Le 6 juin 2014 www.initiative-communiste.fr publiait une tribune, intitulée Réformer l’UE, l’illusion de l’Europe sociale de la gauche du déni mène à la catastrophe. Alors que l’on peut voir la réaction de l’Union Européenne, dictature du capital et de son arme de destruction massive qu’est l’Euro, face à la décision du peuple grec, il est intéressant de relire ce texte.
Réformer l’UE : l’illusion de l’Europe sociale de la gauche du déni mène à la catastrophe pendant que l’offensive de l’UE contre les travailleurs s’accélère en France
Au nom d’un idéal prétendument internationaliste, certains à gauche refusent le mot d’ordre clair, mobilisateur et juste de sortir de l’UE et sortir de l’euro, proclamant que le problème n’est ni l’UE, ni l’euro qui sont de bonnes choses (selon Pierre Laurent du PGE) et qui doivent être réformées pour une « autre Europe », une Europe sociale.
Contre l’évidence, la dangereuse illusion de l’Europe sociale
Même quand ils ouvrent les yeux sur la guerre contre les travailleurs que mène l’UE, c’est à dire les institutions ultra capitalistes et antidémocratiques que sont la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne, même quand ils constatent que l’ensemble des attaques des gouvernements Hollande et Sarko ne sont que l’application zélée mais contrainte des diktats de l’UE, c’est pour refuser de sortir de l’UE, de sortir de l’euro.
A gauche, certains sont frappés d’un déni de réalité. Ils refusent de voir ce qu’est l’UE réellement et, tel des alchimistes, ils rêvent de transformer cet hydre de l’oligarchie capitaliste en un doux agneau social. Pourtant, de la même manière que l’on ne peut transformer le plomb en or, on ne peut rendre « sociale » l’Europe. De la même manière que l’on ne peut rendre un crocodile végétarien, on ne peut mettre l’euro au service des peuples.
Ce déni de réalité conduit dans le mur. Alors que la lutte des classes est renforcée par l’accélération de la crise systémique du capitalisme, ce déni de réalité désarme la classe des travailleurs au moment où l’UE et l’euro permettent à l’oligarchie capitaliste de mener une offensive totale contre les conquêtes sociales et démocratiques des peuples d’Europe.
Le Front de Gauche, principal représentant de la gauche de gauche en France, continue ainsi de défendre une impossible réforme de l’UE promise depuis des décennies et dont chaque travailleur a pu constater que c’est un leurre. Logiquement, le Front de Gauche ne mobilise pas et ne recueille que 2.8% des voix des électeurs aux dernières européennes, alors que le FN – s’abritant derrière une rhétorique anti UE qui masque pourtant mal qu’en troisième pilier du système il n’est ni pour sortir de l’UE, ni pour sortir de l’euro – dépasse le FdG dans un électorat populaire massivement pour la sortie de l’UE et de l’euro.
A gauche, il devient urgent de se remettre en question. Militant communiste, j’ai rejoint un mouvement le PRCF qui, lui, n’a jamais abandonné ce combat de toujours des progressistes, des républicains, des communistes contre la construction européenne, qui continue de porter ces valeurs de gauche qui vont ensemble que sont le patriotisme et l’internationalisme des travailleurs.
De l’arnaque de l’assimilation : sortir de l’UE = nationalisme, rester dans l’UE = internationalisme
La question se pose comme cela. Même si les médiacrates vous serinent à longueur d’année – bien aidés par certains idéologues très intéressés du FdG, tel les Herzog et ses successeurs à la Pierre Laurent – que sortir de l’UE et de l’euro c’est la voie du repli nationaliste, ajoutant généralement après l’argument ultime et spécieux du reducto ad FN, en dépit de la plus élémentaire réalité, que seul le FN le propose. D’une part, il suffit de lire le programme du FN pour voir que ce dernier ne propose pas de sortir de l’UE, ni même de sortir d’un euro qu’il veut simplement renégocier sous forme d’une monnaie commune avec l’Allemagne ; d’autre part, à gauche, il y a de nombreux mouvements pour la sortie de l’UE et de l’euro par la voie progressiste : notamment les communistes du PRCF et tous ceux dans et hors du PRCF rassemblés autour de l’appel du 30 juin 2013 des Assises du Communisme ; notamment le M’PEP, le PRCF et les Clubs Penser la France qui se sont rassemblés pour lancer un appel pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN et un nouveau CNR. Poussée en avant par le système, la PME familiale Le Pen ne sert qu’à discréditer la sortie de l’UE, à conforter le pouvoir de l’oligarchie capitaliste, alors que la contestation monte dans le pays.
En réalité, à court terme, il y a deux chemins pour notre pays !
Le premier chemin est celui de la dissolution dans un ensemble euroatlantique ultracapitaliste et impérialiste. C’est celui vers lequel l’UE nous pousse à marche contrainte et forcée avec le GMT, après la forfaiture du Traité de Lisbonne piétinant le non de 2005 au TCE. La construction européenne en faisant voler en éclats les souverainetés populaires, en morcelant les collectifs (balkanisation des territoires en eurorégions, mise en concurrence de tous avec tous…), en instituant le pouvoir implacable de structure supranationale (CE, BCE) construite par et pour l’oligarchie capitaliste permet de renforcer et de protéger sa domination. La construction européenne arme la classe capitaliste et enchaîne la classe des travailleurs. Elle vise à supprimer les freins à l’exploitation la plus débridée, à la destruction la plus sauvage de notre écosystème au nom du profit immédiat maximal de quelques uns. Ces freins sont, en premier lieu, les souverainetés populaires, en un mot les conquêtes démocratiques, en second lieu, l’ensemble des conquêtes sociales arrachées dans le sang des luttes sociales, le sang de la résistance au fascisme. Depuis Maastricht, il y a 20 ans, c’est maintenant la quasi totalité des conquêtes du CNR, des acquis démocratiques datant parfois de la révolution (notamment la République Une et Indivisible garantissant l’égalité de tous devant la loi) qui sont profondément attaqués.
Ce chemin c’est celui de la construction européenne. Il porte en lui la division des peuples, la balkanisation des Nations au nom de la mise en concurrence de tous avec tous. Ce chemin c’est aussi celui de la guerre : Yougoslavie,Lybie ; Syrie, Afrique saharienne, Ukraine… nous ne pouvons l’ignorer. C’est aussi celui du repli nationaliste et impérialiste, celui de la fascisation, à l’œuvre aujourd’hui. L’UE c’est la construction d’un IV Reich qui a lancé, depuis la chute du mur de Berlin, un nouveau « Drang Nach Osten » qui a lancé le confortement de l’impérialisme euroatlantique sous la coupe des USA, sans pour autant diminuer les germes des antagonismes entre capitalistes, la violence du partage et repartage du monde entre oligarques ne pouvant que continuer à s’exacerber au fur et à mesure que la crise systémique du capitalisme s’aggrave. Il ne faut rien taire de ce qu’est l’UE : une machine de guerre pour faire exploser les acquis sociaux et démocratiques. Et les travailleurs du charbon et de l’acier dans les bassins miniers et sidérurgiques du nord et de l’est, ceux de l’industrie (d’Alstom à Arcelor en passant par la pétrochimie…), de l’agriculture, de la pêche, ceux de l’énergie et des transports nationalisés à la Libération, ceux de tous les services publics vivent, chaque jour, les attaques de l’UE contre leurs salaires, contre leurs emplois. Allez leur dire, comme le font certains au FdG, que l’UE est quelque chose de formidable, qu’au nom d’un soi-disant internationalisme (l’internationalisme des travailleurs ce n’est pas l’effacement des frontières façon mondialisation capitaliste, c’est la solidarité et la coopération entre les peuples !) il faut accepter la désindustrialisation du pays, la privatisation des entreprises publiques, la liquidation des acquis sociaux. A la sortie des boites, vous vous ferez, au mieux, rire au nez ou, plus certainement, botter le cul. C’est ainsi qu’ils ouvrent un boulevard au FN !
Le second chemin est celui de la souveraineté populaire, celui de la construction d’un pouvoir du peuple, par le peuple pour le peuple, le chemin que devrait proclamer un mouvement portant le slogan de « Place au peuple ! », celui du renversement du pouvoir de l’oligarchie capitaliste. Mais il ne suffit pas de le proclamer. Il faut construire ce chemin en entraînant les classes populaires. C’est cela que doit proposer un mouvement politique digne de ce nom.
Et à ce titre, la stratégie du FdG est un échec patent, un échec total.
Le rassemblement FdG a certes permis d’agréger une partie des convaincus, des militants sur la seule base du slogan du rassemblement. Mais il a totalement échoué à convaincre au delà. Au Européennes, le FdG c’est 2,8% des inscrits et un rapport des forces désastreux, au sein de la classe des travailleurs face à la droite et au FN. Ce n’est ni une question de temps, le FdG étant maintenant un mouvement vieux de plus de 5 ans pouvant s’appuyer sur des structures militantes établies, ni une question de militantisme. C’est une question de stratégie, c’est une question de ligne politique. La stratégie politique, le discours et le positionnement du FdG n’est pas crédible. En dehors des cercles militants, il n’est pas cru, il n’est pas suivi. Les travailleurs, quand bien même le PS est totalement discrédité, refusent de voter et de se mobiliser pour un Front de Gauche qui leur propose une impossible réforme de l’UE. Cela conduit à une abstention massive et, pour une minorité, à se laisser leurrer par ceux que le système met en avant, au fil des élections (Sarko, le vote utile, le FN….). Alors, tirons les leçons de ces élections européennes !
L’heure est au rassemblement d’un front du peuple, un front antifasciste, progressiste et patriotique !
Ne faisons pas l’autruche ! l’heure est trop grave. Elle n’est pas à se bercer d’illusions, de rêves, à se replier dans le déni, pour éviter d’affronter la réalité telle qu’elle est. Il est l’heure d’ouvrir les yeux. D’avoir le courage de dire comme Monique Pinçon Charlot sociologue spécialiste de l’oligarchie capitaliste le disait en 2013 :
« par rapport à l’Europe, vous dites, il faudrait revenir sur les traités. Non, il ne faut pas revenir sur les traités, tout est fagocité puisque tout doit être pris à l’unanimité. Moi, très honnêtement, peut être que je me trompe mais je pense que l’on n’a pas d’autre solution que de sortir de l’Europe et sortir de l’Euro. Je ne vois pas d’autre solution. Parce que l’Europe et l’Euro ce sont les leviers du néolibéralisme. Et peut être qu‘il faut en sortir pour essayer de se reconstruire autrement, sur de nouvelles bases. Mais vraiment l’Europe néolibérale c’est après la deuxième guerre mondiale, c’est ça qui nous a vraiment foutu dedans. On s’est fait avoir. On a voté oui – nous deux – au traité de Maastricht en disant, ben oui, il vaut mieux être unis que de se taper sur la gueule et puis ben on s’est fait avoir. Et rétrospectivement je pense qu’il faut être capable de savoir revenir en arrière parce que je ne vois pas comment aujourd’hui avec l’Europe dans laquelle on est, on va pouvoir s’en sortir. Et je pense que, si chaque pays décide de sortir de ce nid de vipères dans lequel nous sommes, je pense qu’il n’y a pas d’autre solution à condition que ce soit bien entendu pour quelque chose de constructif et de sain. »
L’heure est au rassemblement d’un front du peuple, là où il est immédiatement possible, c’est à dire dans le cadre national. Contrairement à ce que prétendent certains à gauche, patriotisme et internationalisme des travailleurs ne s’opposent pas systématiquement. Il suffit de voir l’exemple très actuel de Cuba, du Venezuela, ou de lire, pour s’en convaincre, les livres du philosophe marxiste Georges Gastaud Patriotisme et Internationalisme, ou encore son visionnaire « Mondialisation Capitaliste et Projet Communiste » qui montrait, dès les années 90, à quoi allait conduire la construction européenne. Il faut en finir avec ce fétichisme européen.
« Face à l’axe Berlin/Paris, forme moderne des traditions collaboratrices séculaires des bourgeoisies allemande et française, les travailleurs ont défendu l’intérêt national. La défense de la nation apparaît donc comme un enjeu de classe primordial : ce qui ne signifie pas que le combat de classe se réduise désormais à sa dimension strictement patriotique, mais suppose au contraire que la survie de la nation face à la mondialisation capitaliste passe plus que jamais par l’abolition de l’exploitation capitaliste. Cette défense de la souveraineté nationale repose donc sur la solidarité de classe de tous les travailleurs d’Europe dont l’ennemi a deux visages : le cosmopolitisme maastrichtien et le chauvinisme réactionnaire. Mais pour pour battre ces deux « monstres » politiques, le prolétariat dispose aussi de deux armes maîtresses : le patriotisme populaire et républicain et l’internationalisme prolétarien. »
Extrait du livre de « Mondialisation capitaliste et projet communiste« , écrit par Georges Gastaud, le Temps des Cerises, 1997. Auteur également de « Patriotisme et Internationalisme ». G Gastaud est secrétaire national du PRCF
Car, à l’heure où l’oligarchie capitaliste française fait, à nouveau, le choix de la destruction du cadre national et républicain (de Varennes à Versailles en passant par Vichy, c’est décidément une constante historique) pour reprendre aux travailleurs ce que ces derniers ont arraché par leurs luttes de la Révolution au Front Populaire, par le combat pour la libération nationale et le progrès social du Conseil National de la Résistance, à l’heure où cette oligarchie fait voler en éclat la démocratie locale avec la réforme territoriale, avec l’institution d’un pouvoir totalitaire supranational à Bruxelles et Francfort, et que la classe capitaliste fait le choix de la supranationalité contre la France, oui, la Nation, c’est la classe des travailleurs. Et le combat patriotique pour la souveraineté de la Nation sur une base progressiste, pour la République Sociale, c’est l’affrontement entre la classe des travailleurs et la classe capitaliste.
Que le peuple français sorte de l’UE, cette prison des peuples, ce carcan capitaliste vole en éclats, rendant possible immédiatement l’application d’un programme politique de progrès social, de paix, de démocratie et de coopérations internationales les plus larges, libérant l’ensemble des peuples d’Europe et permettant de rapprocher l’ensemble de ceux désireux d’avancer, ensemble, sur la voie du progrès.
Oui, nous, Français, devons défendre cette France, « la belle, la rebelle », celle des travailleurs chantée par Jean Ferrat, en sortant de l’UE par la voie progressiste.
Sortir de l’UE, c’est permettre immédiatement de défendre nos services et entreprises publiques. C’est permettre de nationaliser immédiatement et à nos conditions un large pôle public de l’industrie (Alstom, la sidérurgie, la pétrochimie…) et permettre ainsi de réindustrialiser le pays pour produire en France avec les travailleurs qui s’y trouvent, dans des conditions sociales et environnementales acceptables. Sortir de l’Euro, sortir de l’UE, c’est désarmer l’oligarchie de ses principales armes, en permettant de rendre au peuple ce pouvoir aujourd’hui totalement dans les mains de la finance, des marchés, ces autres noms de la classe capitaliste.
Rester, en prétendant pouvoir réformer ce machin totalement verrouillé depuis l’origine, c’est y rester. Rappelons aux naïfs et aux rêveurs que, quand ils ont voté contre « la concurrence libre et non faussée » en 2005, ils ont voté contre un principe déjà énoncé dans le traité de Rome en son article 3 ; ceux qui sont contre l’austérité refusent également l’article 104 qui érige, en principe fondateur, la stabilité des prix.
Désobéir aux traités sans en sortir, nous dit on parfois ? c’est se cacher derrière son petit doigt, car désobéir aux principes fondamentaux (indépendance de la banque centrale, concurrence libre et non faussée,… ) c’est, de fait, sortir de l’UE.
Continuer à trépigner sur sa chaise en criant « Europe sociale » « Europe sociale » « Europe sociale », c’est dénier la réalité de ce qu’est l’UE ; c’est oublier que ceux qui ont fait de cette proclamation l’alpha et l’oméga de la gauche de gauche, en particulier au Parti Communiste Français, dans un reniement total de l’engagement de l’ensemble des forces progressistes et internationalistes contre la construction européenne, l’ont fait par intérêt pour devenir compatibles avec le PS et intégrer la gauche plusrien de Jospin. Croyant préserver ainsi quelques positions électorales, ils se sont, en fait, attachés au boulet PS, se condamnant à couler avec lui. Philippe Herzog, principal théoricien de la réforme de l’UE, partisan du Oui à Maastricht au sein du PCF, qui a fait adopter cette ligne au PCF, est devenu conseiller du commissaire européen UMP Barnier à la Commission Européenne et son think Tank Confrontation Europe, depuis lors très généreusement subventionné par l’UE, tout comme Pierre Laurent est président du PGE, parti largement subventionné par la Commission Européenne à condition qu’il défende la construction européenne. Oui, les communistes du PRCF avaient raison quand ils se sont opposés à ce virage dans les années 90.
Faire de la politique, c’est affronter la réalité pour la changer, et non la dénier pour proclamer un un slogan irréalisable.
- Pour qui voudrait rapprocher les peuples d’Europe, il faut sortir de l’UE.
- Pour qui veut la démocratie, il faut sortir de l’UE.
- Pour qui veut la paix, il faut sortir de l’UE
- Pour qui veut le progrès social, il faut sortir de l’UE
- Pour qui veut la liberté, il faut sortir de l’UE
- Pour qui veut l’égalité, il faut sortir de l’UE
Sortir de l’UE, sortir de l’Euro par la voie progressiste, comme le propose le PRCF, c’est la condition doublement essentielle d’une stratégie de reconquête des travailleurs. Car en sortant de l’UE, une politique servant l’intérêt des travailleurs est immédiatement possible alors qu’en y restant, elle est impossible. Refuser de sortir de l’UE, c’est se condamner à être une force politique de protestation et d’incantation et, donc, se rendre incapable de mobiliser largement le peuple pour changer vraiment les choses. A l’inverse, autour d’un programme de sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, défendant et élargissant les conquêtes du CNR, un programme de souveraineté populaire et de progrès social, il est possible de construire, tout de suite, un large front antifasciste, progressiste et patriotique majoritaire. Le résultat des européennes nous le prouve, les forces soutenant la construction européenne sont ultra minoritaires. Les partis du système (FN,UMP,PS,EELV,UDI…) ne rassemblent que moins de 35% des électeurs. Et moins de 24% des électeurs ont voté pour une liste soutenant la construction européenne.
Hugo avait dit :
« Dans notre vieille Europe, l’Angleterre a fait le premier pas, et par son exemple séculaire a dit aux peuples : Vous êtes libres. La France a fait le second pas, et elle a dit aux peuples : Vous êtes souverains. Maintenant faisons le troisième pas, et tous ensemble, France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie, Europe, Amérique, disons aux peuples : Vous êtes frères ! »
Et bien la construction européenne, l’UE proclame que les peuples ne seront ni libres ni souverains, qu’ils ne seront pas frères mais concurrents de tous avec tous. L’UE proclame que les marchés feront la loi et que l’oligarchie capitaliste sera reine ; le directoire de la BCE, que la Commission Européenne, à la main directe des marchés, pourra décider du pillage de la Grèce, du morcellement de la France, de la privatisation/libéralisation des entreprises publiques, bien commun de la Nation.
Pour la paix, pour la démocratie, pour la prospérité et le progrès social, pour la liberté, l’égalité et la fraternité, pour l’internationalisme, il faut sortir de l’UE, sortir de l’Euro, sortir de l’OTAN.