Un nombre de pauvres records, une montée inquiétante de l’extrême-droite, la perpétuation de la « grande coalition » de la droite dure et des sociaux-démocrates pour écraser le peuple, mais également la montée de la lutte des classes avec des grèves importantes comme celles des cheminots, du transport aérien et celle qui se prépare dans la métallurgie pour les 27h, la situation de l’Allemagne doit être regardée avec attention.
Un vif débat a lieu au sein du SPD pour savoir si une « grande coalition » doit être mise en place ou non pour diriger l’ Allemagne. Donc de reconduire l’ alliance SPD-CSU-CDU.
Certains comme les Jusos, les jeunesses du SPD, sont contre. D’autres pour.
Les arguments des anti-accord sont schématiquement que l’ alliance ferait de l’AFD (extrême-droite) la seule opposition au gouvernement. Ceux qui sont pour craignent que de nouvelles élections législatives renforcent encore davantage l’AFD.
Bref l’ AFD est l’alibi des deux camps. Mais aucun des deux ne soulève la seule question qui vaille : « grande coalition ou pas » pour faire quelle politique ?
Or les politiques suivies par la droite sociale-chrétienne ou social-démocrate sont les mêmes. La résistance de nos camarades communistes du DKP, des organisations communistes et progressistes allemandes, des syndicalistes de lutte et des pacifistes est l’heureux antidote au poison de la contre-révolution.
La même politique anti-populaire, réactionnaire, impérialiste qui a permis à l’ AFD de devenir un parti d’extrême-droite présent au Bundestag 70 ans après la chute du nazisme.
Car l’émergence de l’ AFD n’est pas due à une malédiction germanique, même s’il est particulièrement inquiétant de voir ressurgir la Bête immonde au même moment à Vienne et à Berlin : il s’agit d’une dynamique politique en cours dans toute l’ Europe : la fascisation. Avec à l’arrière-plan, la remontée fulgurante de l’impérialisme allemand qui, sur fond d’absorption de la RDA, de satellisation des pays voisins (Tchécoslovaquie, Pays balte, Pologne, Belgique, voire Yougoslavie) et de mainmise monétaire sur l’UE (l’euro n’est que la projection continentale du mark) tient les rênes de l’Europe et soumet tous les peuples de l’Est et du Sud européens à sa poigne de fer. Impossible également de séparer ce glissement réactionnaire de plus en plus prononcé de l’agressivité de plus en plus forte de l’UE/OTAN contre la Russie, avec en particulier, le soutien de tous les gouvernants européens au gouvernement ouvertement pro-nazi de Kiev.
Une politique de plus en plus violemment anti-ouvrière, anti-populaire et anti-nationale ne peut que susciter des résistances et des réactions. La bourgeoisie choisit donc de durcir sa « gouvernance » pour faire face à cette situation. Ce sont des gouvernements comme en Hongrie ou en Pologne, des forces tels que le FN en France, l’ AFD en Allemagne qui symbolisent une des tentacules de la pieuvre capitaliste en proie à la fascisation mais ils ne sont pas les seuls.
Un Macron ou une Merkel contribuent tout autant à cette fascisation car leur violence sociale est tout aussi ravageuse. Les uns enrobent leur pratique « pro-business » d’un discours nationaliste et raciste, les autres d’un discours européiste et pseudo-humaniste que dément le flicage de la Toile et l’indigne persécution d’État contre les migrants de Calais.
Mais le maître reste dans les deux cas le grand capital qui met ses œufs dans tous les paniers qui lui permettent de renforcer sa dictature.
Car la tendance est incontestable : grignotage et attaques de plus en plus dures contre les libertés démocratiques, criminalisation de la résistance sociale contre les syndicalistes de lutte et les militants ouvriers, campagne de criminalisation du communisme constante et insidieuse qui veut aboutir en fait à annihiler toute perspective politique à une alternative de progrès social et d’indépendance nationale. La manipulation médiatique et son verrouillage sont de plus en plus évidents. Le flicage généralisé de la société, les patrouilles militaires dans nos villes, la censure de toute expression révolutionnaire, les poursuites frappant des militants ouvriers, l’expression au plus haut niveau de l’ État d’un mépris et d’une haine de classe à l’égard du peuple créent un climat favorable à la fascisation. Comme la dissolution de la nation et donc de la souveraineté populaire et donc de la démocratie au sein de l’entité supranationale et structurellement anti-démocratique qu’est l’ Union Européenne, la promotion, avec la ringardisation du français et la promotion du globish, d’une novlangue capitaliste qui ne fera que renforcer la ségrégation sociale qui sont également les prodromes d’un fascisme du XXIe siècle.
Observons avec vigilance la situation allemande. Elle fut souvent le révélateur de tendances lourdes de l’évolution politique de notre continent.
Ce qui est clair en tout cas, c’est que la future « Grande coalition » allemande de la CDU et de la SPD est à la fois une très bonne nouvelle pour Macron, le liquidateur patenté de l’indépendance nationale à travers ses projets de « défense européenne » et de « gouvernement de la zone euro », et une très mauvaise nouvelle pour les Français attachés à la souveraineté de leur pays, au progrès social et à la démocratie.
Commission internationale du PRCF.
– Le souverainisme fait tache d’huile dans l’est de l’UE comme aux dernière présidentielles Tchèque ou Milos Zeman à été reconduit et en Octobre le parti ANO a investi son Parlement (silence encore des médias dociles )
http://yvesbarelli.over-blog.com/2018/01/presidentielle-tcheque-victoire-souverainiste-et-anti-migrants.html
https://www.letemps.ch/monde/2017/10/21/mouvement-milliardaire-andrej-babis-remporte-elections-legislatives-republique
par crainte de contagion pour les élections Italiennes ou de l’Europarl bientôt. Comme disait Jovanovic ; la planche à billet mobile les déçus de tout bord : https://www.youtube.com/watch?v=9pQ4fiw89O0
Contrairement à la France ou les partis politiques se dissimulent et cultivent 1 opposition d’1 ambiguïté factice , les partis jumeaux européïstes Allemends se dévoilent…. mais vous ne parlez pas trop de la crise monétaire des banques ( comme la Deutchbank en déficit qui maquille ses bilans et dont les « sress-test sont avalisés par les commissaires de la BCE qui le savent bien ) et la menace d’1 krak obligataire à l’horizon. Rien ne va plus à la BCE. Draghi continue son QE en injectant 80milliards/mois aux banques… Le système de compensation interbancaire -Target2 – appauvrit les Etats du Sud de l’UE et l’Allemagne ruine le reste de l’Europe…Mathématiquement ; cela ne peut pas durer.. c’est le maillon faible qui fera imploser l’UE.