Faire place au peuple. Beau slogan, mais qui se heurte dans chaque domaine à un mur, celui des institutions (des superstructures comme dirait l’autre) construites par la classe dominante, la classe capitaliste. Cette petite oligarchie qui pour préserver sa domination économique et politique totale (et de plus en plus totalitaire) a construit ainsi une véritable forteresse institutionnelle – l’Union Européenne avec sa Banque Central Européenne – mettant en pièce les conquêtes et démocratiques des différents peuples européens : l’Union Européenne. Forteresse doté d’une arme d’exploitation totale pour saigner les travailleurs, l’euro. Il suffit de voir ce qui se passe ici en France, mais également au Portugal, en Espagne, en Italie, en Bulgarie, et ailleurs, mais surtout en Grèce ces derniers jours.
Faire place au peuple ou garder l’euro : il faut choisir !
Il n’est pas d’alternative politique favorable de quelque manière que ce soit, fusse de manière minime, aux travailleurs qui soient possible dans le cadre de l’Union Européenne. Ce n’est pas seulement le PRCF qui le dit. Ce sont des dizaines de partis communistes et non des moindres (lire ici le PCP) en europe. Ce sont des intellectuels comme Sapir, Lordon, comme les Pinçon Charlots ou Aurélien Bernier…
Il n’est pas possible de résister à la pression « des marchés » et « des banques » c’est à dire de cette petite clique d’oligarques qui à quelques un détiennent la grande majorité des richesses, la quasi totalité des moyens de production sans sortir de l’euro.
Faire place au peuple, pour qui est réaliste, pragmatique, pour qui veut faire gagner la gauche,c’est à dire le camps des travailleurs contre celui de la finance, à moins d’être dans l’idéologie et le déni, c’est donc faire voler en éclat « le système ». C’est à dire en premier lieu, l’Euro et l’UE. A moins de se condamner à l’impuissance, à moins de se condamner à s’enfiler les plans d’austérité de l’Union Européenne du capital les uns après les autres. A moins de poursuivre dans ce déni tragique qui consiste à croire que l’on peut « réformer l’UE » et que « l’euro nous protège » comme le prétende certain dirigeant du Parti de la Gauche Européenne (il est vrai directement subventionné par la Commission….)
L’Union Européenne ou les travailleurs : il faut choisir !
Il faut rappeler que depuis toujours, les travailleurs et leurs organisations (parti communiste et syndicats) ont combattu pied à pied contre la construction européenne, et pour la souveraineté nationale. En votant NON au réferendum sur la CED. En votant NON à l’Acte Unique (contrairement au FHaine d’ailleurs). En votant NON à Maastricht, puis en votant NON au Traité Constitutionnel Européen (TCE) en 2005.
La semaine dernière, les travailleurs grecs, comme avant eux les travailleurs néerlandais, danois, irlandais et Français ont opposé un NON ferme et franc à l’Union Européenne et aux plans du Capitalisme.
On se demande donc bien en vertu de quoi, il faudrait aujourd’hui et maintenant dans les circonstances graves que l’on connait refuser d’ouvrir et de mener sérieusement le débat autour de la sortie de l’UE et de l’Euro. Si l’on sait pourquoi les patrons, pourquoi les financiers et le grand capital verrouillent le débat dans ses journaux, dans ses télés assurant la promotion d’un FHAINE qui n’a pas dans son programme la sortie de l’UE, ni même celle de l’euro, on se demande bien pourquoi à gauche, il est possible que les arguments pour la sortie de l’euro, la sortie de l’UE par la porte de gauche demeurent censuré par certains états majors. Et ce alors même que les travailleurs sont majoritairement opposés à l’UE et à l’euro. Et ce alors que les faits donnent raison à ceux qui comme le PRCF expliquent depuis plus de 10 ans que rester dans l’UE c’est se condamner à des alternatives sans alternative, s’enfermer dans le TINA de l’euro austérité sans fin, de la désindustrialisation et du chômage de masse, de la paupérisation et de la casse des conquêtes sociales et démocratiques obtenues par le dur prix du sang des luttes de générations de travailleurs.
www.initiative-communiste.fr vous propose d’entendre la voix de ces militants de la cause des travailleurs, qui secouent le cocotier pour faire réellement et en pratique place au peuple.
QUAND LA DIRECTION DU PG PRATIQUE LE DENI DU REEL…! par Brigitte Pascall
QUAND LA DIRECTION DU PG PRATIQUE LE DENI DU REEL…!
1)- ARIANE ECRIT : « La grosse rigolade (mais pas pour les Grecs) continue : le PG demande à Hollande d’intervenir !!! Ou vous êtes idiots ou vous jouez bien mal la comédie !! »
2)- Brigitte PASCALL : « Le Parti de gauche demande à Hollande d’intervenir, afin de « sauver » les dernières propositions de Tsipras. Ce qui revient à soutenir (de façon pathétique) des concessions très dures faites à l’Eurogroupe. Et avec malheureusement, une nouvelle louche de misère et de détresse pour le Peuple grec, déjà essore, exangue. D’ailleurs, ces derniers ne s’y trompent pas, étant 78% à rejeter violemment, catégoriquement, ce plan élaboré avec des énarques français du PS.
Parfois, si l’Histoire peut être hésitante, jamais le présent combat n’aura été aussi limpide : Le Peuple grec contre L’Europe, pilier hégémonique de la Bourgeoisie. La survie d’un Peuple tout entier contre la dictature des banques. Jamais les mots de Paul Nizan, « il n’y a jamais que deux partis à prendre : celui des oppresseurs et celui des opprimés », et d’Elsa TRIOLET, « les barricades n’ont que deux côtés n’ont été aussi vérifiés que dans la crise grecque actuelle.
A partir de là, dire comme certains au PG : « l’Histoire jugera très sévèrement l’attitude de Schaüble, ses petits calculs politiciens »(sic), visant à obtenir une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro. Réserver sa colère aux seuls partisans du Grexit, c’est se mettre directement au service de la Bourgeoisie européenne, CONTRE LES PEUPLES grec et européen martyrisés, paupérisés : 32 millions de chômeurs européens, 125 millions de pauvres dans la zone européenne. Peuples givrés de solitude et de dépression dans ce BAGNE MURE DE RUINES, qu’est devenue la construction européenne, 60 ans après sa création. « Une prison pour les Peuples » vient de dire fort justement Zoé Constantopolou, Présidente du Parlement grec…
Et c’est là où on voit combien, malgré ses mots d’ordre alléchants « Place au Peuple », « Révolution citoyenne », la petite bourgeoisie, -et la bourgeoisie, dirigeant le Parti de gauche défend les seuls mots d’ordre culturels qui lui parlent, où elle existe en tant que petite bourgeoisie européiste : l’Europe, l’Europe, l’Europe. Pour le reste, elle entretient complaisamment une stupéfiante cécité face à l’ampleur du chômage et de la pauvreté, directement produits par l’Europe aux yeux de pierre depuis ses débuts. Cette direction préfère congédier le réel, lui faire débarrasser le plancher. Débrancher les capteurs de la culpabilité et de la mémoire. Préférant le DENI DE REALITE, ce mécanisme consistant à refouler une chose qu’elle ne peut pas avaler (la pauvreté de masse), pour lui substituer du bobard extra-large (le discours européiste comme rideau de fumée). Substituer à l’insupportable quelque chose de supportable…!
Depuis 2009, j’écris tous les jours sur Facebook sur le chômage et la pauvreté. D’abord sur un petit compte de 150 amis, mon seul espace des possibles, mes articles sur le chômage s’étant vus violemment refuser de la part de cette gauche critique, tout parti et formation confondus : refus de publier mes articles par la Direction du PG, du PCF, du NPA, d’ATTAC, du journal « L’Humanité », ou de maisons d’édition comme « La Découverte »…
A force de coups de cravache dans la figure, je sais donc les yeux fermés l’incroyable difficulté qu’ il y a à se battre, rien que pour que ces questions ACCEDENT DANS LA BULLE MEDIATIQUE DES SUJETS DONT ON PARLE.
L’âpre combat que nous venons de mener, dans le cadre du congrès du PG de Villejuif, où nous avons eu trois minutes pour défendre nos idées de sortie partielle ou totale de la zone euro (soit une autre façon de parler de la question sociale) ; contre 23 minutes allouées complaisamment au défenseur de la position de la « désobéissance » illustre également ce même déni du réel pratiqué par la Direction du PG : son choix forcené en faveur de l’Europe « heureuse » : son mépris puant, pour tout ce qui ressemble à une vraie défense des classes dominées : à travers la demande d’un affranchissement de la contrainte européenne ; et d’UNE VIE DECENTE POUR CHACUN, grâce à un emploi correctement remunéré ou un revenu d’existence suffisant.
La bataille n’est pas terminée : elle ne fait que commencer. On essaiera, je présume, de dire que j’ai perdu mon enthousiasme. A tort. Le combat se poursuit. On l’entend encore.
le 12 juillet 2015
Bravo pour votre courage et votre constance. Mais ne vaut-il pas mieux consacrer son énergie à ceux qui comprennent votre point de vue, vos démonstrations, à ceux qui sont les victimes de l’Union Européenne ce nid du fascisme et des fascistes. C’est la classe ouvrière qu’il faut organiser, seule elle peut comprendre parce qu’elle le vit ce qu’est l’ignominie européiste. A 80% elle rejette l’Euro ,elle aime son pays, elle aime sa culture bien qu’elle souffre du manque que lui imposent les dictatures bourgeoises aux mille partis aux mêmes odeurs pestilentielles. si vous voulez être entendus parler aux ouvriers, aux travailleurs dans les » quartiers comme disent les fascistes