Ce ne sont pas des militants communistes et écologiques qui le disent, mais la très ultralibérale Cour des Comptes Européenne qui le dit : la PAC (politique agricole commune) nuit à la biodiversité. Constatant » le déclin incontestable » de la biodiversité des terres agricoles de l’UE.
De fait alors que la Commission européenne est en train d’établir une réforme de la PAC – dont la France pourrait sortir une nouvelle fois perdante – les contradictions dans une réforme affichant un soi-disant verdissement sont nombreuses. Aucune obligation de soutenir l’agriculture bio, diminution des budgets alimentant les subventions pour les pratiques agroécologiques, aucune mesure contre l’utilisation massive des intrants, antibiotiques et autres fertilisant et pesticides. Et surtout le cœur de la PAC reste un soutien structurel à agro-industrie, tournée vers l’exportation et la spéculation sur les marchés financiers agricoles mondiaux. Au détriment de l’agriculture paysanne, et avec les ravages que l’on connait pour les agricultures des pays en développement du Sud. Ainsi, le cœur des subventions demeurent sur les aides à l’hectare, favorisant les fermes usines et les grands propriétaires terriens.
Alors que le chômage de masse frappe, et que la désertification des mondes ruraux sévit, il est faux de prétendre qu’il n’y aurait pas assez de bras pour travailler à une agriculture tournée vers une alimentation de qualité, et non dans la production unique du profit pour le Capital, et de la misère pour les travailleurs agricoles. Le scandale récent de l’épidémie de covid-19 parmi les travailleurs détachés exploités dans les exploitations intensives de la Camargue et du Vaucluse l’illustre.
Rappelons que la France est contributrice net au budget de l’Union Européenne. Il serait donc parfaitement possible avec une sortie progressiste de l’UE, de réorienter les budgets immédiatement pour une agriculture raisonnée, permettant aux paysans de vivre et travailler dignement, dans l’harmonie avec les biotopes.
En matière d’écologie et d’agriculture aussi, l’Union Européenne mène à une dangereuse fuite en avant dans une impasse de destruction de notre environnement et de surexploitation des travailleurs. Pour s’en sortir, il faut en sortir.
JBC pour www.initiative-communiste.fr