Pierre Pranchère, président de la commission International du Pôle de Renaissance Communiste en France (P.R.C.F.)
En tant qu’ancien député français respectueux de la Charte de l’O.N.U. qui fait obligation à chaque État de respecter la souveraineté des autres membres des Nations-Unies, en tant qu’ancien maquisard FTPF ayant défendu l’indépendance de notre propre pays durant l’Occupation allemande, en tant qu’ami de l’Union soviétique combattante, et notamment, de la République socialiste soviétique de Biélorussie qui a payé le plus lourd tribut qui soit pour vaincre Hitler et libérer l’Europe, en tant que président de la Commission International du P.R.C.F. , je condamne avec indignation les déclarations arrogantes, irresponsables, méprisantes à l’égard du peuple biélorusse et serviles à l’égard de Washington, d’E. Macron à propos de l’élection présidentielle en Biélorussie.
M. Macron s’était déjà récemment illustré en sommant les Vénézuéliens de « reconnaître » le président fasciste autoproclamé Juan Guaidó en lieu et place du président régulièrement élu, Nicolás Maduro. Le voici maintenant, rampant toujours dans le sillage de Trump, qu’il somme Anatoli Loukachenko, récemment réélu président de Biélorussie à 80% des voix en présence d’observateurs internationaux, de quitter le pouvoir au profit d’une marionnette de l’Occident qui ne représente rien d’autre en Biélorussie que l’espoir d’une annexion de ce pays par l’UE-OTAN, d’une pression militaire atlantique accrue aux frontières russes et d’une privatisation générale de l’industrie et de l’agriculture biélorusses, avec tous les effets terribles que cela comporterait pour les ouvriers et pour les paysans de ce pays.
Au lieu de contester insolemment la légitimité des autres présidents du monde, Macron le mal élu ferait bien de s’interroger sur la sienne, lui qui n’a été porté au second tour de la présidentielle que par 11% des inscrits, qui n’a été élu à l’issue du second tour que par défaut face à la fasciste et mensongère Le Pen, et dont la « majorité » parlementaire dite L.R.E.M. repose sur un scrutin législatif de second tour auquel n’ont participé que 44% des inscrits! Si quelqu’un est illégitime, M. Macron, c’est bien vous, tant par la manière dont vous avez préempté l’élection présidentielle française, que par la politique constamment antinationale, antipopulaire et liberticidaire que vous menez dans notre pays en détruisant la protection sociale, les services publics et le produire en France reconstruits par les ministres communistes authentiquement patriotes appliquant le programme du C.N.R.. Quant au peuple de Biélorussie, son héroïsme sans égal durant la Seconde Guerre Mondiale et son engagement sans faille contre l’impérialisme allemand et le fascisme le dispensent d’avoir à recevoir des leçons d’un laquais de Washington et de Berlin dont toutes les initiatives diplomatiques et militaires récentes, de l’Afrique au Liban, ont constitué de ridicules et dangereux fiascos.
Balayez devant votre porte, M. Macron, elle est loin d’être propre y compris en matière de droits de l’homme, de violences policières et de répression des syndicalistes et des Gilets jaunes ; et tôt ou tard, la « tempête sociale » que vous prédit votre ancien premier ministre va vous rappeler aux réalités ! Quant au peuple biélorusse ami, au nom des vrais patriotes et internationalistes de France, nous tenons à nous excuser auprès de lui pour le comportement irrespectueux, immature et bravache de l’actuel chef de l’État français. Amis biélorusses, ne confondez pas, je vous prie, le peuple français avec le commis de l’UE et de Washington qui siège à l’Élysée!
Pierre Pranchère, président de la commission International du P.R.C.F., ancien député de la Nation, ancien euro-député, ancien membre du Comité central du P.C.F.,Combattant Volontaire de la Résistance au titre des maquis FTPF de Corrèze
Ce communiqué est soutenu par
- Léon Landini, président du PRCF, ancien officier des F.T.P.-M.O.I, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre, Officier de la Légion d’honneur, décoré pour faits de Résistance par l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques
- Georges Gastaud, secrétaire national du P.R.C.F., fils de Résistant
- Fadi Kassem, secrétaire national adjoint, agrégé d’histoire
- Aymeric Monville, secrétaire de la commission International du P.R.C.F.