de la concurrence « libre et non faussée », il y a fort à parier que les nouveaux propriétaires de ces aéroports n’hésiterons pas s’appuyer sur les compagnies écrasant salaires et conditions de travail.
Signez la pétition pour un referendum pour la sortie de l’UE et de l’euro
Grèce Syriza privatise 14 aéroports auprès d’un consortium allemand en application des diktats de l’UE !
Après avoir un temps suspendu la décision, Syriza privatise 14 aéroports, dont la concession serait attribuée au consortium allemand Fraport. C’est là l’application directe des diktats de la dictature de l’Union Européenne du Capital, imposant de façon implacable le dépeçage du patrimoine public grec pour enrichir les monopoles capitalistes.
On reconnait un arbre à ses fruits. Et ceux toxiques de l’Union Européenne ne trompent pas. Il s’agit bien d’une arbme d’exploitation massive, d’une machine de guerre, d’une construction dictatoriale du totalitarisme capitaliste pour faire les poches des travailleurs, piller les richesses produites par le travail des peuples. On se souvient que SYRIZA de concert avec ses partenaires du PGE (PCF PG en France notamment) prétendait pouvoir réformer l’UE, pour en faire une UE sociale. Le résultat c’est un troisième memorandum et encore plus d’austérité et un joug encore plus solide sur la Grèce ! Prétendre réformer l’UE avec des négociations en restant dans l’euro, c’est comme prétendre rendre végétarien un crocodile rien qu’en lui parlant tout en étant pieds et poings liés.
Tout privatiser : le sens unique de l’Union Européenne du Capital
Car cette privatisation conduite aujourd’hui en Grèce par le gouvernement pro UE Syriza n’est pas une exception. En application des même diktats de l’Union Européenne, en France, le gouvernement a engagé la privatisation des aéroports de Lyon, Nice et Toulouse (lire ici). En 2013, Vinci a récupéré pour à peine 3 milliards d’euros 10 aéroports privatisés au Portugal. Son concurrent allemand Fraport a récupéré le premier aéroport de Slovénie, là aussi privatisé pour satisfaire aux règles austéritaires de l’euro fixées par l’UE.
Ports, littoral, plages, iles, transports publics, énergies… rester dans l’Union Européenne du Capital c’est se condamner à voir liquider, bradé à vil prix auprès des multinationales les différents secteurs publics construits par le travail des peuples, arrachés aux profits des capitalistes par leurs luttes acharnées. Voila à quoi condamne la stratégie perdante de ceux qui – tel le PGE prétendant réformer l’UE – clame vouloir rester à tout prix dans l’Euro qui « protège » comme le dit P Laurent. L’écrasement de la Grèce sous la menace de l’Euro, par l’Union Européenne démontre qu’il n’est pas d’alternative populaire sans sortir de l’Euro. Bien au contraire, pour s’en sortir, il faut sortir de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du Capitalisme comme l’explique depuis plus de 10 ans les militants franchement communistes du PRCF. Force est de constater que la tragique réalité des faits leur donne raison !
France, Grèce : les mêmes ravages de l’Union Européenne. Pour s’en sortir en sortir !
En France, c’est bien application des directives européennes qu’ont été privatisés France Telecom, EDF, GDF, ainsi que les autoroutes (lire ici) ou encore Aéroports de Paris privatisés en 2005 pour satisfaire aux critères de Maastricht. La loi de transition énergétique qui vient d’être promulguée acte la privatisation des barrages hydroélectriques français. Et la transposition en cours des derniers paquets de directives européennes concernant les transports ferroviaires avec la réforme ferroviaire conduit à la privatisation rampante de la SNCF. Tout cela en application des traités européens. Pour empêcher que soit dilapidé le patrimoine des travailleurs, pour au contraire permettre de reconstruire des pôles publics des transports, de l’énergie, de l’industrie aux services des travailleurs et non du profits de l’oligarchie capitaliste, pour réaliser la socialisation des moyens de production, il faut briser les chaines de l’Union Européenne, sortir de l’euro pour construire une véritable alternative populaire, patriotique.
Cela, une large majorité des travailleurs, eux qui ont massivement voté NON au TCE en 2005 l’a très bien compris. Et le raz le bol grandissant qui monte dans le pays, la colère sociale contre ce système pourri peut s’incarner en un fort mouvement populaire, patriotique progressiste capable de mettre au sens le monde du travail, de porter les valeurs de progrès social, de liberté, de démocratie, de justice et d’Égalité pour peu que l’ont fasse front tous ensemble en osant parler clair. Non, il n’est pas crédible de prétendre changer le système en restant dans l’UE et dans l’euro. Non il n’est pas compréhensible de continuer à jargonner d’incompréhensible stratégie politicarde de plan A, B ou C pendant que les conquêtes sociales des travailleurs sont liquidées, pendant que disparait la capacité productive industrielle et agricole de notre pays. Au contraire, porter le slogan de sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN par la porte de gauche c’est porter une dynamique de renversement du capitalisme pour un vrai pouvoir des travailleurs, pour engager de façon concrète la construction du socialisme.
Grâce à leur arme d’exploitation massive qu’est l’UE, l’oligarchie capitaliste met ainsi la main sur des secteurs de l’économie dont elle capte ensuite les milliards de profits sur le dos des travailleurs. Pour faire place au peuple, tous ensemble faisons front pour briser les chaine de l’Union Européenne, briser la dictature du Capital
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
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