De notoriété publique, l’Union populaire républicaine traverse une tempête politique interne.
Publiquement, un nombre significatif de cadres de ce parti porte de graves accusations contre le Président-fondateur du parti et ancien candidat à l’élection présidentielle, M. François Asselineau. Il revient bien entendu aux seuls adhérents de l’UPR, convoqués prochainement en congrès extraordinaire, de résoudre les questions posées au mouvement et bien évidemment, le PRCF ne s’ingérera pas dans les questions de droit et de personnes qu’auront alors à traiter les militants de l’UPR en leur âme et conscience.
Engagé de manière pionnière dans la lutte pour un Frexit progressiste, depuis sa création en 2004, le PRCF ne peut pour autant rester indifférent aux effets politiques que ne peut manquer de comporter la crise existentielle que subissent les militants de base de l’UPR, en particulier les jeunes qui pensaient être efficaces contre l’UE en militant dans ce parti.
C’est pourquoi nous rappelons ici les points qui nous distinguent de l’UPR :
a) Nous ne séparons pas la lutte pour l’indépendance nationale de sa dimension intrinsèquement anticapitaliste, anti-impérialiste et antifasciste.
Quasiment toute l’oligarchie hexagonale, CAC 40 en tête, est fanatiquement engagée dans la funeste construction euro-atlantique et dans la promesse de mondialisation des profits qu’elle comporte. Dans ces conditions, seul le monde du travail, et tout particulièrement la classe des travailleurs salariés, est socialement et politiquement à même de conduire à son terme la lutte pour un Frexit digne de ce nom, lequel ne peut mener qu’à un affrontement de classes majeur entre le peuple travailleur et l’oligarchie capitaliste. Or, une telle confrontation poserait objectivement la question du socialisme pour notre pays tout en stimulant les luttes anticapitalistes à l’échelle du continent…
C’est pourquoi la lutte pour l’indépendance nationale a besoin de la reconstruction d’un vrai parti communiste et d’un fort ancrage dans le combat social et dans le syndicalisme de classe. Une question que l’UPR est structurellement hors d’état de se poser.
b) Il est hors de question, sous couvert de patriotisme, de faire alliance, fût-ce de loin, avec des forces fascisantes et xénophobes et de s’afficher aux côtés des Dupont-Aignan, Philippot, Poisson et autres satellites de la galaxie lepéniste comme l’a fait M. Asselineau en organisant avec eux une étonnante « soirée Brexit ». Tendre la main, si peu que ce soit, à des xénophobes, c’est trahir l’esprit antifasciste et antiraciste du CNR et c’est aussi discréditer la belle idée de l’émancipation nationale auprès des vrais républicains. C’est aussi salir notre pays à l’échelle internationale.
c) Contrairement à ce que croit M. Asselineau, l’union pour un nouveau CNR ne peut pas se faire derrière un seul parti et derrière un seul homme. C’est pourquoi le PRCF promeut une initiative unitaire et plurielle à l’approche du 15eme anniversaire du Non français à la constitution européenne. Nous appelons tous les patriotes antifascistes, tous les syndicalistes de lutte, tous ceux qui ne confondent pas l’Internationale avec l’Europe supranationale et avec la mondialisation capitaliste, à signer cet appel
Communistes héritiers de l’œuvre sans égale d’Ambroise Croizat, patriotes attachés à l’esprit du 18 juin 1940, socialistes fidèles à l’engagement anti-impérialiste de Jaurès, syndicalistes conscients de la radicale nocivité de l’UE du capital, démocrates qui refusez le totalitarisme insidieux des traités néolibéraux européens, écologistes qui comprenez combien les traités libre-échangistes transatlantiques sont ravageurs pour la planète, Gilets jaunes qui rêvez de justice sociale et de démocratie directe, féministes qui constatez que l’UE orchestre la régression des droits sociaux des femmes à l’échelle continentale, il vous revient de faire émerger ensemble, dans la fidélité aux valeurs du CNR historique, mais en affrontant audacieusement et au pluriel les problématiques vitales de notre époque, une toute novatrice CONVERGENCE NATIONALE DES RÉSISTANCES.
Personne ne sera de trop, avec son vécu militant propre, dans ce combat vital pour déconfiner l’avenir.
Problème : les souverainistes de gauche sans les souverainistes de droite, les souverainistes de droite sans les souverainistes de gauche sont sûrs et certains de perdre les élections et pendant ce temps la fausse opposition droite/gauche parlementaire est certaine de garder le pouvoir, qu’elle porte les étendards macroniens, socialistes (Quoique pour eux la messe semble être dite), ump-istes et pseudo centristes. Restent, pour la majorité de la population un choix biaisé entre un Mélenchon et une Le Pen. Tout le reste est malheureusement inexistant, qu’il s’appelle PRCF ou UPR…
Voici une courte histoire rien que pour vous :
« Il était une fois une prison dans laquelle moisissaient des prisonniers politiques victimes du dictateur qui menait leur pays à sa ruine.
Ils n’avaient pas tous les mêmes idées, certains étaient pour rétablir la royauté et d’autres la République.
Un jour, l’un d’entre eux découvrit qu’en mettant leurs forces en commun il pouvaient abattre un mur de leur prison et ainsi retrouver leur liberté mais il fallait qu’ils soient unis dans cet effort pour réaliser ce projet.
Le premier groupe a répondu OK mais à condition que dés leur évasion ils prennent la route à droite, le deuxième groupe n’était pas d’accord car pour eux c’est la rue à gauche qui devait être empruntée.
Celui qui avait découvert la faiblesse de la forteresse essayait de leur expliquer que l’urgent était de se réunir pour retrouver leur liberté et après chacun pourrait choisir le chemin qu’il voulait.
Personne ne l’écoutait et le tumulte de leur dispute ne laissait pas de place à la voix qui les appelait à s’unir pour la liberté.
Les années passèrent et le peuple fut soumis à la pire misère et la pire brutalité de son Histoire.
Les prisonniers n’ayant eu la sagesse d’écouter l’un des leurs continuèrent leurs débats jusqu’à ce que le dernier fut mort.
Moralité, nos ancêtres ont su s’unir malgré leurs différences pour créer la plus belle chose du vingtième siècle, le CNR, mais leurs descendants savent se désunir pour y mettre fin. »
René ARNAUDET
Je trouve vos propos très intéressants et ils ont le mérite de clarifier le débat entre pro-Frexit. Par contre vous commettez à mon sens plusieurs erreurs fondamentales à l’encontre des statuts et de l’idéologie supposée ou pré-supposée qui rassemblent les membres et sympathisants de l’UPR :
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a/ l’appartenance à la gauche ou à la droite, quand bien même le parcours antérieur d’Asselineau est à droite (mais en tant que cheville ouvrière et non leader idéologique), n’intervient pas dans l’adhésion à l’UPR qui se veut de rassemblement et indépendantiste. Que ce soit pour vous ou eux, le Frexit est une étape nécessaire et trop peu de français en sont conscients pour ne pas songer à une union sacrée pour accélérer le processus de prise de conscience et surtout… de passage à l’acte. La lutte contre l’impérialisme apparait d’ailleurs trés souvent dans les propos de FA. Venezuela, Iran, Russie, pays du Bassin méditerranéen sont régulièrement couverts par les analyses de l’UPR qui en dénonce toutes les sujétions impérialistes. FA propose aussi un programme de re-nationalisations et de re-conquête de notre souveraineté bancaire, monétaire et financière. Que voulez-vous de plus, en prérequis à la possibilité même de débattre de la plus-value, ou de la réévaluation de nos systèmes de valeur ? FA insiste sur la nécessité d’installer un cadre républicain qui permette vraiment à des politiciens, de mettre en oeuvre leur politique, qu’elle soit de gauche ou de droite. Et souvenez-vous surtout que la jeunesse est désormais majoritairement focalisée sur l’environnement et ne sait même plus ce que signifient le Communisme ou le Fascisme ! Nous sommes nombreux à son contact, à le constater au quotidien, et les urnes en attestent, même si le discours et les propositions électorales sont totalement chaotiques sur ce sujet vital.
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b/ Quant à trahir ses idéaux en serrant la main à d’autres souverainistes, mais de droite, eh bien je vous renvoie à De Gaulle qui a donné 5 portefeuilles au PC en 46 dans son 2ème gouvernement. Croizat que vous citez justement, en faisait partie. Certes le résultat fut très décevant et les arrières pensées nombreuses, mais vous en connaissez beaucoup d’autres ? Vous souvenez-vous de la pantalonnade avec François Hollande ?
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c/ Et là c’est votre plus grosse erreur : si vous relisez les statuts de l’UPR, adhérer c’est tout sauf se ranger derrière un seul parti et un seul homme. C’est d’ailleurs en filigranes tout l’arrière plan de leur débat interne actuel, car le charisme et les connaissances encyclopédiques de M. Asselineau rendent l’ouverture de la direction de ce “mouvement indépendantiste de rassemblement” (plus qu’un simple parti j’insiste) à un collège représentatif plus puissant que le BN actuel difficile à mettre en oeuvre, mais absolument inéluctable, et des personnalités comme celles du PRCF pourraient d’ailleurs s’avérer de bon conseil (ayant toujours été impressionné par les ordres du jour méthodiques et la distribution sage de la parole dans les instances locales du PC que j’ai pu fréquenter).
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Autre rappel qui infirme votre propos : ce parti est temporaire. FA l’a souvent répété. Il éclatera ou sera dissout logiquement une fois l’indépendance de la France entièrement recouverte, c’est-à-dire une fois la scission avec l’UE – € – OTAN opérée. Que ce parti devienne “autre chose” est possible, mais ce ne sera plus l’UPR. Libre à chacun de le quitter au meilleur moment en fonction de ses intérêts. Toute la question repose sur l’interprétation du mot “parti”. C’est plus par obligation pour exister légalement et politiquement (avec la mise en place de conditions juridiques et financières lui permettant de vivre ou devrais-je dire survivre) que l’UPR est structuré en parti. Mais force est de reconnaître, comme vous soulevez effectivement la question… que ce n’est ontologiquement PAS un parti.
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J’ajoute un d/ La preuve de la volonté d’ouverture de ce mouvement, que ce soit par son fondateur ou ses membres, réside dans l’extrême importance que les statuts et le “programme” de l’UPR accordent à la votation, au référendum, bref à l’expression du peuple qui doit remonter vers les instances décisionnaires. Les sujets clivants nés de la possibilité même de les aborder une fois l’autonomie décisionnaire obtenue par le Frexit, devront tous être abordés par le biais de votations, comme en Suisse. Ce sera aussi un moment délicat à franchir, car objet de tensions idéologiques. Quand devra-t-on considérer que les votations revêtent un volet idéologique supérieur à celui de l’intérêt commun ? D’où cette idée de mouvement temporaire.
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Je conclus en insistant sur le réalisme politique qui doit prévaloir jusqu’au bout et non s’arrêter aux contraintes idéologiques. C’est par réalisme que le Frexit apparait comme seule issue viable de la refondation de la société française. C’est donc avec réalisme qu’il faut aborder le combat. Il faut aller jusqu’au bout de la logique. D’autant que se lancer dans un tel rassemblement provoquera immanquablement des débats politiques de fond lors de ses multiples étapes. Ce dont la France et les français ont justement besoin au lieu de les gaver de sujets superficiels. Avouez que ça tombe bien, non ?
Et donc pour conclure votre belle histoire : avez vous signer l’appel au 29 mai 2020, comme déjà plus de 1000 résistants de tous milieux, militants politiques divers, syndicalistes, gilets jaunes, simples citoyens ?
https://www.mesopinions.com/petition/politique/republique-francaise-sociale-souveraine-democratique-fraternelle/88587
A ) La crise interne à l’UPR démontre qu’il s’agit bien d’un parti. Pour un vrai rassemblement efficace, un vrai CNR, il faut aller au-delà. Et c’est bien ce que propose et construit dans les faits au delà de toute querelle partisane le PRCF avec d’autres.
Comme l’illustre l’appel suivant déjà soutenu par plus de 1000 résistants : https://www.mesopinions.com/petition/politique/republique-francaise-sociale-souveraine-democratique-fraternelle/88587
B ) A la Libération, l’essentiel de la résistance armée était communiste, le Parti Communiste était de très loin le premier parti de France, et il était avec la CGT l’essentiel des forces constitutives du CNR. Il est très étrange d’affirmer que De Gaulle aurait « donné » des sièges de ministres aux communistes. Ce n’est pas la réalité historique. L’exemple est d’ailleurs particulièrement mal choisi puisque la constitution même du CNR en a exclu ceux s’accoquinant avec les forces fascistes. Dans un CNR, il n’y a pas de place pour ceux qui se réclame ou s’accomode de l’extrême droite.
C ) La crise actuelle au sein de l’UPR démontre que l’UPR c’est bien une parti ou les militants se range derrière l’autorité d’un chef unique, son président. Et François Asselineau vient de le rappeler dans sa réponse à son bureau national. Il n’est point besoin de s’immiscer dans les querelles internes à l’UPR pour le constater. Et c’est prendre les français pour des idiots que de prétendre le contraire au moment où les faits le prouvent.
D ) l’ensemble de ces points sont dans le programme du PRCF. Qui plus est, le PRCF n’a de cesse comme l’illustre encore l’appel : https://www.mesopinions.com/petition/politique/republique-francaise-sociale-souveraine-democratique-fraternelle/88587 lancée pour le 29 mai 2020 et que l’on ne peut qu’enjoindre les partisan républicains du Frexit de rejoindre, de prendre des initiatives pour rassembler très largement, et ce au delà des considérations de parti
Le vrai fascisme aujourd’hui réside dans l’UE et la captation des richesses par 0,1% de la population mondiale, laissant tous les autres au fil du temps de plus en plus pauvres pour les travailleurs ouvriers et employés, et de moins en moins aisés pour les travailleurs de direction. Toutefois les 9,9% les moins aisés des 10% les plus riches ne se rendent pas encore compte qu’ils finiront par y passer également.
En ce sens il est nécessaire pour le PRCF de bien définir, et de le marteler,que la sortie du capitalisme dans le cadre du FREXIT progressif, s’adresse à la propriété des moyens de production (de spéculation et de profit), et non à la propriété privé d’usage, sans quoi les spectres du bolchevisme et de ses excès contre les koulaks (paysans, soi-disant riches, alors que la plupart n’avait qu’un peu plus que les plus pauvres) et autres ne parviendront pas à comprendre l’intérêt de s’unir avec le PRCF. Si en revanche le capitalisme dont vous parlez se définit comme toute propriété, alors vous serez forcément très seuls.
N’oublions pas que les résistants et les membres du CNR provenaient de tous les horizons de l’échiquier politique (avec des antisémites et d’autres courants de pensée que vous qualifiez de fasciste). Ne parlons pas des différences de stratégies entre le Colonel Fabien et le Colonel Rémy, par exemple.
Enfin rien que pour vous faire une idée, voyez comment un policier de Gauche (Candidat France Insoumise aux législatives de 2017 et syndicaliste chez VIGI, ex CGT Police, parle du pouvoir actuel, en comparaison de ce que l’on pourrait appeler un tenant de la repression policière, que nous aurions pu qualifier de fasciste en d’autres temps: https://www.youtube.com/watch?v=qMuJEt0IJlo
Il et évident que le fascisme suprême réside dans l’UE et ses traités, ainsi que dans sa repression (Grecs, Espagnols, Italiens, Gilets Jaunes) et que c’est de cela qu’il faut sortir en premier. Quant à Philippot qui veut un FREXIT, c’est effectivement un FREXIT en deçà de celui de l’UPR, puisqu’il ne sort pas de l’OTAN, et que sa charte exclut, comme le fait le PRCF, une partie de la population puisqu’il souhaite supprimer le droit du sol, ce dont il n’a jamais été question à l’UPR, puisque le référendum devant trancher cette question suite au FREXIT, n’aura certainement pas la majorité pour supprimer le droit du sol, sans quoi cela déclencherait un terrorisme anti-blanc qui laisserait le pays encore plus exangue que ce que nous laissent croire les politicien actuels…